mardi 16 décembre 2008

En attendant la FED

La Fed annonce sa décision à 20H15. C'est un peu désespérant de penser que nous en sommes arrivés là parce que la Fed avait mis les taux à leur plus bas de l'histoire récente, 1%, et que la décision de ce soir va être de les abaisser à 0.5% voire 0.25%. Quelles seront les conséquences à moyen terme de cette politique? Veulent-ils vraiment essayer de regonfler le bibendum américain? Dans quel but? Démontrer que prêter n'importe quoi à n'importe qui peut être un modèle de croissance désirable? La seule chose qu'ils sont sûrs de faire c'est de démontrer à toute la planète que le dollar ne vaut plus rien. En était-il besoin?

C'est en fait la manière américaine de faire discrètement défaut sur leur dette: nous remboursons toujours mais notre monnaie ne vaut plus rien.

La "démocratie" irakienne

De la BBC:

Muntadar al-Zaidi has suffered a broken hand, broken ribs and internal bleeding, as well as an eye injury, his older brother, Dargham, told the BBC.

(Selon son frère, Muntadar al-Zaidi a eu une main cassée, des côtes cassées et une hémorragie interne ainsi qu'une blessure à l'oeil en détention.)

L'abjection Bushiste continue son petit bonhomme de chemin.

Le dollar à 1.37

On n'a pas le temps de s'ennuyer.

Encore Greenwald

Les lecteurs assidus savent que Glenn Greenwald est un avocat constitutionaliste devenu blogger qui se bat pour que les responsables de l'administration Bush qui ont commis des exactions au regard de la constitution soient jugées et condamnés. Un rapport du sénat vient de déclarer Rumsfeld et d'autres hauts dignitaires du bushisme responsables des tortures à Abu Ghraib et à Guantanamo. Rien de très surprenant pour ceux qui faisaient attention. Comme évoqué ici, les complicités démocrates à l'époque ont été telles que ces crimes ne seront jamais sanctionnés.

Greenwald nous rappelle cependant fort à propos qu'après le scandale d'Abu Ghraib, on a jugé et condamné des personnages répugants (ici, ici et ici), certes, mais qui se sont avérés avoir agi sur ordres. Pour tenter d'apaiser une opinion publique outragée, les dirigeants qui avaient commandité les tortures ont donc encouragé les poursuites contre les fidèles soldats qui avaient exécuté leurs ordres.

S'il s'agissait alors de crimes, on se demande bien pourquoi on en exonère aujourd'hui les vrais coupables désormais identifiés. La réponse est peut-être à trouver dans le titre d'un des bouquins de Greenwald: "Great American Hypocrites".

The bipartisan Senate Armed Services Committee report issued on Thursday -- which documents that "former Defense Secretary Donald Rumsfeld and other senior U.S. officials share much of the blame for detainee abuse at Abu Ghraib prison in Iraq, and Guantanamo Bay, Cuba" and "that Rumsfeld's actions were 'a direct cause of detainee abuse' at Guantanamo and 'influenced and contributed to the use of abusive techniques ... in Afghanistan and Iraq'" -- raises an obvious and glaring question: how can it possibly be justified that the low-level Army personnel carrying out these policies at Abu Ghraib have been charged, convicted and imprisoned, while the high-level political officials and lawyers who directed and authorized these same policies remain free of any risk of prosecution?

Note: je conseille à ceux qui parlent anglais la lecture en entier du post dont cet extrait est tiré. Ca confirme mon précept selon lequel l'opposition viscérale à l'Amérique de George Bush n'est pas affaire de conviction mais d'éducation (âmes sensibles s'abstenir sur ces deux derniers liens).