mercredi 28 avril 2010

Deux posts d'Atrios...

Qui parleront aux gens qui ont travaillé dans les produits structurés, les "skimmers" que dénoncent atrios. Je suggère de suivre le lien du premier post:

Fab Fab's Fee Fees

Some skimmers provide the illusion of expertise, but it's just a scam.
-Atrios 14:37

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The Skimmer Economy

Some day I hope more people realize that large segments of our economy don't actually do anything (health insurance, much of finance/real estate), they simply position themselves in the middle of transactions and take their cut. That isn't to say there are no transactions which legitimately require skilled middlemen, or that there is no legitimate function for the finance and banking industries, but to a great degree the skimmers just don't do anything productive at all. Except take our money.

Tout va péter!

Tout le Blogo est résumé dans le titre du post. Il faut bien dire que ça fait longtemps que ce blog ne démord pas de ses prévisions apocalyptiques (le blogo, "long or et short actions" depuis août 2007!). Il semble pourtant que finalement tout cela prenne tournure. La Grèce aujourd'hui est un peu à la crise monétaire généralisée qui se profile ce que les deux hedge funds de Bear Stearns qui ont explosé en juin 2007 étaient à la crise du crédit: un signe annonciateur.

Alors Bis Repetita? Pas exactement. Cette fois-ci, il n'y a plus de "joker" qui permette de faire croire pendant quelques mois/années à la possibilité de continuer à vivre dans le monde des bisounours. Non cette fois-ci, c'est l'occident qui va être sur la sellette avec finalement la remise en cause de notre organisation américano-centrée, de notre domination sans partage, de nos systèmes sociaux et un effondrement probable de la structure impériale (armée US essentiellement) qui ne tient debout que par la grâce du roi dollar (qui est nu, bien évidemment).

Cette fois-ci, c'est donc comme l'effondrement de Lehman mais sans le parachute. Plus d'autorité "supérieure" (en théorie...) vers laquelle se tourner pour lui refiler la patate chaude de la banqueroute en la différant un peu. Boum. Pas étonnant que l'or soit au plus haut en euros et pas tellement loin en dollars. Les banquiers arriveront-ils à s'assurer une dernière année de bonus? Ils ont bien réussi ce tour de force en 2009 mais rien n'est moins sûr pour 2010.

L'infection de la dette pourrie est donc en train d'emporter tout sur son passage. Oh bien sûr, elle aurait pu être arrêtée en 2001 avec une vraie récession alors qu'elle ne touchait encore qu'un orteil. Elle n'en était qu'à ses balbutiements. Mais il y a eu le 11 septembre, la FED a soutenu l'effort de guerre (et la BCE aussi, il faut bien l'admettre). Et au lieu de soigner la plaie, nous l'avons laissée puruler en nous gavant d'antidouleurs. Quand toute la jambe a été infectée en octobre 2008, nos médecins moyenâgeux ont décidé de calmer l'infection en la diffusant dans le corps en entier. Plutôt que d'amputer la jambe financière malade et de s'acheter des béquilles, on a préféré répartir l'infection dans tout le corps en préservant la jambe. L'infection de la dette pourrie se répartissant, pendant un temps, tout semblait aller mieux et la jambe pourrie a même paru redevenir fonctionnelle (à l'oeil non exercé et avec la complicité des médias dont le rôle essentiel est de battre le tambour dans la galère, pas de faire se demander aux galériens pour quoi ou pour qui ils rament). Ceux qui parlaient d'amputation sont alors passés pour des imbéciles.

Maintenant, c'est la septicémie, la maladie de la sphère financière s'est diffusée dans tout le corps, plus rien ne peut l'arrêter. Nous sommes sur le point de payer le prix d'abandon des rênes du pouvoir à des banquiers véreux (Wawa). On peut bien sûr les blâmer et ils le méritent. Ils n'ont pu faire cependant que ce qu'une population abrutie et incapable d'exiger l'application de règles démocratiques de base les a laissé faire. Espérons que cette-fois, c'est la dernière fois.

Note: Bien sûr, après le bailout il reste toujours une porte de sortie à la structure de pouvoir: la guerre. C'est la dernière carte à jouer. A l'origine de nos problèmes, celle-ci va très vite apparaître comme une solution aux docteurs folamours qui nous dirigent.