How China cooks its books. Article du magazine Foreign Policy de début septembre sur les méthodes utilisées par la Chine pour pipauter ses stats éco. Ca fait froid dans le dos. La Chine est le petit Ponzi Scheme sur lequel repose aujourd'hui le gros Ponzi Scheme américain. Tout va bien...
L'indice d'évolution du fret ferroviaire toujours en forte baisse, au niveau de 1993. C'est soi-disant l'indice favori de Buffett pour l'activité économique. No greenshoot there. (zerohedge)
Der Spiegel enterre New York City. C'est un peu rapide. On a l'impression à la lecture que l'article a été écrit en mars: avant le méga rebond. New York va évidemment souffrir de la crise mais il se peut que ce soit finalement relativement peu par rapport à d'autres villes américaines. Si on a une approche géographique du plan de sauvetage, New York est la seule ville qui a vu se déverser sur elle des trillions de dollar. L'injustice sectorielle de la répartition des largesses du gouvernement a et va avoir une traduction spatiale qui va bénéficier énormément à New York City.
Marc Faber entre sur la Blogo Compliant List. Quand on lui demande à combien il voit la bourse dans un an il dit: "C'est à la FED qu'il faut demander". It makes sense.
Plus de write-downs. C'est une remarque d'ambiance mais la fixation sur les write-downs (provisions) que passaient les banques à la pelle a complètement disparu. Cela cadre moins avec le buzz ambiant du "Grand Rebond" voire du retour à la normale mais la vraie raison est sans doute l'assouplissement des règles comptables du mois de mars. Cet assouplissement est l'évènement "pivot" qui a marqué notre entrée dans l'ère du rebond (et du grand brouillard monétaire).
Plus de Post-It non plus. Sur les conseils d'un lecteur fidèle (Papy G), je vais remplacer les Post-Its par des petits posts indépendants. L'occasion d'un sondage:
mardi 22 septembre 2009
L'approche qualitative
Le blogo a un point de vue alarmiste sur la crise. Non, elle n'est pas finie. Oui, il va y avoir du sang et des larmes qui seuls seront capables de créer le captital politique nécessaire pour renverser/redimensionner le pouvoir des banques.
Il y a une approche quantitative du problème. On peut tenter de chiffrer la "surcroissance" depuis la récession de 2001 et évaluer qu'un retour à la moyenne ferait baisser le GDP de 10% à 15% (on en est à -3,6%). On peut dire que la finance doit repasser à 10% du GDP (moyenne historique) après avoir atteint 20% (de 40% à 20% des profits également). On peut additionner les trillions mis en jeux par l'Etat et se dire que décidément, cette fois-ci, ça n'est pas une récession comme les autres etc...
Mais c'est finalement une approche qualitative qui emporte la conviction du blogo que la crise ne fait que commencer. "Quand on connaît ses saints, on les honore" et les élites américaines depuis la chute du mur du Berlin et encore plus depuis le 11 septembre ont postulé qu'il n'y avait pas de limite au pouvoir américain (le leur), qu'on envisage celui-ci sous l'angle militaire ou l'angle économique (y a-t-il une différence?). Pas de limites aux interventions extérieures, pas de limites à la capacité d'endettement. Encore plus que tout argument quantitatif, c'est cette arrogance qui "knows no bound" qui rend certaine la déconfiture à venir et la remise à plat de la structure de pouvoir. Pourquoi penser que cette remise en cause va avoir lieu bientôt et pas dans 20 ans? Parce qu'il y a aujourd'hui un emballement des engagements militaires et financiers qui ne pourra être soutenu très longtemps.
Note 1: Le problème, c'est qu'avant la crise, il y avait des voix respectées pour annoncer les difficultés à venir qui sont aujourd'hui devenues quasi-muettes. Roubini explique que la situation est grave mais ne prédit plus d'apocalypse. La crise a été avalée et digérée par les médias et les économistes. Le "pecking order" a été un peu modifié et leur crédibilité très entamée mais le biais général favorisant la pérennité de la structure de pouvoir actuelle est toujours ultra-dominant. Quelques excités sur les bords continuent à crier au loup (as yours truly mais aussi des gens ayant réellement une voix: Joseph Stiglitz, Jim Rogers, Peter Schiff, zerohedge...) mais le tam-tam du "business as usual" est assourdissant. Des gens comme Krugman, en rassurant sur les déficits notamment, ont clairement décidé de se jeter dans la bagarre en mettant leur crédibilité au service du système. Ceux qui crient au loup sont réprouvés: que veulent-ils? La fin du monde? Le discours pessimiste est aussi accusatoire et il est donc naturellement combattu par le système. Déjà, on trouve des vidéos sur youtube reprochant à Peter Schiff de ne pas être patriote. Si le système s'effondre, ce ne sera pas le fait de quelques excités trop bavards mais bien à cause de ses propres excès.
Note 2: J'ai toujours des options sur l'or qui expirent le 20 décembre 2009. Si ma chance se confirme, le strike sera atteint au premier semestre 2010!
Il y a une approche quantitative du problème. On peut tenter de chiffrer la "surcroissance" depuis la récession de 2001 et évaluer qu'un retour à la moyenne ferait baisser le GDP de 10% à 15% (on en est à -3,6%). On peut dire que la finance doit repasser à 10% du GDP (moyenne historique) après avoir atteint 20% (de 40% à 20% des profits également). On peut additionner les trillions mis en jeux par l'Etat et se dire que décidément, cette fois-ci, ça n'est pas une récession comme les autres etc...
Mais c'est finalement une approche qualitative qui emporte la conviction du blogo que la crise ne fait que commencer. "Quand on connaît ses saints, on les honore" et les élites américaines depuis la chute du mur du Berlin et encore plus depuis le 11 septembre ont postulé qu'il n'y avait pas de limite au pouvoir américain (le leur), qu'on envisage celui-ci sous l'angle militaire ou l'angle économique (y a-t-il une différence?). Pas de limites aux interventions extérieures, pas de limites à la capacité d'endettement. Encore plus que tout argument quantitatif, c'est cette arrogance qui "knows no bound" qui rend certaine la déconfiture à venir et la remise à plat de la structure de pouvoir. Pourquoi penser que cette remise en cause va avoir lieu bientôt et pas dans 20 ans? Parce qu'il y a aujourd'hui un emballement des engagements militaires et financiers qui ne pourra être soutenu très longtemps.
Note 1: Le problème, c'est qu'avant la crise, il y avait des voix respectées pour annoncer les difficultés à venir qui sont aujourd'hui devenues quasi-muettes. Roubini explique que la situation est grave mais ne prédit plus d'apocalypse. La crise a été avalée et digérée par les médias et les économistes. Le "pecking order" a été un peu modifié et leur crédibilité très entamée mais le biais général favorisant la pérennité de la structure de pouvoir actuelle est toujours ultra-dominant. Quelques excités sur les bords continuent à crier au loup (as yours truly mais aussi des gens ayant réellement une voix: Joseph Stiglitz, Jim Rogers, Peter Schiff, zerohedge...) mais le tam-tam du "business as usual" est assourdissant. Des gens comme Krugman, en rassurant sur les déficits notamment, ont clairement décidé de se jeter dans la bagarre en mettant leur crédibilité au service du système. Ceux qui crient au loup sont réprouvés: que veulent-ils? La fin du monde? Le discours pessimiste est aussi accusatoire et il est donc naturellement combattu par le système. Déjà, on trouve des vidéos sur youtube reprochant à Peter Schiff de ne pas être patriote. Si le système s'effondre, ce ne sera pas le fait de quelques excités trop bavards mais bien à cause de ses propres excès.
Note 2: J'ai toujours des options sur l'or qui expirent le 20 décembre 2009. Si ma chance se confirme, le strike sera atteint au premier semestre 2010!
Post-It (3)
D'après zerohedge, la FED a acheté 50% des treasuries au Q2. C'est un peu comme si une fois que votre ligne de crédit est épuisée, vous demandiez à votre femme de tirer sur la sienne. Le problème, c'est que votre femme ne travaille pas et que sa seule source de revenus, c'est vous. (Si votre femme est une banque centrale et qu'elle émet la monnaie de réserve mondiale, ça peut durer un peu de temps.) Aussi la FED augmente son passif de $50 milliards dans la semaine du 9 au 16 septembre. Ca fait $2,5 trillions en rythme annuel. Way to go!
Peter Schiff se lance dans la course électorale pour devenir sénateur du Connecticut en 2010.
Comme la baisse des bourses mondiales avait renforcé le dollar, leur hausse récente s'accompagne d'un affaiblissement du greenback. On revient tranquillement vers $1,60 et vers les niveaux de la bourse à l'été 2008 (date du point bas du dollar).
Les emprunts hypothécaires en retard de paiement passent un nouveau record en août à 7,58% contre 7,32% en juillet. Une autre mesure donne 9,24%.
Qui aurait cru que les dirigeants de la planète seraient un jour sauvés par ce slogan idiot: "Too big too fail".
Le travail de sape continue. Des politiques américains veulent assouplir les conditions sur le sauvetage d'AIG. L'action AIG prend 20% en une journée. C'est une des ruses classiques de Washington: le public n'est informé qu'au moment où les lois passent mais les lobbyists travaillent 24/7, 365 jours par an pour effacer tout ce qui gêne leurs clients dans la loi qu'on a présentée au public initialement (déjà scandaleuse en elle-même, bien évidemment).
Hirohisa Fujii, nouveau ministre des finances japonais, ne veut pas d'un Yen faible. Goldman ne l'aide pas. Aussi, le libor yen est passé au-dessus du libor US pour la première fois depuis 1993. Il faut dire qu'entre 0,35% et 0,29%, la comparaison n'a plus vraiment d'intérêt. Aussi, le ministre Fujii a 77 ans. Le ministre chargé des banques a 72 ans (un ancien de Stanford qui n'est pas tendre avec Etats-Unis). Est-ce le reflet de la pyramide des âges japonaise?
Via RGE Monitor: Moody's dit qu'il restait $215 milliards de pertes à reconnaître pour les banques anglaises fin 2008 contre environ $170 milliards reconnues à ce moment là. C'est 9% du GDP.
Obama a dit qu'on ne pouvait pas mettre de limites aux bonus des banquiers. Que ce serait "comme mettre des limites aux rémunérations des joueurs de footballs américains". Manque de bol: il y a des limites aux rémunérations des joueurs de football américains. Obama, bankers' pet.
Peter Schiff se lance dans la course électorale pour devenir sénateur du Connecticut en 2010.
Comme la baisse des bourses mondiales avait renforcé le dollar, leur hausse récente s'accompagne d'un affaiblissement du greenback. On revient tranquillement vers $1,60 et vers les niveaux de la bourse à l'été 2008 (date du point bas du dollar).
Les emprunts hypothécaires en retard de paiement passent un nouveau record en août à 7,58% contre 7,32% en juillet. Une autre mesure donne 9,24%.
Qui aurait cru que les dirigeants de la planète seraient un jour sauvés par ce slogan idiot: "Too big too fail".
Le travail de sape continue. Des politiques américains veulent assouplir les conditions sur le sauvetage d'AIG. L'action AIG prend 20% en une journée. C'est une des ruses classiques de Washington: le public n'est informé qu'au moment où les lois passent mais les lobbyists travaillent 24/7, 365 jours par an pour effacer tout ce qui gêne leurs clients dans la loi qu'on a présentée au public initialement (déjà scandaleuse en elle-même, bien évidemment).
Hirohisa Fujii, nouveau ministre des finances japonais, ne veut pas d'un Yen faible. Goldman ne l'aide pas. Aussi, le libor yen est passé au-dessus du libor US pour la première fois depuis 1993. Il faut dire qu'entre 0,35% et 0,29%, la comparaison n'a plus vraiment d'intérêt. Aussi, le ministre Fujii a 77 ans. Le ministre chargé des banques a 72 ans (un ancien de Stanford qui n'est pas tendre avec Etats-Unis). Est-ce le reflet de la pyramide des âges japonaise?
Via RGE Monitor: Moody's dit qu'il restait $215 milliards de pertes à reconnaître pour les banques anglaises fin 2008 contre environ $170 milliards reconnues à ce moment là. C'est 9% du GDP.
Obama a dit qu'on ne pouvait pas mettre de limites aux bonus des banquiers. Que ce serait "comme mettre des limites aux rémunérations des joueurs de footballs américains". Manque de bol: il y a des limites aux rémunérations des joueurs de football américains. Obama, bankers' pet.
La Fed et la Chine sont dans un bateau...
La Chine aurait acheté pour $50 milliards de treasuries en juin et en juillet. Cela ferait plus de 50% d'achats de treasuries par des étrangers si on en croit les chiffres de zerohedge ici. Les Etats-Unis ne tiennent qu'à un fil et ce fil, c'est la Chine! L'article de bloom répète que les étrangers n'ont pas le choix car ils ont trop d'avoirs en dollar. Et le prix des maisons ne baissent jamais. Et la bourse est le meilleur investissement à long terme, etc, etc...
Il y a une expression pour ce que font les chinois avec le trésor américain: "throw good money after bad" (continuer à investir dans un projet qui a échoué). Le plus probable est que les chinois achètent la fausse dette américaine avec du faux argent chinois provenant de leur planche à billet. C'est probablement ce qui se passe depuis un moment maintenant.
Il y a une expression pour ce que font les chinois avec le trésor américain: "throw good money after bad" (continuer à investir dans un projet qui a échoué). Le plus probable est que les chinois achètent la fausse dette américaine avec du faux argent chinois provenant de leur planche à billet. C'est probablement ce qui se passe depuis un moment maintenant.
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