jeudi 7 mai 2009

Aux origines du rally... il y avait Citi

Il semble que Citi ait besoin d'une nouvelle recapitalisation. Cela n'a rien de surprenant en soi et le marché juge les $5 milliards nécessaires tellement faibles (par rapport au $45 milliards précédents plus environ $250 milliards de garantie plus les interventions massives et furtives de la FED etc...) que l'action a progressé de 16% dans la foulée. Still. L'ironie est que le rally actuel a débuté à la faveur des déclarations positives de... Citi. Nous savons "for a fact" que le CEO de Citi est un menteur. Nous savons que le triptyque a la valeur journalistique d'une infomerciale (les détails sont rapportés de manière experte, le mensonge sur la "big picture" est constant et l' "accountability" exigé des banques est nulle). Nous savons aussi qu'après une perte de contrôle de 6 mois sur les évènements, la machine à mensonges des banques a repris le contrôle sur les esprits (malades) des opérateurs de marché avec désormais un allié de poids: le gouvernement.

Plus que jamais, les nouvelles sont bonnes parce que les nouvelles DOIVENT être bonnes (elles ne sont d'ailleurs le plus souvent que "présentées comme bonnes"). Cette dernière reprise en main traduit la volonté pathétique des élites économiques de commander la réalité pour sauver leur peau. Chaque jour qui passe nous rapproche de ce moment pas tellement éloigné où l'on "tipp-exera" des zéros ou des signes "moins" à la va-vite sur les quarterly results la veille de leur publication. Ce jour là (est-il dernière nous?), nous ne serons plus loin du "judgment day" pour l'imposture que représente la finance américaine depuis 10 ans. Le Blogo l'a promis pour 2009 et pour le premier semestre. Cela peut sembler court pour le premier semestre au vu du rally actuel mais une chose est sûre, personne ne le verra venir (pour la bonne est simple raison que les causes prévisibles et logiques d'une nouvelle crise de confiance sont aujourd'hui surveillées comme le lait sur le feu - le coup viendra donc par construction de là où on ne l'attend pas).