Floyd Norris a un article dans le NYT sur la titrisation. Il y cite largement le Comptroller of the Currency qui vient de s'adresser à l'American Securitization Forum. Il n'y a choqué personne en se déclarant pour un "vibrant securitization market". Car les banques voyez-vous ne sont pas en mesure de distribuer assez de crédits pour faire "repartir l'économie". Que l'économie américaine ne soit qu'un énorme Walmart où on ne fait que dépenser sans jamais rien créer ne choque plus personne aujourd'hui. Il faut donc faire repartir le système qui a échoué: une économie axée sur la consommation et financée par le crédit.
Pour les politiques, la titrisation (securitization) n'est pas autre chose que cette nitroglycérine qui permet au moteur d'aller plus vite. Cette croyance, entretenue par tous les gens qui en vivent, a même réussi à pénétrer jusqu'aux hautes sphères de l'Etat français qui n'en a cependant pas croqué (Sarkozy aurait défendu la titrisation comme facteur de croissance l'année dernière dans la réunion avec des journalistes où il a également dit que Zapatero était souvent pris pour un imbécile).
Tout semble s'orienter vers une reprise de ce marché sans aucun changement. On a dit qu'on pourrait améliorer le process en obligeant les banques à garder sur leurs books un pourcentage de chaque deal mais même cela, qui paraît un absolu minimum, semble déjà difficile à mettre en oeuvre à ce pauvre John C. Dugan (encore un régulateur inflexible!). On peut donc s'attendre à un produit exactement identique. Et puisque la FED va continuer à abreuver le marché de liquidités, il va bien arriver un moment où même ces obligations vont finir par se vendre. Et hop! Back to square one.
mardi 9 février 2010
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1 commentaire:
Merci pour cet article intéressant, on y apprend beaucoup de choses.
Bonne journée.
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