Bernanke est reconduit. Clairement, il ne le mérite pas. Mais qui mérite son job aux Etats-Unis aujourd'hui? Nous sommes confrontés à une clique de politiciens et de bankers qui se confirment les uns les autres dans leurs jobs alors qu'ils y sont de misérables "failures".
La confirmation de Bernanke a cependant un avantage: la clarté. Si, comme de plus en plus de gens semblent le penser, cet "indispensable sauvetage des banques" se termine en catastrophe économique globale, les responsabilités ne seront pas difficiles à établir.
Une reprise en main "gauchiste" d'Obama ou un changement à la tête de la fédérale réserve auraient pu semer le trouble: "the big one" aurait-il été la faute d'un changement de politique? Non, si la catastrophe (a.k.a. "la réalité") arrive finalement, elle sera la responsabilité unique du complexe Washington-Wall Street (Wawa?). Et c'est sans doute mieux comme ça. Si on avait changé Bernanke aujourd'hui, cela aurait entraîné des remous auxquels on aurait fait porter le chapeau de la crise à venir. A noter que 77 sénateurs ont voté pour Bernanke. Le blogo a donc eu tort de penser qu'il y avait réellement un enjeu sur cette confirmation. J'avais pourtant lu que la Maison Blanche avait elle-même appelé des sénateurs pour s'assurer de leur soutien et qu'il y avait donc du suspense. 77 sénateurs. Cela rappelle le sénateur Durbin qui a déclaré au sujet des banques au Congrès: "They frankly own the place".
Les malades qui nous ont fait passer de l'autre côté du mirroir économique doivent rester en place jusqu'à ce leurs manoeuvres dilatoires perdent leurs effets ("extend and pretend"). Pour que les choses soient claires: "let the thing run its course".
vendredi 29 janvier 2010
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