vendredi 20 mars 2009
Pubs sur le Blogo
Le blogo teste les pubs via google. Je ferai un sondage sur les pubs... Je vais aussi essayer de rajouter des petits gizmos comme des boutons "digg" et autres trucs du genre. Ca va faire un peu arbre de Noël dans un premier temps. Vous aurez été prévenus.
Roubini toujours pas sur la "blogo compliant list"
Je commence à me dire que c'est une erreur mais je ne suis pas prêt à la corriger (je devrais peut-être bosser pour une agence de notation). Voici en tout cas un post de Roubini dont le titre ne figurera jamais en couverture du triptyque (FT, WSJ et The Economist pour ceux qui ne suivent pas). Cela montre aussi pourquoi Roubini a vu la crise venir là où tout le consensus mou de "US academia" s'autocongratulait idiotement: il est capable d'indépendance d'esprit. Ce genre de déclaration tonitruante ne le rapproche pas d'un poste dans l'administration Obama mais le rapproche de la "blogo compliant list". Dans la vie, il faut choisir.
Je vous conseille de suivre le lien vers le Q&A du FT qui est lumineux. c'est sa marque de fabrique.
Je vous conseille de suivre le lien vers le Q&A du FT qui est lumineux. c'est sa marque de fabrique.
Roubini: Anglo-Saxon model has failed
Nouriel Roubini | Feb 9, 2009The Anglo-Saxon model of supervision and regulation of the financial system has failed, Nouriel Roubini, chairman of RGE Monitor and professor of economics at New York University, told the Financial Times on Monday.
Answering questions from FT.com readers, Prof Roubini, who is widely credited with having predicted the current financial crisis, said the supervisory system “relied on self-regulation that, in effect, meant no regulation; on market discipline that does not exist when there is euphoria and irrational exuberance; on internal risk management models that fail because – as a former chief executive of Citi put it – when the music is playing you gotta stand up and dance.”
Les marchés des changes ouvrent les yeux sur la FED
Chute rapide du dollar (la plus forte en 9 ans) suite aux largesses de la FED, l'euro atteint $1,37. Comme si le dernier trillion d'hier n'était pas dans la continuité de ce qui se passe depuis six mois... Evidemment, on va nous expliquer dans une semaine que le dollar remonte car c'est une valeur refuge en dépit de la détermination des autorités américaines à l'envoyer à la casse. Les américains doivent déprécier leur monnaie en faisant de l'inflation pour réduire leur endettement et ils vont y arriver. La persistance des investisseurs internationaux à tenir le dollar à bout de bras dans ce contexte est complètement stupéfiante. Au lieu de prendre les devants de la politique complètement téléphonée de la FED, les investisseurs continuent à remonter le courant. C'est étrange.
En 2006, tellement de gens répétaient depuis tellement longtemps que la bulle immobilière allait éclater qu'on finissait par se demander si elle ne pouvait pas finalement tenir le coup encore un temps. On en est à peu près au même point pour le dollar aujourd'hui: il semble toujours évident que quelque chose de grave va se passer mais c'est le cas depuis tellement longtemps qu'on n'ose plus s'avancer sur le timing.
Pourtant, le blogo (qui n'a peur de rien) s'est déjà un peu mouillé sur la question en promettant à ses lecteurs un "run" contre le risque de crédit de l'Etat américain (qu'on imagine mal sans crise monétaire) en 2009 et je suis même allé jusqu'à dire que le premier semestre semblait un meilleur candidat que le second (en janvier). Plus qu'une incursion dans le domaine réservé de Madame Soleil, cela traduisait essentiellement mon sentiment d'alors que les choses s'accéléraient et qu'on se rapprochait du dénouement. Ca n'est typiquement pas le sentiment que l'on retire de l'actualité récente mais est-ce le calme avant la tempète? Il est évident qu'on ne peut savoir aujourd'hui d'où viendra le coup de grâce (pour la bonne raison que les fragilités évidentes du système comme la relation sino-américaine par exemple sont probablement sécurisées) et qu'il arrivera de manière impromptue.
L'évolution récente du marché des obligations d'Etat américaines laisse pourtant penser qu'on se rapproche du moment de vérité. Ce marché a été qualifié de bulle spéculative jusqu'au début 2009, puis il s'est détendue jusqu'à l'annonce hier de l'achat par la FED de $300 milliards de treasuries. On peut faire une analogie entre le boom de l'origination des emprunts subprime dans les trois dernières années avant la débacle (2004-2006) à la croissance de la taille des émissions d'emprunts d'Etat américains que nous vivons actuellement. Dans les deux cas, l'innondation du marché s'est accompagnée d'un resserrement des spreads laissant penser qu'il n'y avait pas de limite à la demande. Cette croissance exubérante n'est-elle pas typique de la fin d'un phénomène de bulle?
Quel que soit le timing exact de cette crise de confiance, il s'agira du moment où les investisseurs du monde entier enverront une fois pour toute les américains en rehab de leur addiction à la dette et cesseront d'augmenter sans cesse la ligne de crédit qui leur est octroyée. Les américains ont en réalité déjà fait défaut sur leur dette et il ne reste plus qu'à en tirer les conséquences pratiques. C'est ce que le reste du monde, peu préparé intellectuellement à conceptualiser l'après-empire, se refuse à faire (pour l'instant). Au lieu de ça, nous faisons semblant de croire au coup de bonneteau des autorités américaines qui nous disent que ce que les agents économiques américains n'ont pas pu rembourser comme emprunteurs à titre privé, ils le pourront dès qu'ils mettront leurs casquettes de contribuables (l'Etat n'ayant cessé depuis le début de la crise de se porter garant d'une manière ou d'une autre de toutes les dettes privées qui faisaient défaut). C'était le sujet de ce post.
En 2006, tellement de gens répétaient depuis tellement longtemps que la bulle immobilière allait éclater qu'on finissait par se demander si elle ne pouvait pas finalement tenir le coup encore un temps. On en est à peu près au même point pour le dollar aujourd'hui: il semble toujours évident que quelque chose de grave va se passer mais c'est le cas depuis tellement longtemps qu'on n'ose plus s'avancer sur le timing.
Pourtant, le blogo (qui n'a peur de rien) s'est déjà un peu mouillé sur la question en promettant à ses lecteurs un "run" contre le risque de crédit de l'Etat américain (qu'on imagine mal sans crise monétaire) en 2009 et je suis même allé jusqu'à dire que le premier semestre semblait un meilleur candidat que le second (en janvier). Plus qu'une incursion dans le domaine réservé de Madame Soleil, cela traduisait essentiellement mon sentiment d'alors que les choses s'accéléraient et qu'on se rapprochait du dénouement. Ca n'est typiquement pas le sentiment que l'on retire de l'actualité récente mais est-ce le calme avant la tempète? Il est évident qu'on ne peut savoir aujourd'hui d'où viendra le coup de grâce (pour la bonne raison que les fragilités évidentes du système comme la relation sino-américaine par exemple sont probablement sécurisées) et qu'il arrivera de manière impromptue.
L'évolution récente du marché des obligations d'Etat américaines laisse pourtant penser qu'on se rapproche du moment de vérité. Ce marché a été qualifié de bulle spéculative jusqu'au début 2009, puis il s'est détendue jusqu'à l'annonce hier de l'achat par la FED de $300 milliards de treasuries. On peut faire une analogie entre le boom de l'origination des emprunts subprime dans les trois dernières années avant la débacle (2004-2006) à la croissance de la taille des émissions d'emprunts d'Etat américains que nous vivons actuellement. Dans les deux cas, l'innondation du marché s'est accompagnée d'un resserrement des spreads laissant penser qu'il n'y avait pas de limite à la demande. Cette croissance exubérante n'est-elle pas typique de la fin d'un phénomène de bulle?
Quel que soit le timing exact de cette crise de confiance, il s'agira du moment où les investisseurs du monde entier enverront une fois pour toute les américains en rehab de leur addiction à la dette et cesseront d'augmenter sans cesse la ligne de crédit qui leur est octroyée. Les américains ont en réalité déjà fait défaut sur leur dette et il ne reste plus qu'à en tirer les conséquences pratiques. C'est ce que le reste du monde, peu préparé intellectuellement à conceptualiser l'après-empire, se refuse à faire (pour l'instant). Au lieu de ça, nous faisons semblant de croire au coup de bonneteau des autorités américaines qui nous disent que ce que les agents économiques américains n'ont pas pu rembourser comme emprunteurs à titre privé, ils le pourront dès qu'ils mettront leurs casquettes de contribuables (l'Etat n'ayant cessé depuis le début de la crise de se porter garant d'une manière ou d'une autre de toutes les dettes privées qui faisaient défaut). C'était le sujet de ce post.
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