Après le rebond de 11% lundi, on pouvait se demander si les bourses n'avaient pas atteint leur plus bas pour cette crise. Personnellement, je ne le pensais pas: la crise économique à venir va être terrible notamment pour les profits des entreprises donc pour leurs valeurs boursières. En revanche, j'avais l'impression que cela pouvait être un plus bas pour 6 mois ou au moins pour 2008. Las. Le S&P 500 est à 907.84 après la baisse d'aujourd'hui alors que le plus bas de lundi était 903.99. Une baisse de 0.42% suffirait à enfoncer le plancher. Ce "plus bas" risque donc de ne même pas tenir jusqu'à la fin de la semaine.
Et les nouvelles macro-économiques ne sont pas encore dramatiques: inflation 5.1%, chômage 6.1%, croissance annualisée au dernier trimestre 2.8%. Rien de catastrophique sur le papier. Deux phénomènes sont à l'oeuvre. D'une part, nous ne sommes qu'au début de la crise et les chiffres vont se dégrader très rapidement maintenant. D'autre part, pour avoir suivi avec attention tous les indicateurs économiques américains depuis longtemps maintenant, j'en ai acquis la certitude que les trois chiffres décrits plus haut font l'objet de manipulations ou sont basés sur des suppositions statistiques abracadabrantesques (le birth/death model pour les chiffres de l'emploi par exemple). J'aurais l'occasion d'expliquer mes différents griefs au fur et à mesure de la publication de ces données dans le futur.
Cette crise devrait aussi conduire à une remise à plat de l'appareil statistique américain qui, comme tant d'autres aspects de la société américaine, a été corrompu par l'argent facile des 15 dernières années. Stay tuned.
jeudi 16 octobre 2008
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