Les officiels américains anonymes. Vous ne les connaissez pas? En fait si. C'est sous la forme de confidences d' "officiels américains anonymes" que s'est fait l'essentiel de l'effort de propagande avant l'invasion de l'Irak.
L'officiel peut dire absolument n'importe quoi, il ne sera jamais tenu pour responsable de ses propos. Des journalistes bienveillants (dont Judith Miller, alors au NYT, est devenue le symbole), donnent à leurs lecteurs quelque chose qui a la couleur, le ton et la force d'une parole officielle mais qui est anonyme. Comme c'est pratique.
Et devinez qui nous voyons ressurgir à la faveur du complot iranien supposément déjoué par le FBI? Des officiels américains anonymes. Rien que cet élément devrait amener les commentateurs à la plus grande prudence quand ils évaluent cette histoire surtout quand ces officiels arrivent avec leur lots de petites confidences idiotes: le responsable iranien Soleimani est un "micro-manager" voyez-vous donc "il ne pouvait pas ne pas être au courant" - CQFD.
Aujourd'hui et depuis l'invasion de l'Irak, quand les Etats-Unis donnent des informations sur des faits qui pourraient justifier une action militaire, ils ont la charge de la preuve. La réaction à défaut de preuves en béton armé doit être de ne pas les croire (tout en restant ouvert à une démonstration éventuelle). Et quand des "officiels américains anonymes" rentrent dans la danse en se confiant au Wall Street Journal, il faut redoubler de vigilance...
vendredi 14 octobre 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire