dimanche 20 décembre 2009
Ratigan s'énerve
Dylan Ratigan s'indigne de voir le cours de bourse des assureurs de santé US progresser de 10 à 15% depuis un mois devant le sell-out (capitulation) des démocrates devant leurs lobbyistes. Il est critiqué pour avoir été si virulent. Il a déclaré qu'il allait s'excuser sur la forme mais pas sur le fond. A mon avis, il ne va pas pouvoir tenir très longtemps à l'antenne sur ce rythme. "The revolution will not be televised". Peut-être veut-il se lancer dans la politique?
La BCE s'en remet encore et toujours à Moody's. Ridicule.
La BCE est moins critiquée sur le Blogo que la FED car le focus du Blogo est essentiellement américain. Je passe beaucoup plus de temps dans la blogosphère américaine que dans la blogosphère européenne que je connais mal (ou française).
Cela ne doit pas faire oublier que la BCE a ouvert la voie de la FED au début de la crise dans la prise en pension de papiers extrêmement douteux dont elle n'a aucune maîtrise. Aux Etats-Unis, un mouvement au Congrès et un recours devant la justice demandent au moins à la FED une plus grande transparence. En Europe, c'est dans l'indifférence à peu près générale que la BCE a pris des mesures extraordinaires sans qu'on lui demande de comptes.
Ceci étant dit, le but de ce post est de dénoncer le ridicule absolu de la BCE qui se trouve tributaire des agences de rating américaines discréditées dans la définition de sa propre politique vis à vis de la Grèce notamment. Arrêtons le massacre.
Une des idées que je défends sur ce blog est que le leadership américain (qu'on peut aussi appeler "domination" ou "empire" selon vos préférences lexicales) n'a plus qu'un dernier refuge: nos têtes. La volonté de s'en remettre aux américains pour organiser le monde ne tient plus que par la force de l'habitude. Tout indique que le système politique américain est cassé et qu'il n'est plus en mesure d'assurer cette fonction. Plutôt que de prendre les devants, le monde entier attend dans l'angoisse l'effondrement total des Etats-Unis plutôt que d'assurer une transition plus douce vers un monde multi-polaire, en essayant de se persuader que rien n'est arrivé et que c'est "business as usual".
Case in point: le rôle encore accordé par la BCE aux agences de notation américaines, parties intégrantes du complexe "Wall Street-US Gov-FED", dans ses décisions de prise ou non en collatéral de la dette souveraine grecque. S&P ayant déjà fait passer la note de la Grèce en "spéculatif", la BCE s'en remet en principe à Moody's pour décider de la prise en pension de la dette grecque en 2011.
Au nom de quoi peut-on laisser ce genre de décision à une société américaine corrompue jusqu'à la moelle? Cela va sans nul doute être modifié mais ne pourrait-on pas espérer un peu plus de réactivité de la BCE dans le contexte actuel? (via ZH)
Cela ne doit pas faire oublier que la BCE a ouvert la voie de la FED au début de la crise dans la prise en pension de papiers extrêmement douteux dont elle n'a aucune maîtrise. Aux Etats-Unis, un mouvement au Congrès et un recours devant la justice demandent au moins à la FED une plus grande transparence. En Europe, c'est dans l'indifférence à peu près générale que la BCE a pris des mesures extraordinaires sans qu'on lui demande de comptes.
Ceci étant dit, le but de ce post est de dénoncer le ridicule absolu de la BCE qui se trouve tributaire des agences de rating américaines discréditées dans la définition de sa propre politique vis à vis de la Grèce notamment. Arrêtons le massacre.
Une des idées que je défends sur ce blog est que le leadership américain (qu'on peut aussi appeler "domination" ou "empire" selon vos préférences lexicales) n'a plus qu'un dernier refuge: nos têtes. La volonté de s'en remettre aux américains pour organiser le monde ne tient plus que par la force de l'habitude. Tout indique que le système politique américain est cassé et qu'il n'est plus en mesure d'assurer cette fonction. Plutôt que de prendre les devants, le monde entier attend dans l'angoisse l'effondrement total des Etats-Unis plutôt que d'assurer une transition plus douce vers un monde multi-polaire, en essayant de se persuader que rien n'est arrivé et que c'est "business as usual".
Case in point: le rôle encore accordé par la BCE aux agences de notation américaines, parties intégrantes du complexe "Wall Street-US Gov-FED", dans ses décisions de prise ou non en collatéral de la dette souveraine grecque. S&P ayant déjà fait passer la note de la Grèce en "spéculatif", la BCE s'en remet en principe à Moody's pour décider de la prise en pension de la dette grecque en 2011.
Au nom de quoi peut-on laisser ce genre de décision à une société américaine corrompue jusqu'à la moelle? Cela va sans nul doute être modifié mais ne pourrait-on pas espérer un peu plus de réactivité de la BCE dans le contexte actuel? (via ZH)
Bonne nouvelle
Un quatrième opérateur mobile en France. Le "narrative" était que la proximité inquiétante entre Martin Bouygues et Sarkozy allait empêcher qu'un quatrième opérateur bouscule l'oligopole. Ca n'est pas le cas. Bonne nouvelle pour la France où les communications étaient, paraît-il, parmi les plus chères d'Europe. C'est le rôle de l'Etat dans une économie de marché: déstabiliser ceux qui se retrouvent dans une situation trop confortable. Il convient désormais d'être attentif à l'implémentation.
Agree with that
Edward Harrisson à Credit Write-down commentant la dilution systématique des réformes financières aux US:
Folks, this is how the U.S. government now operates. You would think this steep downturn would have some effect. But the legislative reform process is broken. Industry lobbyists have too much influence on every major industry issue. Apparently, the only thing that will fix the process is a major depression that galvanizes enough popular support for draconian solutions.
No shit! Oh! But wait... It's happening!
Folks, this is how the U.S. government now operates. You would think this steep downturn would have some effect. But the legislative reform process is broken. Industry lobbyists have too much influence on every major industry issue. Apparently, the only thing that will fix the process is a major depression that galvanizes enough popular support for draconian solutions.
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