Bush a tout raté. C'est un imbécile meurtrier sans conscience. La question est: peut-il encore nuire alors qu'il ne lui reste que 10 jours comme président?
La réponse est oui. Un des pouvoirs du président qu'il exerce avant son départ est la grâce présidentielle. Bill Clinton avait grâcié des personnages peu savoureux sans qu'on en comprenne vraiment la raison si ce n'est la corruption pure et dure (ce gars vient à l'esprit par exemple). Le problème de Bush est qu'un certain nombre d'individus ont commis des exactions en servant le président ce qui n'était pas forcément le cas avec Clinton (cet homme, dont la peine a déjà été commuée, est un exemple). S'il les gracie, il crée un précédent: les subordonnés d'un président peuvent faire n'importe quoi car ils seront grâciés subséquemment par le Président.
Bush pourra-t-il résister à faire cette dernière insulte aux institutions (anciennement) démocratiques des Etats-Unis? On ne peut pas compter sur ses aides pour lui éviter cette dernière honte. Ces huit ans auront été un long dîner de con durant lequel on aura fait porter à cet imbécile un nombre de crimes jusqu'au quel il ne sait sans doute pas compter. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin? Let's humiliate this idiot one last time.
vendredi 9 janvier 2009
Qui paye la fête de l'inauguration d'Obama?
Voir cet article du Wall Street Journal. Barack a empêché que les agappes ne soient payées par des entreprises directement (contrairement à W). Résultat ce sont des fundraisers: des individus membres d'une société (le plus souvent) côtisent et l'argent est donné au nom de la société (limite individuelle à $50000, limite des agrégats à $30000). Pas très différent. Sur les $27 mln collectés, $6 mln viennent de Wall Street constituant la plus grosse contribution. 378 individus ont fourni 70% des fonds collectés. Ploutocratie disions-nous?
Le système est le même (à une autre échelle) pendant les élections présidentielles: la limite des dons individuels est $2300. Alors des gens d'une banque rassemblent de l'argent et donnent au nom de la société (ou des cabinets d'avocats, ou des lobbyists). Bien sûr, les broker dealers de Wall Street sont les sociétés qui comptent le plus d'individus capables de donner le maximum.
Dans le cas d'Obama il y a eu une nouveauté: il a obtenu énormément de fonds par le biais de petites donations et via internet. Mais les banquiers ont fini par abonder massivement dans le sens du vainqueur des primaires démocrates. Cela a eu deux conséquences: Obama est de loin le candidat qui a levé le plus d'argent dans l'histoire et il n'est que marginalement plus libre de ses mouvements que les présidents précédents.
Le système est le même (à une autre échelle) pendant les élections présidentielles: la limite des dons individuels est $2300. Alors des gens d'une banque rassemblent de l'argent et donnent au nom de la société (ou des cabinets d'avocats, ou des lobbyists). Bien sûr, les broker dealers de Wall Street sont les sociétés qui comptent le plus d'individus capables de donner le maximum.
Dans le cas d'Obama il y a eu une nouveauté: il a obtenu énormément de fonds par le biais de petites donations et via internet. Mais les banquiers ont fini par abonder massivement dans le sens du vainqueur des primaires démocrates. Cela a eu deux conséquences: Obama est de loin le candidat qui a levé le plus d'argent dans l'histoire et il n'est que marginalement plus libre de ses mouvements que les présidents précédents.
Swinging London
La banque d'Angleterre a mis ses taux hier au niveau le plus bas depuis sa fondation (1694). Tout va bien. L'idée que la solution à cette crise est de faire disparaître la monnaie est complètement hallucinante. A noter que cette idée nous vient précisément de ceux qui nous ont apporté cette crise. On peut leur faire confiance. Espérons que la BCE ne se laisse pas entraîner sur cette pente. C'est là qu'il va falloir compter sur la corde de rappel allemande.
En gros, il est communément admis que cette crise est venue de la baisse des taux américains à 1% autour de la fin 2003. On a alors fait marcher la planche à billets à plein pour éviter une récession substantielle aux Etats-Unis. Et pourtant, la FED juge raisonnable de baisser les taux, non pas à 1% mais à 0.25%. Les fous ont les clés de l'asile.
En gros, il est communément admis que cette crise est venue de la baisse des taux américains à 1% autour de la fin 2003. On a alors fait marcher la planche à billets à plein pour éviter une récession substantielle aux Etats-Unis. Et pourtant, la FED juge raisonnable de baisser les taux, non pas à 1% mais à 0.25%. Les fous ont les clés de l'asile.
Non Farm Payrolls -524K
Les "Non Farm Payrolls" sont les chiffres de l'emploi reportés chaque mois par le Bureau of Labor Statistics. Le chiffre du mois de décembre est -524000 (pertes d'emplois). Comme maintes fois dénoncés sur le blogo (ici et ici par exemple), ces chiffres sont sujets à caution: chaque mois, le chiffre annoncé est minimisé et se voit corrigé les mois suivants à la hausse. Ainsi on nous annonce pour novembre et octobre une correction de -154000 sur un total de -853000 d'abord estimé pour la période (18% en + sachant que le mois de novembre sera encore révisé une fois et on sait déjà dans quel sens...).
Cela fait deux ans que je suis ces chiffres avec attention et ça a été une constante. En gros, si on prenait toutes les corrections vers le bas sur l'année et qu'on les annonce d'un coup un mois donné en les intégrant dans le "headline number" (chiffre mis en avant dans les medias), la bourse ferait -5% ce jour là.
Cela ne peut pas être par hasard. Je maintiens donc qu'en dépit des nouvelles gravissimes qu'on nous annonce, tout est fait pour limiter l'impact de cette crise sur les esprits, y compris la manipulation des chiffres même si cela va devenir de plus en plus dérisoire. Je suis persuadé que ce n'est pas la seule statistique qui fait les frais de ce "massaging" (voir les chiffres de la croissance ici). Quand on voit les énergumènes aux commandes, on ne peut pas s'attendre à autre chose.
Cela fait deux ans que je suis ces chiffres avec attention et ça a été une constante. En gros, si on prenait toutes les corrections vers le bas sur l'année et qu'on les annonce d'un coup un mois donné en les intégrant dans le "headline number" (chiffre mis en avant dans les medias), la bourse ferait -5% ce jour là.
Cela ne peut pas être par hasard. Je maintiens donc qu'en dépit des nouvelles gravissimes qu'on nous annonce, tout est fait pour limiter l'impact de cette crise sur les esprits, y compris la manipulation des chiffres même si cela va devenir de plus en plus dérisoire. Je suis persuadé que ce n'est pas la seule statistique qui fait les frais de ce "massaging" (voir les chiffres de la croissance ici). Quand on voit les énergumènes aux commandes, on ne peut pas s'attendre à autre chose.
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