mercredi 26 novembre 2008

Obamania still alive

J'ai été critique sur beaucoup de nominations d'Obama jusqu'à maintenant mais je dois dire que Paul Volcker devrait apporter une certaine dose de candeur et d'esprit de service à proximité du bureau oval. Il a été nommé à la tête d'un nouvel ensemble destiné à conseiller le président durant la crise. Evidemment, ça ne contrebalancera pas nécessairement l'esprit de "self-service" du chief of staff par exemple (18 millions de dollar en deux ans de banque d'affaire) mais c'est quand même une bonne nouvelle.

Une autre bonne nouvelle est que l'administration Obama semble défendre la "net neutrality" ce qui est une bonne chose pour l'avenir de l'internet car cela renforce l'utilisateur contre les opérateurs telcos (via W).

update: encore plus de photos d'Obama (pour les vrais fans)

Broke

Le NYT fait un graphe (via The Big Picture) récapitulant les montants garantis et dépensés par la FED ou le treasury depuis le début de la crise: $7,8 trillions soit $26000 par américain (du nouveau né au vieillard). Ou $74000 par foyer (105 millions de foyers en l'an 2000). Tout cela en quelques mois et personne n'a encore dit qu'on en avait vu le bout...

Jim Rogers sur Obama et Fannie Mae

Lors d'une interview sur Bloomberg TV, Jim Rogers se lâche sur les liens entre Obama et Fannie Mae (voir à partir de 32 minutes et 20 secondes). C'est rafraîchissant et ça donne ça:

"Ecoutez, Fannie Mae a été une arnaque complète. Le PDG de Fannie Mae qui a été responsable de tout ça est aujourd'hui un conseiller économique ayant la confiance d'Obama. Seuls deux membres du congrès ont reçu plus d'argent de Fannie Mae que Monsieur Obama et il n'a pourtant été là que trois ans. Vous ne pensez pas qu'il y a un problème avec le système quand ce genre de chose peut arriver? Quand un homme qui devrait être en prison est désormais un conseiller du président des Etats-Unis?"

Je n'ai pas encore identifié le personnage auquel il fait référence: il y a trop de candidats possibles! (anciens de Fannie Mae dans la campagne Obama). Petit rappel: Rahm Emanuel, le nouveau Chief of Staff, a été au board de Freddie Mac 18 mois et a touché 18 millions de dollar en travaillant un peu plus de 2 ans pour une banque d'investissement... Need I say more? On ne peut pas comprendre cette crise économique si on néglige son moteur essentiel: la corruption endémique aux Etats-Unis à laquelle Obama n'a jamais prétendu mettre fin (contrairement à John Edwards qui en avait fait son cheval de bataille et qui en avait payé le prix: blackout des medias traditionnels). Cette corruption explique également le caractère dévoyé des différents plans de sauvetage et le fait que le nouveau président ne change pas le profil des responsables qui en ont la charge).