vendredi 25 mars 2011

Friday Plane Blogging



Meet Libyan rebels...

Pas exactement décisifs.

jeudi 24 mars 2011

L'inflation est là

Via ZH:

Days of inflatiory rage come to the US: "Police say a San Antonio Taco Bell customer enraged that the seven burritos he ordered had gone up in price fired an air gun at an employee and later fired an assault rifle at officers before barricading himself into a hotel room. Brian Tillerson, a manager at the Taco Bell/KFC restaurant, told the San Antonio Express-News that the man was angry the Beefy Crunch Burrito had gone from 99 cents to $1.49 each."

lundi 21 mars 2011

Sarkozy + BHL = interventionnisme imbécile

A moins d'un coup de bol genre "silver bullet" qui liquide Kadhafi dans les prochaines heures, l'absence d'objectif clair, de stratégie et de cohérence entre les membres de cette coalition nous mène tout droit à la catastrophe (lire l'enlisement). Très ridicule. Et même la chute de Kadhafi n'exempterait pas les occidentaux de la nouvelle responsabilité coloniale qu'ils viennent de s'attribuer. Quelle légitimité pour des rebelles qui ne devraient leur pouvoir qu'à l'arsenal occidental?

Tony Karon nous explique ici que les bonnes intentions ne constituent pas une stratégie (il y a beaucoup à dire sur les bonnes intentions de toute façon cf le débat: pétrole en libye, double standard (pourquoi pas la Côte d'Ivoire, Bahrain ou le Yémen etc...)).

Antiwar.com

Site à visiter pour tous ceux qui veulent aller au-delà de la propagande pro-guerre que nos journalistes "fleur au fusil" ne vont pas manquer de nous servir.

Edito du jour de Justin Raimondo.

Sure enough...

“I hope it’s not too late,” Senator John McCain, Republican of Arizona, said on the CNN program “State of the Union” Sunday. “Obviously, if we had taken this step a couple of weeks ago, a no-fly zone would probably have been enough,” he said. “Now a no-fly zone is not enough. There needs to be other efforts made.”

Et…

Bill Kristol calls for U.S. ground forces in Libya

http://www.rawstory.com/rs/2011/03/20/bill-kristol-calls-for-u-s-ground-forces-in-libya/


Inutile de préciser la position du Sénateur Joe Lieberman sur la question...

dimanche 20 mars 2011

Première victime de la guerre: la vérité

Nos médias sont déjà en dérivation sur la propagande militaire. A garder à l'esprit à chaque fois que vous entendez la moindre information sur ce qui se passe en Libye.

Question: un dirigeant occidental a-t-il fait un chiffrage du nombre de victimes du régime libyen qui justifie ces bombardements massifs? Quel précédent cela crée-t-il? Tout dirigeant qui n'aura pas l'heur de plaire aux occidentaux sera bombardé derechef?

Si on n'appuie pas l'intervention sur des critères plus ou moins objectifs, c'est la porte ouverte au délit de sale gueule (délit dont Kadhafi est sans nul doute coupable).

Galloway:

Ouais! On va montrer à tous ces bicots c'est qui les patrons!!!

Ouais!!!!

Note: Pour ceux qui ne connaîtraient pas le site, c'est du second degré.

Readings

Pour ceux qui veulent aller au-delà de la simple fleur au fusil:

- Lybia War without policy
- Obama Libya's goal AOL
- "No-fly" may not stop Gaddafi says Air Force top uniformed leader (intéressant car opinion donnée quelques heures avant l'autorisation par l'ONU)

“Is it your assessment … that the situation is deteriorating to the point where it probably would require more than just a no-fly zone to reverse the momentum the Gadhafi forces have obtained?” asked McCain, the committee’s most vocal proponent of military intervention.

“Sir, that is exactly my point,” Schwartz responded. “Is a no-fly zone the last step or is it the first step?”

“But your assessment of the battlefield situation of this point, to reverse the momentum ...” McCain asked before being interrupted.

A no-fly zone, sir, would not be sufficient,” Schwartz said.

samedi 19 mars 2011

Nevermind...

(voir rectificatif plus bas (*) )

ARTICLE 35. La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement.
Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l'étranger, au plus tard trois jours après le début de l'intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n'est suivi d'aucun vote.
Lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement. Il peut demander à l'Assemblée nationale de décider en dernier ressort.
Si le Parlement n'est pas en session à l'expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l'ouverture de la session suivante.


Note: Ce nouveau type d'intervention, porté aux nues par Hubert Védrine, ne doit pas s'exempter de déclaration de guerre en droit interne. Il faut que la guerre reste un tabou sacré et que l'occident, aidé par une Chine et une Russie sûrement ravies de le voir s'embourber toujours plus dans des affaires qui ne le regardent pas, ne s'installe pas dans le rôle de flic mondiale débonnaire, brouillon et impulsif. Bush a vraiment réussi à remettre la guerre coloniale à la mode. Et Sarkozy a réussi contre toute attente à entériner le retour en grâce de cette pratique complètement anachronique (en plus d'être raciste et immorale).

Politique fiction: imaginons qu'au beau milieu du tumulte de la révolution française, une puissance externe infiniment supérieure militairement ait "en passant" déterminé ce que devait être le futur du pays en août 1789. Quelle humiliation! On en parlerait moins dans les livres d'histoire et la France aurait toujours été un pays vassal.

Et finalement, j'invite tous ceux qui s'enthousiasment pour cette intervention à lui appliquer un test simple: la situation en Libye mérite-t-elle qu'un de vos proches (ou vous-même) aille se battre là-bas? Quels intérêts majeurs y avons nous? Quel impératif moral qui ne s'appliquerait à des dizaines d'autres pays à travers le monde (à commencer par Bahrain ou nous défendons hypocritement le pouvoir en place)?

* Rectificatif: j'ai lu trop rapidement l'article 35 de la constitution et compris à tort qu'un vote au parlement devait autoriser la guerre dans les trois jours suivant l'intervention. C'est en fait dans les 4 mois (3 jours semblaient courts, 4 mois semblent beaucoup trop long). Le parlement doit juste être informé dans les 3 jours et il l'a été en l'occurence.

vendredi 18 mars 2011

Nous sommes en guerre contre la Lybie...

Une zone d'exclusion aérienne suppose le bombardement préventif d'un certains nombres de cibles militaires en Libye. Il est probable que dès aujourd'hui, les forces françaises vont bombarder la Libye. Où est la déclaration de guerre? Ca n'a plus vraiment cours mais ça éviterait à nos pays de faire n'importe quoi.

Et donc l'occident intervient militairement dans un monde arabe qui semblait justement lui échapper. Avec quelle légitimité? En quoi les expériences afghanes et irakiennes nous autorisent-elles à nous poser en juge rédempteur de ce qui doit ou non se passer dans les pays arabo-musulmans?

Quels crimes de Khadafi (à part le ridicule) justifie-t-il que l'on intervienne cette fois-ci? Combien de morts? On reste inerte quand un génocide fait des centaines de milliers de victimes au Rwanda et là, il faut bombarder toutes affaires cessantes alors que ce dirgeant était réhabilité par l'occident depuis 2004? Et la tente des Champs-Elysées? Oubliée?

Evidemment la tentation de voir Khadafi quitter le pouvoir est importante mais cela peut-il se faire dans le contexte du néocolonialisme destructeur remis à la mode par Bush? Et les zones d'exclusion aériennes ont-elles obligé Saddam Hussein à quitter le pouvoir? Faudra-t-il faire un embargo contre la Lybie pour fragiliser Khadafi?

Les gouvernements occidentaux dans les années récentes n'ont fait la preuve ni de leur maîtrise de ce genre d'opérations, ni de leur désintéressement quand ils les menaient.

Faire parler les canons occidentaux si peu de temps après l'émergence d'un "printemps" arabe est une erreur historique qui trahit notre désarroi et notre sentiment de perte de contrôle. Les dérapages vers le "conflit de civilisation" et de nouvelles guerres d'indépendances ne sont pas loin.

Et où est la validation démocratique de cette nouvelle guerre? Qui va la payer? Quels sont les standards définissant la mise en place de zone d'exclusion aérienne? Et la Côte d'Ivoire? Tout le monde s'en fout? Au moins, là, il y a eu des élections qui pouvaient fonder un argument juridique pour une intervention. Ce n'est pas seulement l'occident qui décide si tel ou tel a "une sale gueule" ou pas.

Il est difficile de séparer la stratégie du risque maximum de Sarkozy de sa situation délicate dans les sondages si près de la présidentielle.

Alors évidemment, les canons vont parler et les hormones s'agiter. Il faut cependant garder la tête froide et ne pas s'enthousiasmer pour cette opération militaire qui va redéfinir nos relations avec le monde arabe sous le jour de notre supériorité technologique et pas des principes qui sont censés nous animer.

Il faut donc désormais tout faire pour que cette opération soit la plus courte possible, prier pour qu'elle permette le renversement de Khadafi, et prier plus encore pour qu'en cas de succès nos dirigeants sachent faire preuve de retenue comme les Etats-Unis circa 1945 et pas d'arrogance comme les Etats-Unis circa 2003 dans un monde arabe qui doit pouvoir enfin prendre son destin en main.

What, me, worried?

Note: il s'agit d'une réaction "à chaud". Et "à chaud", je trouve que ça sent très mauvais. Mais bon. Quel que soit les méandres, ce qui se passe sous nos yeux n'est pas autre chose que la chute de l'Empire. Et qu'il y ait des soubresauts militaires n'a tout bien considéré rien d'étonnant. Comment ces gouvernements la fleur au fusil vont-ils payer pour ces interventions?

vendredi 4 mars 2011

Friday Plane Blogging

(Cliquez pour agrandir)