vendredi 30 avril 2010

El Blogo au pouvoir!

Michel Barnier se réveille et appelle à la création d'une agence de rating européenne.

Je vous invite donc à relire ce post du blogo de janvier 2009.

Extraits:

Les marchés restent suspendus à leur avis [celui des agences de notations] en matière de dette souveraine. Ainsi, ce sont les agences de notation qui vont pouvoir déterminer quel pays mérite ou non d'être downgradé, quelle monnaie mérite ou non de plonger. Elles pourront aussi en décider le moment. Ce pouvoir serait déjà inquiétant s'il était exercé par des institutions honnêtes et indépendantes mais là, vu leurs antécédents, c'est tout simplement terrifiant.

...

Faut-il d'urgence créer une agence européenne capable de noter les Etats et les grandes entreprises? (pour la dette structurée, on va dire que ça n'est pas prioritaire!) Pas crédible me direz-vous? Mais Moody's et S&P ne sont pas plus crédibles dans le contexte actuel. Il faut contrer le bruit par le bruit. Cela aurait aussi la vertu de poser le problème de la légitimité politique de ces agences. Arrêtons de croire au mythe de l'impartialité et du jugement objectif. La crise l'a complètement démonté. Il faut torpiller ces institutions. Les américains ne le feront pas d'eux-mêmes car ce sont des instruments de puissance.

Il est clair qu'il aurait été plus intelligent (et surtout plus efficace) d'avoir un coup d'avance à la matière. Mais les américains étaient nos amis, non? On n'allait pas les brusquer en leur imputant de mauvaises intentions! "Oh bah non alors!" (Coluche)

Le Blogo avait raison sur la création d'une agence européenne mais surtout sur le diagnostic du caractère "adversarial" que notre relation avec les américains allait nécessairement finir par prendre. Comme je l'ai répété maintes et maintes fois: ce ne sont pas nos amis. Ils nous ont d'abord vendu (et au monde entier) des produits frauduleux et maintenant ils veulent se sortir de la crise en usant de leur influence basée sur leur privilège monétaire. Première cible (trop facile malheureusement): l'Euro.

Note: Mais évidemment ne vous en faites pas, le vrai danger, c'est la burqa! Et là, on prend des mesures ma bonne dame!

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