When Rating Agencies say: "Jump!", François Baroin asks: "How high?". (Quand les agences de notations demandent de sauter, François Baroin demande: "A quelle hauteur?".)
Non, nous ne sommes pas aidés. Le blogo ne cesse de rappeler que l'influence américaine n'existe plus que dans nos têtes mais avec des têtes comme celles de François Baroin, elle n'a pas de soucis à se faire.
J'ai peur que sa crédibilité comme ministre du bugdget ne repose que sur le ton grave qu'il adopte en toute circonstance. Il a ainsi déclaré hier que conserver la note AAA était pour la France "un objectif tendu". Comment mieux s'inscrire psychologiquement dans une structure de pouvoir qui vous est hostile? Alors, oui, qu'il ne pense qu'à cela jour et nuit est probablement inévitable vu sa position mais qu'il s'en vante est absolument consternant. Les dirigeants européens et mondiaux doivent changer de cadre de pensée. Si après ce qu'il s'est passé ils n'arrivent même pas à s'affranchir dans leurs discours de l'allégeance réflexive aux agences de notation, nous ne sommes vraiment pas rendus (la réalité étant probablement celle-là: nous ne sommes pas rendus!).
Bien sûr, on voit bien la ruse politique "à deux francs" pour un ministre du budget qui consiste à dire: "C'est pas moi qui suis méchant, c'est à cause de l'autre là-bas!" mais il peut tout aussi bien utiliser "les marchés" ou "la nécessité de maintenir notre réputation d'emprunteur" en évitant soigneusement de revalider ces agents de Wall Street discrédités comme arbitre des élégances en matière de solvabilité des Etats.
Est-ce seulement Baroin? Nos dirigeants ont-ils compris que l'économie mondiale était un casino et que le joueur principal était également croupier? Quand va-t-on arrêter de s'étonner d'avoir de mauvaises cartes?
mardi 1 juin 2010
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