vendredi 12 mars 2010
Friday Plane Blogging
Il faut s'habituer mais cela n'est pas encore très courant (deux A380). Photo prise à Roissy, un des seuls aéroports du monde où trois compagnies font voler des A380.
Meilleure analogie fumeuse sur la crise à ce jour...
J'essaye depuis longtemps de trouver des analogies qui expliquent clairement la situation de l'économie mondiale. Médicales, militaires, ferroviaires, sportives, beaucoup ont été passées en revue sur ce blog. La plus percutante à ce jour reste à mon avis la métaphore électrique: les plombs ont sauté en novembre 2008 et plutôt que de se lancer dans une douloureuse inspection et rénovation de l'installation électrique, les gouvernements on choisi de faire une dérivation avec deux fils de cuivre. Dans un premier temps, tout semble normal et largement préférable à l'obscurité dans la maison. Jusqu'à ce qu'elle prenne feu...
Ce qui est important et à peu près jamais souligné dans le discours MSM, c'est l'effet corrupteur de l'irréalité économique que les mesures anti-crises ont créée. Les bonus des banquiers sont une manifestation particulièrement grotesques de l'aspect artificiel de l'économie "post-sauvetage" mais ils ne sont que la partie émergée de l'iceberg (partie néanmoins cruciale pour la stabilité de la structure de pouvoir comme vu ici). Ces mois de relative normalité (la souffrance est réelle et massive en bas de l'échelle mais le système dans son ensemble fait encore bonne figure ce qui est la seule préoccupation de l'axe "Wawa", Wall Street-Washington) sont très destructeurs à long terme car ils éloignent tous les agents économiques d'un comportement rationnel. A tous les niveaux, la discipline qui guide les agents économiques se corrode. Une finance toujours en apesanteur ne peut que continuer à déstructurer puis à détruire des pans entiers de l'économie comme dans l'immobilier américain. Les maisons n'ont plus de prix, les gens ne sont plus expulsés quand ils ne payent pas leurs remboursements, ils n'entretiennent donc plus leurs maisons etc...
Alors la force de l'habitude permet pour l'heure aux agents économiques de faire bonne figure (les magasins sont encore approvisionnés) mais le coup porté est dévastateur à court, moyen terme et long terme. La réalité est que des trillions ont été créés pour boucher les trous abyssaux, en partie grâce à des manipulations comptables et en partie grâce aux largesses des Etats et des autorités monétaires (surtout la FED qui porte le système financier international sur ses épaules, les autres banques centrales étant en situation d'infériorité substantielle). Cela va finir par se voir.
Cette période est surtout l'échec patent du système politique américain qui, au lieu de reprendre la main face à des banquiers faillis, leur a obséquieusement tout cédé prouvant en cela qu'il était à bout de souffle et que cette crise économique est en réalité une crise politique.
Ce qui est important et à peu près jamais souligné dans le discours MSM, c'est l'effet corrupteur de l'irréalité économique que les mesures anti-crises ont créée. Les bonus des banquiers sont une manifestation particulièrement grotesques de l'aspect artificiel de l'économie "post-sauvetage" mais ils ne sont que la partie émergée de l'iceberg (partie néanmoins cruciale pour la stabilité de la structure de pouvoir comme vu ici). Ces mois de relative normalité (la souffrance est réelle et massive en bas de l'échelle mais le système dans son ensemble fait encore bonne figure ce qui est la seule préoccupation de l'axe "Wawa", Wall Street-Washington) sont très destructeurs à long terme car ils éloignent tous les agents économiques d'un comportement rationnel. A tous les niveaux, la discipline qui guide les agents économiques se corrode. Une finance toujours en apesanteur ne peut que continuer à déstructurer puis à détruire des pans entiers de l'économie comme dans l'immobilier américain. Les maisons n'ont plus de prix, les gens ne sont plus expulsés quand ils ne payent pas leurs remboursements, ils n'entretiennent donc plus leurs maisons etc...
Alors la force de l'habitude permet pour l'heure aux agents économiques de faire bonne figure (les magasins sont encore approvisionnés) mais le coup porté est dévastateur à court, moyen terme et long terme. La réalité est que des trillions ont été créés pour boucher les trous abyssaux, en partie grâce à des manipulations comptables et en partie grâce aux largesses des Etats et des autorités monétaires (surtout la FED qui porte le système financier international sur ses épaules, les autres banques centrales étant en situation d'infériorité substantielle). Cela va finir par se voir.
Cette période est surtout l'échec patent du système politique américain qui, au lieu de reprendre la main face à des banquiers faillis, leur a obséquieusement tout cédé prouvant en cela qu'il était à bout de souffle et que cette crise économique est en réalité une crise politique.
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