Stiglitz déclare que la crise est le signe de l'échec du capitalisme à l'américaine. Je dirais de la démocratie américaine plutôt car il s'agit d'une crise politique et pas d'une crise économique... Avez-vous déjà entendu ça quelque part?
Le point sur Trichet par Bloomberg. Article long et détaillé. J'avais oublié que les premières baisses de taux de la BCE en 2007 avaient eu lieu lors d'annonces conjointes avec la FED. Quel intérêt d'avoir une monnaie unique si c'est pour suivre les américains sans coup férir quand c'est important? Ah si, c'est plus facile pour eux: au lieu d'appeler 15 (je ne sais plus le nombre exactement) directeurs de banques centrales, un seul coup de fil suffit. Soumission you can believe in... Surtout que personne ne sait exactement à quoi sert de mettre les taux à zéro (ça n'a rien donné au Japon pendant très longtemps). Que pèse la stabilité de nos économies par rapport à une amélioration, même marginale, des chances de s'en sortir de nos banquiers? Pas grand chose.
Geithner répond à des questions très gênantes posées "sur internet". Ses réponses ne sont pas du tout convaincantes mais au moins c'est sur la table. Sur ses problèmes fiscaux, voir ça.
Je lis que les Etats-Unis sont comme un SIV qui emprunte court et prête long. Indeed.
Je me moquais des prévisions budgétaires américaines qui ressemblaient à ça:

Les grandes banques ont été sauvées mais les petites continuent à fermer leurs portes à un rythme très élevé qui amène le FDIC (organisme garantissant les dépôts) à manquer de cash. L'effet est désormais substantiel. C'est comme si une très grosse banque avait périclité. Quant à savoir ce qui a été provisionné de ce point de vue là dans les dernières projections budgétaires...