Le 9 décembre dernier, le Blogo faisait son outing climatosceptique. A l'époque, je n'étais pas très sûr de l'opportunité d'aborder le sujet et je me disais: "A quoi bon? Pourquoi s'aliéner des lecteurs qui s'intéressent à la crise financière mais qui n'ont que faire de mes états d'âme sur le réchauffement climatique?"
Et bien il se trouve que la dernière émission d' "Arrêt sur images" est titrée: "C'est devenu branché d'être climatosceptique". En quelques semaines, le sens du vent a tourné et tout semble renversé. Voici l'introduction à l'émission:
Que s'est-il passé ? Il y a quelques semaines encore, les thèses de l'immense majorité des climatologues sur le réchauffement climatique étaient propagées sans distance par les médias grand public. Depuis quelques semaines, à l'inverse, c'est une petite musique climato-sceptique qui sourd des mêmes médias. Pourtant, si les données qui permettent de conclure que le changement climatique est dû à l'activité humaine étaient exactes l'an dernier, elles le sont toujours aujourd'hui. Et si elles étaient fausses, pourquoi ne pas l'avoir dit auparavant ?
Alors le blogo est-il heu-reux? Pour une fois, l'honnêteté intellectuelle et la vérité triompheraient de l'obscurantisme et de la crédulité des masses? Non, bien évidemment. Car ne nous y trompons pas, ce n'est ni le "climate gate", ni le fait que les glaciers indiens n'auront pas fondu en 2035 qui changent quoi que ce soit au débat sur le climat. J'ai une théorie sur le revirement médiatique qui, cela ne surprendra personne, ne donne pas le beau rôle aux Mainstream Media (MSM).
Jusqu'à Copenhague, il y a eu une montée en puissance de la rhétorique réchaufiste qui a créé une attente pour quelque chose de racidal. Et a Copenhague: rien, nada, zilch. Nos médias sont alors face à un dilemme: soit ils persistent dans leur alarmisme radical et se mettent en porte à faux vis à vis des Etats, soit ils refroidissent leurs discours et donnent tout à coup un écho sans précédent à l'autre voix, celle des sceptiques.
Des médias de masse qui prendraient tout à coup en grippe les Etats au nom de la cohérence intellectuelle et du bien collectif? Are you FKM? Non. Ces monstres de suivisme et/ou de servilité ont sans doute simplement choisi la complaisance envers le pouvoir politique (What a shocker!).
Alors vous allez me dire, mais de quoi se plaint le blogo vu qu'il est plutôt sceptique? Simple. Il y a des choses qu'il faut moins pardonner que la simple erreur, ce sont la duplicité et la malhonnêteté intellectuelle. Ce qui me surprend, c'est que durant cette émission d' "Arrêt sur images" de plus d'une heure, personne n'ait évoqué l'idée que ce revirement ne soit que la façon pour des médias serviles (incapables de rentrer dans une logique d'opposition au pouvoir même si à l'y croire, nos dirigeants nous mènent tout droit à la catastrophe) d'entériner et de justifier l'inaction des politiques (à commencer par les US of A). Le timing plaide pourtant évidemment en faveur de cette thèse.
Note: Dans les éléments qui ont facilité le revirement, il faut noter que la crise économique a participé à modifier l'air du temps. S'il est facile d'intéresser les masses à des dangers hypothétiques quand tout va bien, l'exercice devient plus difficile quand les difficultés rencontrées au jour le jour sont majeures. On peut noter également que le ralentissement économique réduit les émissions de CO2 de manières plus massive que n'importe quelle mesure qui aurait pu être prise (et appliquée) à Copenhague.
lundi 1 mars 2010
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2 commentaires:
Entre temps, il y a aussi eu la diffusion d'une tonne d'emails illegalement recuperers sur des serveurs de labos de recherche qui montraient que de temps en temps on avait des petits arrangements entre amis au niveau des chercheurs pour creer un alarmisme ambiant. D'autre part, il me semble qu'il y a une semaine ou 2, des chercheurs ont implicitement reconnu une erreur dans leurs calculs sur le rechauffement ou la fonte de glaciers.
Yes. Tu as lu le post trop rapidement. Je fais référence à ces deux éléments nouveaux et je dis qu'ils ne pèsent pas lourd par rapport à la violence du "backlash" qui est forte à en croire "Arrêt sur images".
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