La commission d'enquête sur la guerre en Irak suit son petit bonhomme de chemin au Royaume-Uni (pour ceux qui se demandent, cette commission est construite pour faire le moins de vagues possibles mais les témoignages publics réservent toujours leur surprises). En coulisse, des langues se délient également pour orienter les questions des membres de la commission. Vous vous souvenez de l'affirmation de Blair selon laquelle des armes de destruction massive pouvaient être lancées en 45 minutes? L'information venait d'un chauffeur de taxi.
Le soutien à la guerre en Irak est indissociable du soutien aux mensonges qui l'ont rendu possible. Sans mensonge, pas de guerre. On pouvait éventuellement soutenir la guerre et s'en remettre au processus démocratique pour en décider mais on ne pouvait pas soutenir le mensonge sans être profondément opposé aux idéaux démocratiques. Un démocrate (au sens français) aurait pu soutenir l'invasion en principe mais aurait dû s'y opposer farouchement en raison des méthodes utilisées pour la déclencher. Parmi les partisans de la guerre, ce profil était inexistant. D'où la crispation fascisante qui était très nettement perceptible aux Etats-Unis à cette époque et qui ne les a pas lâché depuis. Le peuple est d'ailleurs toujours autant méprisé par le pouvoir américain avec la "surge" d'Obama en Afghanistan qui n'est pas soutenue par la population en général (on n'ose imaginer les sondages à ce sujet au sein du sous-groupe d'électeurs qu'Obama est censé représenter - quelle blague!).
Note: Après vérification, il semble que la décision d'Obama ait fait changer la position des américains sur l'augmentation de troupe en Afghanistan. Ils la soutiennent désormais. Obama vaut de l'or! Cela ne change rien au fait qu'elle n'avait pas leur préférence initialement et sans doute pas du tout parmi les démocrates. Le niveau de popularité d'Obama est tombée simultanément au plus bas enregistré à ce jour pour un président à ce stade de son mandat selon Gallup. L'effet Obama s'use (il faut dire qu'il ne s'économise pas: les couleuvres qu'il permet de faire passer sont majeures). Comme déjà dit ici, vu l'animosité qu'il déclenche chez une partie de la droite, si une partie de la gauche le lâche, il pourrait tomber très bas très vite (son socle de soutien "irréductible" est moins important que Bush).
Addendum: Sans surprise, Greenwald se déchaîne sur le sujet. Utile pour avoir une idée du mensonge inouï (et aux conséquences monstrueuses) qui a été servi aux américains par leurs élites.
mercredi 9 décembre 2009
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