L'argumentaire "ultra-libéral" (terminologie française) repose beaucoup sur l'efficacité: les inégalités sont nécessaires pour créer des richesses. Et que dire quand on voit la croissance américaine dépasser la croissance française de 1, 2 ou 3 points par an pendant 15 ans (1993-2008)? Le refus (relatif) français d'appliquer toutes les recettes du gospel économique "anglo-saxon" (fonds de pensions, baisse des impôts, moins d'Etat, dérégulation...) finissait par ressembler de plus en plus à de l'autisme ou à de l'obscurantisme.
La vraie critique raisonnable était une critique de long terme: si on laisse des richesses phénoménales se concentrer dans les mains de quelques uns, ces derniers prendront tôt ou tard les rênes du système politique et l'orienteront en leur faveur: c'est l'amérique de Bush. Une fois que le système politique est complètement corrompu, on ne peut plus compter sur lui pour réguler efficacement et le pays devient un "runaway train". Plus facile à dire quand l'issue de ce cycle économique se dessine de plus en plus précisément sous nos yeux...
Merci Hubris Kills.

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