dimanche 13 septembre 2009

"La peur n'était pas une excuse pour justifier la torture."

Encore un message du beatnik qui écrit le blogo et qu'on imagine volontiers avec une fleur dans les cheveux (longs, naturellement)? Non. Ca n'est pas moi qui le dit mais des anciens responsables militaires très hauts placés* (dont un ancien commandant du corps des "marines"). Extrait qui nous confronte à l'énormité de ce qui s'est passé depuis 2001 et que nous avons, bon an mal an, accepté sans broncher**:

... we never imagined that we would feel duty-bound to publicly denounce a vice president of the United States, a man who has served our country for many years. In light of the irresponsible statements recently made by former Vice President Dick Cheney, however, we feel we must repudiate his dangerous ideas -- and his scare tactics.

We have seen how ill-conceived policies that ignored military law on the treatment of enemy prisoners hindered our ability to defeat al Qaeda. We have seen American troops die at the hands of foreign fighters recruited with stories about tortured Muslim detainees at Guantánamo and Abu Ghraib. And yet Cheney and others who orchestrated America's disastrous trip to ``the dark side'' continue to assert -- against all evidence -- that torture ``worked'' and that our country is better off for having gone there.

* Charles C. Krulak was commandant of the Marine Corps from 1995 to 1999. Joseph P. Hoar was commander in chief of U.S. Central Command from 1991 to 1994.
** En effet: où est la condamnation internationale des pratiques américaines? Une condamnation française du "pays des droits de l'homme"? Nous sommes prêts à faire les gros yeux sur la torture à des dictateurs africains mais pas aux Etats-Unis... Sans parler de ceux qui n'ont pas manqué une occasion ces dernières années d'éructer contre un anti-américanisme supposément maladif pour tenter de faire taire la critique. Etre contre la torture et les guerres d'agression basées sur des prétextes mensongers n'est pas une maladie.

Social-traître

Warren Buffett dit aux congressmen américains que les riches ne payent pas assez d'impôts. Je crois malheureusement qu'il ne leur apprend rien: les congressmen sont payés par ces mêmes riches pour que leurs impôts restent bas. They should know!

Buffett est coutumier du "riches bashing".

Pour ce qui est de l'impact de la discussion sur les députés, à en croire un centriste démocrate, les riches n'ont pas de soucis à se faire (no shit!). Ben Nelson pense qu'il y a "d'autres moyens de payer que d'augmenter les impôts". Bah oui Ben, ça s'appelle la dette.

Sen. Ben Nelson, a centrist Democrat from Nebraska, said he wasn’t sure whether Buffett’s chat would embolden his colleagues to raise taxes.

“I don’t know that people will move toward tax increases,” he said in reference to healthcare reform funding. “Tax is still for a four-letter word, and I think there are other ways to pay for this than raising taxes.”

Libération du "shoe thrower"

Muntazer al-Zaidi, le journaliste qui avait balancé une chaussure sur Bush, doit être libéré demain. Voilà un pari réussi: il a pris un risque important et il a maintenant un statut de héros en Irak et sans doute dans le monde entier. En sortant de prison, il va donc pouvoir profiter de son nouveau statut, mérité pour une fois (ça n'est pas tous les jours qu'un journaliste devient une star en s'opposant au pouvoir plutôt qu'en lui servant la soupe).