jeudi 9 avril 2009

Too good to be true

J'ai du mal à y croire mais même si cette pub est une blague, c'est marrant. Et si ça n'est pas une blague, c'est hilarant.

J'en profite pour faire un petit sondage:

Cette publicite KPMG est elle un canular?
Oui
Non
pollcode.com free polls

Addendum: Cette pub est sur le site de boursorama. C'est donc bien une vraie pub. Elle est clairement ridicule mais elle va avoir un grand retentitssement. Faire rire de soi à gorge déployée, est-ce une stratégie de communication répertoriée? Y a-t-il des précédents?

HADOPI rejetée...

En lisant ce titre ("L'Assemblée Nationale rejette la loi HADOPI"), je me suis dit que j'allais me lancer dans un éloge de la démocratie française. En lisant le détaitl, il semble que ce rejet soit plus lié à la nullité de notre ministre de la culture qu'au bon fonctionnement de notre démocratie.

A tout prendre, c'est quand même une bonne nouvelle car cela déstabilise un peu les soutiens de cette loi qui n'avaient pas besoin de cela (voir sondage plus bas). Même si nous ne devons ce rejet qu'à l'audace d'une poignée et pas à une majorité indignée comme je l'avais d'abord espéré, il est quand même rafraîchissant de voir certain nombre de nos représentants s'insurger contre une loi "citizen hostile".

Au passage: je m'étais étonné de ne pas avoir trouvé beaucoup de sondages disponibles quand je m'étais penché sur la loi HADOPI la semaine dernière. Un nouveau sondage est sorti. Sans surprise, 60% des internautes sont contre la loi. On se demande cependant pourquoi le sondage ne s'intéresse qu'aux internautes. Difficile d'imaginer les conséquences électorales possibles si le sondage ne porte que sur les internautes.

"Twitter Revolution"? Give me a break...

Le NYT trouve un moldave qui a un compte "twitter" et nous voilà partis dans une "Twitter Revolution". Ridicule absolu du NYT une fois de plus mais impact considérable dans les médias internationaux. La CIA a simplement épuisé toutes les couleurs de l'arc-en-ciel pour ses révolutions sponsorisées et est donc passée à autre chose.

Le buzz "twitter" est un des phénomènes médiatiques les plus intriguants de ces derniers mois. Les intérêts financiers autour de twitter sont-ils à l'origine de cela où le concept mérite-t-il vraiment ce niveau d'attention? Il semble que le trafic SMS généré soit payant ce qui met déjà une grosse "constituency" dans la boucle: les telcos.

Si j'ai bien compris, il s'agit de diffuser et de s'inscrire à des "newsletters" de 140 caractères sur son téléphone mobile. Je ne sais pas qui paye pour le SMS: est-ce le récepteur? Cela ressemble un peu à une souscription volontaire à du spam. J'ai du mal à entrevoir exactement quels types de messages j'aurais envie de recevoir de manière automatique sous le format 140 caractères (et peut-être payants!). Je trouve déjà fastidieux de consulter mes mails, mes SMS et ma messagerie vocale (surtout ma messagerie vocale - quelle horreur!)... En plus, avec les nouveaux téléphones permettant les emails, le SMS n'est-il pas voué à l'extinction? Suis-je déjà trop vieux pour ce genre de trucs? Am I missing something here?

Note: Twitter est entré sur mon radar après les attentats de Bombay car on a fait grand cas à l'époque du rôle de Twitter (???). Des gens ont-ils créé des listes de diffusion Twitter "spéciales attentat"? Des gens pris en otage ont-ils twitté à des listes préexistantes? N'enverriez-vous pas plutôt des sms à vos proches dans ce genre de situation? Vraiment, on se demande... Ou bien est-ce un envoyé spécial de CNN qui en a profité pour faire la pub pour son flux? Twitter fait clairement vibrer l'aiguille du bullshit detector du Blogo. Stay tuned.

La crise du CRE est là

Le Blogo vous avait promis la crise du Commercial Real Estate (immobilier d'entreprise). La voilà.
Il ne s'agit ici que des surfaces commerciales louées dans les centres commerciaux mais la chute est sévère. La diminution de la surface louée au premier trimestre surpasse la baisse pour toute l'année 2008.

Deep thought

La crise ne va pas aider la lutte contre la prolifération nucléaire.

La commission d'enquête sur la crise de 29

Bill Moyers partage une tribune avec Michael Winship. Ils reviennent sur l'allégeance de Summers à Wall Street (il a déclaré $7,2 millions de revenus de Wall Street en 2008) et se demandent comment on peut compter sur lui pour donner une image objective de la crise à Obama. Ils évoquent aussi l'interview de William H. black que j'ai déjà référencée ici.

La raison pour laquelle je parle de cette tribune est qu'il cite Ferdinand Pecora qui a mené la commission d'enquête sur la crise de 1929. L'extrait de l'introduction de son livre "Wall Street Under Oath" paru en 1939 semble intemporel:

"That its leaders are eminently fitted to guide our nation, and that they would make a much better job of it than any other body of men, Wall Street does not for a moment doubt," Pecora wrote. "Indeed, if you now hearken to the Oracles of The Street, you will hear now and then that the money-changers have been much maligned.

“You will be told that a whole group of high-minded men, innocent of social or economic wrongdoing, were expelled from the temple because of the excesses of a few. You will be assured that they had nothing to do with the misfortunes that overtook the country in 1929-1933; that they were simply scapegoats, sacrificed on the altar of unreasoning public opinion to satisfy the wrath of a howling mob...."

Cela indique en tout cas que Wall Street en 1939 avait été sévèrement sanctionné. En sera-t-il de même en 2018? Ca n'en prend pas le chemin pour l'instant.