Il est difficile de tirer des conclusions sur les marchés quand ils sont fermés aux Etats-Unis comme aujourd'hui. Néanmoins, il apparaît que la journée a été mauvaise pour la finance britannique (euphémisme: RBS et Barclays sont des penny stocks désormais). Pour l'Euro également avec des prévisions de croissance déplorables: -2% en gros pour 2009 (j'ai peur que l'Europe soit désavantagée par sa bonne foi en la matière par rapport aux Etats-Unis dont la prospérité récente s'explique par le "window dressing" de ses performances économiques). La croissance française sera en berne au quatrième trimestre. La dette souveraine espagnole a été downgradée. L'Euro va être malmené et sa fragilité politique va sûrement bénéficier au dollar. C'est le "stress test" évoqué ici.
Simultanément, les mauvaises nouvelles s'accumulent aux Etats-Unis. Bank of America qui a encore besoin de plus de fonds et de plus de garanties (racheter Merrill s'avère avoir été équivalent à jouer à la roulette russe avec un canon chargé de 5 balles). Tous les acteurs naviguent à vue dans le brouillard. Citi annonce des pertes de $8 milliards et son action tombe à $4. Le TARP II s'annonce aussi bien maîtrisé que le TARP I: après avoir débloqué les fonds, les banquiers se les partageront sans aucun contrôle et le contribuable n'aura que ses yeux pour pleurer.
Le Blogo soutient que c'est en 2009 qu'aura lieu le moment de vérité de la crise (quand le doute sur la solvabilité se reportera non plus sur les institutions financières mais sur les Etats), il semble que le premier semestre soit un meilleur candidat que le second.
lundi 19 janvier 2009
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