vendredi 23 octobre 2009
Post-It (2)
Les élections au Japon pourraient bien rester comme un des évènements majeurs de l'année 2009. Le nouveau gouvernement semble susciter l'irritation et la surprise chez les américains en raison de sa volonté de modifier le modus vivendi stratégique entre les deux pays. Le Japon sera-t-il le pays qui dira "le roi est nu"? Il en a très certainement les moyens.
Depuis le temps j'imagine que c'est de plus en plus familier pour tout le monde mais ce graphe a le mérite d'être très clair pour expliquer la titrisation. Aussi, les emprunts ayant fait l'objet d'une titrisation ont cinq fois plus de chance de faire défaut que les autres(via TBP).
Un magnat du pétrole américain déclare sans prendre de gants que les sociétés américaines ont "droit à une partie du pétrole irakien" en raison du coût en hommes et en argent de la guerre. Il considère que trop de contrats sont accordés aux chinois. To the victor go the spoils. (via Atrios)
Barry Ritholtz est un grand comtempteur des données économiques provenant de l'Etat américain. Il admet cependant que dans les grandes masses, il y croit et qu'il est possible de dialoguer avec les statisticiens en cas de problème (il est très remonté contre les chiffres de l'emploi et le birth/death model - une modification qui a amélioré considérablement les stats US récemment). En revanche les données venant de Chine (croissance de 8,9% au Q3) lui rappelle les résultats miraculeux par leur constance de Bernie Madoff. Ce qui me frappe sur la Chine, c'est à quel point dans quasiment tous les articles qui y sont consacrés, il y a un moment ou à un autre un "disclaimer" sur la qualité des statistiques qui sont disponibles. Quand on sait que la Chine est à la fois le seul espoir et l'apprenti des Etats-Unis dans l'économie globale puis qu'on constate ce à quoi a mené la supposée "transparence" américaine, l'opacité chinoise donne réellement le vertige. Le choc n°1 de la crise est venue sans surprise de l'immobilier US. Le choc n°2 pourrait bien venir sans prévenir de la boîte noire chinoise.
2 slides percutants de la SocGen (via TBP)
Depuis le temps j'imagine que c'est de plus en plus familier pour tout le monde mais ce graphe a le mérite d'être très clair pour expliquer la titrisation. Aussi, les emprunts ayant fait l'objet d'une titrisation ont cinq fois plus de chance de faire défaut que les autres(via TBP).
Un magnat du pétrole américain déclare sans prendre de gants que les sociétés américaines ont "droit à une partie du pétrole irakien" en raison du coût en hommes et en argent de la guerre. Il considère que trop de contrats sont accordés aux chinois. To the victor go the spoils. (via Atrios)
Barry Ritholtz est un grand comtempteur des données économiques provenant de l'Etat américain. Il admet cependant que dans les grandes masses, il y croit et qu'il est possible de dialoguer avec les statisticiens en cas de problème (il est très remonté contre les chiffres de l'emploi et le birth/death model - une modification qui a amélioré considérablement les stats US récemment). En revanche les données venant de Chine (croissance de 8,9% au Q3) lui rappelle les résultats miraculeux par leur constance de Bernie Madoff. Ce qui me frappe sur la Chine, c'est à quel point dans quasiment tous les articles qui y sont consacrés, il y a un moment ou à un autre un "disclaimer" sur la qualité des statistiques qui sont disponibles. Quand on sait que la Chine est à la fois le seul espoir et l'apprenti des Etats-Unis dans l'économie globale puis qu'on constate ce à quoi a mené la supposée "transparence" américaine, l'opacité chinoise donne réellement le vertige. Le choc n°1 de la crise est venue sans surprise de l'immobilier US. Le choc n°2 pourrait bien venir sans prévenir de la boîte noire chinoise.
2 slides percutants de la SocGen (via TBP)
A star is born: meet Alan Grayson
Alan Grayson est un membre démocrate de la chambre des représentants qui a été élu pour la première fois en 2008. Depuis, il ne cesse de se faire remarquer, ici en attaquant sauvagement Ben Bernanke (via Zero Hedge "How the FED bailed out the world"),là, en déclenchant la fureur de tous les républicains,Et finalement en faisant un cour de droit constitutionnel à un pair qui visiblement en avait besoin (pour les détails de la controverse juridique, voir Greenwald ici):
Je l'ai déjà cité dans le blogo à diverses reprises notamment pour avoir demandé à une journaliste star de CNBC suite à une question: "Maria, are you a republican?"
Il y a eu beaucoup d'autres morceaux de bravoure.
Intrigué, j'ai finalement regardé sa fiche wikipédia et il a un profil extrêmement solide. C'est en gros un cador du droit. Seule faiblesse: sa cirsonscription de Floride est historiquement républicaine et son mode opératoire ultra-polarisant (que le blogo ne va pas lui reprocher: c'est la seule attitude acceptable dans le contexte politique américain), en rupture avec les "dos and don'ts" de la politique américaine, va engendrer une opposition très bien financée aux prochaines élections (c'est comme ça qu'on "enforce" la party line dans le soviet supreme qu'est devenu le congrès américain). Sa flamboyance suffira-t-elle à l'assurer du soutien de ses administrés pourtant plutôt à droite? Ses sorties récentes ont pour l'instant augmenté sensiblement ses levées de fonds (les représentants sont élus tous les deux ans: ils ont donc en permanence besoin de cash et vivent sous la menace).
En tout cas, il applique la politique que je suggérais pour Obama en début de mandat: vu le challenge que représente la réélection dans le contexte de crise, autant prendre le maximum de risque et être battu éventuellement mais avec les honneurs.
Note 1: Pour ceux qui ne suivent pas, Obama n'a pas écouté par le blogo.
Note 2: Matt Taibbi, l'homme qui n'a pas peur de Goldman Sachs (et ça n'est pas peu dire pour un journaliste américain, voir ici), a confié qu'il y a quelques temps il avait eu un jour une confrontation avec Grayson au téléphone et qu'il avait presque eu une réaction physiologique qu'on n'attend pas chez un adulte.
Note 3: Alan Grayson fait donc son entrée avec fracas sur la Blogo Compliant List.
Je l'ai déjà cité dans le blogo à diverses reprises notamment pour avoir demandé à une journaliste star de CNBC suite à une question: "Maria, are you a republican?"
Il y a eu beaucoup d'autres morceaux de bravoure.
Intrigué, j'ai finalement regardé sa fiche wikipédia et il a un profil extrêmement solide. C'est en gros un cador du droit. Seule faiblesse: sa cirsonscription de Floride est historiquement républicaine et son mode opératoire ultra-polarisant (que le blogo ne va pas lui reprocher: c'est la seule attitude acceptable dans le contexte politique américain), en rupture avec les "dos and don'ts" de la politique américaine, va engendrer une opposition très bien financée aux prochaines élections (c'est comme ça qu'on "enforce" la party line dans le soviet supreme qu'est devenu le congrès américain). Sa flamboyance suffira-t-elle à l'assurer du soutien de ses administrés pourtant plutôt à droite? Ses sorties récentes ont pour l'instant augmenté sensiblement ses levées de fonds (les représentants sont élus tous les deux ans: ils ont donc en permanence besoin de cash et vivent sous la menace).
En tout cas, il applique la politique que je suggérais pour Obama en début de mandat: vu le challenge que représente la réélection dans le contexte de crise, autant prendre le maximum de risque et être battu éventuellement mais avec les honneurs.
Note 1: Pour ceux qui ne suivent pas, Obama n'a pas écouté par le blogo.
Note 2: Matt Taibbi, l'homme qui n'a pas peur de Goldman Sachs (et ça n'est pas peu dire pour un journaliste américain, voir ici), a confié qu'il y a quelques temps il avait eu un jour une confrontation avec Grayson au téléphone et qu'il avait presque eu une réaction physiologique qu'on n'attend pas chez un adulte.
Note 3: Alan Grayson fait donc son entrée avec fracas sur la Blogo Compliant List.
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