samedi 11 décembre 2010

No comment (via ZH)

False flag operation

La routine. Ce Post rappelle à quel point l'utilisation de fausses entreprises terroristes fait partie de l'arsenal des gouvernements pour atteindre leurs buts politiques. Scary stuff. (via ZH)

jeudi 9 décembre 2010

Sarkozy et Greenspan

Nos élites ne font vraiment que répéter ce qu'elles lisent dans le triptyque (en l'occurrence même pas Sarko qui ne parle pas anglais). Et elles ne payent jamais le prix de leur stupidité et de leurs aveuglements. (Wikileaks)

Sarkozy à l'ambassadeur US en 2005:

On the deficit, Sarkozy said that for 25 years France has been living beyond its means. Now it is paying the price for that. He said that the U.S. had two advantages that France did not have: "Greenspan and the dollar."...

Turning to Chairman Greenspan, Sarkozy said, "he is a genius. A genius. He has pursued exactly the right policies."

DSK ou la paresse intellectuelle

(via wikileaks)DSK en mai 2006 en parlant l'ambassadeur américain (de G. W. Bush faut-il le rappeler?):

"He lamented that France was not a more mature democracy like the U.S."

Quelle hauteur de vue!

mercredi 8 décembre 2010

La fin de la "magic bullet"

Le Quantitative Easing n'y fait rien: cette fois-ci, les taux remontent.

Le 10 ans US (graphe plus clair qu'hier). L'évolution du 10 ans reflète celle des taux des emprunts immobiliers. Si le taux monte en peu, la demande dans l'immobilier diminue de manière non-linéaire. Surtout quand les taux ont été aussi bas aussi longtemps.(Cliquer pour agrandir)

Bernanke vient de nous offrir son épitaphe

100%.

Il a déclaré qu'il était "100%" sûr de pouvoir contrôler l'inflation quand elle se manifestera. Nous verrons. Je pense pour ma part que cette formule va lui coller à la peau jusqu'à sa tombe et au-delà.

"The Ben Bernank": propagandiste en chef

Pourquoi tout le le monde se déchaîne-t-il en permanence contre Ben Bernanke? Voici une des raisons: c'est un menteur (via Zero Hedge):
The Daily Show With Jon StewartMon - Thurs 11p / 10c
The Big Bank Theory
www.thedailyshow.com
Daily Show Full EpisodesPolitical HumorThe Daily Show on Facebook

Quand Obama s'énerve, ça n'est jamais contre les républicains

Depuis qu'il est Président, Obama ne s'énerve que pour répondre aux critiques de la gauche. Sinon il est toujours d'un cool inébranlable. Cela illustre bien son rôle de "puppet" de la kleptoploutocratie. Hier encore à sa conférence de presse sur la prorogation des Bush tax cuts:
Tout ce que son ethnicité mixte lui apportait de bona fide progressiste automatique (et de votes), il l'a transformé en espèces sonnantes et trébuchantes pour la power structure. Ou comment recycler la mémoire des souffrances de l'esclavage et la piètre condition des noirs américains aujourd'hui (voir l'occupation des prisons notamment) au profit du top 0.1%.

Question acide que posait TPM hier (enfin je crois mais je ne retrouve pas le post - trop agressif contre Obama pour ces garde-chiourmes du parti démocrate, donc du bipartisme, donc du système?): Quand est-ce que Will.I.am va mettre en musique cette dernière sortie? ;-)
Il ne manque plus qu'une attaque contre l'Iran et il ravira à Bush le titre de pire président de l'histoire. Ca se présente bien.

Le 10 ans US se casse la figure

mardi 7 décembre 2010

Eric Besson se prend pour Bush

Toujours sa quête étrange et effreinée du titre de personnage le plus méprisable de la politique française. Maintenant, il se prend pour une espèce de mini-Bush pathétique.

Quel est son problème avec l'Etat de droit?

Et ça continue encore et encore...

Obama se couche une fois de plus (cet homme n'est-il jamais debout?) devant les ploutocrates en reconduisant les "Bush Tax cuts" pour tous les américains (le projet démocrate visait à les supprimer pour les 2% les plus riches). Il s'agit d'une des mesures les plus destructrices de l'ère Bush qui a envoyé la taxation marginale des américains les plus riches vers des plus bas historiques. Cela a creusé de façon majeure le déficit budgétaire.

Et si les investisseurs étrangers commençaient à se lasser de cette kleptocratie grotesque complètement hors de contrôle?

dimanche 5 décembre 2010

My name is Robert Paulson

En réponse à Cantona, Lagarde et Minc (notamment) ont fait semblant de ne pas comprendre. Lagarde a répondu: "chacun son métier". Minc a répondu: "Est-ce que je me mèle d'entraîner une équipe de foot?". Ils ont fait semblant d'ignorer que Cantona ne visait pas à faire une proposition constructive visant à préserver le système actuel (seule attitude possible selon eux) mais à le faire tomber. Dans leur arrogance, ils n'ont tout simplement pas admis que Cantona puisse proposer un dynamitage. Ce faisant, ils se sont dispensés à bon compte de répondre sur la légitimité du système. Normal: il n'en a plus.

Ces charlatans qui ne font que répéter toute la journée ce qu'ils lisent dans le Financial Times devraient cependant s'habituer à rencontrer une opposition plus musclée. First they ignore you...

Cantona justement:

Go Canto! Une réapppropriation citoyenne du système bancaire est nécessaire. Les politiques ont été incapables de le faire (en Europe) ou ont refusé de le faire (aux US) en 2007-2008. Il va donc falloir d'une manière ou d'une autre reprendre la main. Je pense que pour des raisons démonstratives et après avoir tellement attendu, il est préférable pour l'instant d'attendre que le système rende gorge plutôt que d'endosser la responsabilité du coup de pied de l'âne. Je ne souhaite donc pas que l'appel de Cantona ne pose trop de problème.

Toutefois, si la situation que nous connaissons devait s'éterniser (plus d'un an encore par exemple?), tous les citoyens dignes de ce nom devraient envisager des méthodes radicales de pression contre le système bancaire*. Plus que "retirer son argent" comme le propose Canto, il faudrait alors faire pression sur le système bancaire en organisant des listes d'établissements bancaires acceptables et encourager la population à déménager leurs comptes (vers des banques qui s'engagent à limiter leurs pratiques de trading - pas de CDS serait un bon début). Aller en France vers des groupes mutualistes par exemple et aux Etats-Unis vers des banques régionales pour casser les reins de Wall Street. Si les politiques sont incapables de reprendre le pouvoir, les citoyens peuvent leur montrer la voie.

La démocratie ne se limite pas au droit de vote, les citoyens peuvent et doivent s'organiser pour faire pression sur les établissements bancaires qui contrôlent peu ou prou le système politique. Avec internet, plus que jamais, c'est possible. Cantona vient de cristalliser dans l'esprit des gens cette capacité à la résistance pacifique. Espérons que l'opération aura assez d'écho pour poser les termes du débat et pas assez pour avoir des conséquences déstabilisatrices graves.

* Pourquoi? Parce que le servage est une condition indigne. Humiliante pour les serfs mais tout bien considéré, humiliante également pour les seigneurs si on éclaire leurs pratiques à l'aulne des idéaux supposés de nos sociétés. Regarder durablement ailleurs est inacceptable.

Tant que j'y suis, l'excellent Paul Jorion face à une hiérarque bancaire de base:



Et pour ceux qui ne connaîtraient pas encore "The Quantitative Easing", "The Ben Bernank" and their friend "The Goldman Sachs"...

samedi 4 décembre 2010

Wikilent

A écouter les MSM, on perd souvent de vue que wikileaks n'a fuité pour l'instant que 683 cables diplomatiques. Il faut dire que c'est moins vendeur que les 250000 dont on nous rabat les oreilles. C'est vrai que le process est un peu long: lecture et censure par le NYT, débat avec le département d'Etat...

Wikileaks

¶7. (S) The Ambassador asked if the corruption and infighting are worse now than before. Idenov paused, thought, and then replied, “No, not really. It’s business as usual.” Idenov brushed off a question if the current maneuverings are part of a succession struggle. “Of course not. It’s too early for that. As it’s always been, it’s about big money. Capitalism — you call it market economy — means huge money. Listen, almost everyone at the top is confused. They’re confused by their Soviet mentality. They’re confused by the corrupt excesses of capitalism. ‘If GOLDMAN Sachs executives can make $50 million a year and then run America’s economy in Washington, what’s so different about what we do?’ they ask.”

vendredi 3 décembre 2010

Wikileaks

Lien vers wikileaks:
http://213.251.145.96/

Bernie Sanders

Sénateur du Vermont.

jeudi 2 décembre 2010

200 ans en 4 minutes (via TPM)

Le TARP ou le "big lie"

Un blogger, Zach Carter, livre ses impressions en "live blogging" alors qu'il découvre les documents révélés hier par la FED. Il eviscère au passage le "narrative" de la power structure qui répète à l'envie que l'argent du TARP a été remboursé. Ca n'est vrai que parce que la FED donnait aux banques de manière plus discrète (et sans contrainte quand aux rémunérations des banquiers) plusieurs fois de quoi rembourser. Non pas que cela soit une surprise pour les lecteurs du blogo. Nous avons seulement désormais plus de détails.

Pour attribuer plus spécifiquement ce mensonge à l'administration américaine et à tous les mainstream médias, voir cette interview de Tim "The Weasel" Geithner. Le mensonge est proféré dans l'introduction par Charlie Rose et puis à la minute 21:30 par Geithner. Ce dernier va même jusqu'à s'interroger sur les raisons pour lesquelles on ne fait pas assez crédit à l'administration pour ce programme fantastique. Et aussi l'article du même Geithner dans le wapo sur le TARP.

UPDATE 3:

The Fed accepted CCC-or-lower collateral under the Primary Dealer Credit Facility from September 15, 2008 until May 12, 2009. A total of $490.9576 billion in such collateral was accepted. That's billion, with a "b." And you thought TARP was a bailout.

...

UPDATE 5:

The Fed accepted a total of $1.31 trillion in junk-rated collateral between Sept. 15, 2008 and May 12, 2009 through the Primary Dealer Credit Facility. TARP was nothing compared to this.

...

UPDATE 8:

This Fed Audit data should shame all of the conventional-wisdom Democrats out there declaring TARP a success because of the recent CBO score. To put it mildly, these folks are totally missing the point. TARP was a "success" in large part because of the Fed's no-strings-attached efforts. And we now know that the Fed was willing to accept junk-- literally junk bonds-- as collateral for its no-strings-attached loans.

TARP and the stress tests only "worked" insofar as they convinced banks that the government would shoulder infinite future losses from the banking sector. We're now paying the price for that commitment in the form of massive foreclosure fraud, in which untold numbers of borrowers are being improperly kicked out of their homes in the name of bank profits.

TARP failed. Its losses are so low because the Fed stood behind the banks, allowing them to play one arm of the government against the other. Even if we had "turned a profit" on TARP at its formal interest rate without Fed malfeasance, look what we got in return. In the Depression, FDR secured massive national foreclosure relief and still turned a profit. Today, we have a predatory program called HAMP.

Via GG

The Economist's Democracy in America blog has an equally excellent analysis:

The careerists scattered about the world in America's intelligence agencies, military, and consular offices largely operate behind a veil of secrecy executing policy which is itself largely secret. American citizens mostly have no idea what they are doing, or whether what they are doing is working out well. The actually-existing structure and strategy of the American empire remains a near-total mystery to those who foot the bill and whose children fight its wars. And that is the way the elite of America's unelected permanent state, perhaps the most powerful class of people on Earth, like it.

mercredi 1 décembre 2010

Sus à la FED

"We probably know more about tribes in the Amazon jungle than we do about the real nature of power in the United States. Neither political science, nor history, nor economics do very well on this."

Via "Naked Capitalism". Matt Stoller, un ancien conseiller d'Alan Grayson (qui a perdu les élections) sur l'économie au congrès, raconte dans le détail ses démélés avec la FED et explique pourquoi il faut réformer/supprimer l'institution. Il décrit également comment la FED a été forcée à rendre public aujourd'hui une partie des activités de renflouement qu'elle a menée depuis le début de la crise. Il critique également la FED pour son contrôle de la recherche macroéconomique aux Etats-Unis (donc dans le monde à quelques exceptions près). Seul l'internet depuis le début de la crise a permis de libérer la parole sur la FED et a été à l'origine de sa remise en cause actuelle. Les hiérarques de la politique monétaire américaine (mondiale...) n'apprécie pas du tout de se voir contester leur monopole historique de la parole sur le sujet.

Il faut regretter que la BCE n'ait pas été soumise au même genre de contestation en France où ses actions ne font l'objet que de très peu de commentaires, sans même parler de contestation...

La population mondiale passe 7 milliards

Contre-pied

A l'heure où un mandat d'arrêt international est émis contre Julian Assange, aventurons-nous sur un terrain inexploré: et si ce dernier était contrôlé par les intérêts qu'il prétend combattre?(résumé des arguments en faveur de cette thèse originale (via ZH) du site "Dailybell" que je ne connaissais pas et qui semble rassembler des libertariens américains).

Il s'agit d'envisager le cas où les fuites de wikileaks auraient constitué un investissement calibré pour créer un géant "mondial de la fuite" avec des informations soit favorables à la power structure (climategate) soit très légèrement gênantes. Zerohedge aurait pu connaître la même ascension météorique avec des fuites sur le high frequency trading de GS et un écho important chez des médias amis. Une forme d' "astroturfing" adapté au web.

Cela sous-entendrait qu'aucune des fuites de wikileaks jusqu'à maintenant n'ait causé un préjudice supérieur à ce qui serait acceptable pour atteindre l'objectif de contrôle du site faisant référence en matière de fuites dans le monde. Je ne connais pas assez bien l'historique des fuites de wikileaks ni le coût qui serait tolérable en la matière par les Etats-Unis pour porter un jugement sur la question. Remarquons simplement que les fuites n'ont jusqu'à présent pas eu de conséquences retentissantes qui auraient pu se traduire par exemple par la démission de personnel politique ou militaire.

Notons également que la pression judiciaire sur Julian Assange monte à un rythme qui jusqu'à maintenant lui a toujours laissé un coup d'avance. Peut-on également supposer que si wikileaks avait sérieusement mis en danger la sécurité des Etats-Unis, l'organisation serait hors-la-loi depuis un moment déjà? Les américains ont bien bombardé Al-Jazeera en Irak quand leur couverture de la guerre ne les satisfaisait pas, faisant plusieurs morts. Pourquoi cette magnanimité apparente avec wikileaks et son fondateur alors même que le Département d'Etat pousse des cris d'orfraie sur le thème: "Wikileaks est une attaque contre la communauté internationale".

Peut-on rappeler à Hillary Clinton que wikileaks a gardé sous le coude ces cables diplomatiques depuis plusieurs mois et que tout le monde savait qu'ils voulaient les publier. Que faisaient dans cet intervalle tous les James Bond de la terre? La grève?

Bref: il s'agit d'une thèse complètement en-dehors du mainstream qui pourraient être infirmée très prochainement par une incarcération ou un assassinat d'Assange par exemple ou des fuites absolument dévastatrices de wikileaks ou encore la réelle mise à bat de l'organisation. Toujours bon à garder à l'esprit néanmoins.

Addendum: Zbigniew Brzezinsky, ancien National Security Advisor, émet l'hypothèse que les fuites de wikileaks soient manipulées par des services secrets pas nécessairement américains (via TPM). Il ne s'agit que d'une variante de l'hypothèse développée dans ce post. Il y aurait donc pas mal de processing et de reprocessing entre le whistleblower qui fait fuiter le document (s'il existe) et ce qui arrive dans nos journaux "officiels". Quelle surprise! Autant qu'entre une volaille et un chicken mc nugget dont voici la chaîne de production:

mardi 30 novembre 2010

S&P met de l'huile sur le feu

Dans l'impunité générale... Outlook negative sur le Portugal. Affirme que la France "continue à mériter son classement AAA". Toute honte bue.

Et dire qu'il y a encore quelques mois, Baroin continuait à valider la légitimité de ces agences en utilisant le rating de la France comme prétexte à la politique gouvernementale. L'Europe aura mordu la poussière sans même que nos politiques n'aient pensé à récuser ces instruments loufoques de l'exercice de l'arbitraire américain.

Il faut faire fermer d'urgence les branches européennes de ces agences!

Corruption de l'effort de guerre en Afghanistan

Un récapitulatif du daily kos. Blackwater, Xe, dailykos, guerre, profiteurs, deficit, irak.

lundi 29 novembre 2010

A lire...

Où l'on émet l'idée que les populations cherchent activement à rationaliser les actions de leur gouvernement en acceptant et en défendant la propagande à laquelle ils sont soumis.

Cela aurait marché pour la guerre en Irak et également pour le sauvetage des grandes banques.

Compelling.

dimanche 28 novembre 2010

Le NYT "en première ligne" sur Wikileaks

Et pourquoi pas la CIA directement? Julian Assange n'a visiblement pas eu le mémo: le NYT a été le principal facilitateur de la guerre en Irak dans l'espace médiatique américain (en neutralisant l'opposition de gauche modérée à la guerre au lieu de la galvaniser - il y avait matière...). Aujourd'hui, il joue le même rôle alarmiste sur l'Iran sans que personne ne le lui reproche vraiment. L'obstination de Wikileaks à recourir aux vieux médias pour l'éditorialisation de ses fuites est un problème central dans la crédibilité de cette organisation.

Surtout quand on lit l'extrait suivant de cet article du monde qui nous en dit long sur la servilité spontanée de nos médias envers les intérêts américains:

Informer, cependant, n'interdit pas d'agir avec responsabilité. Transparence et discernement ne sont pas incompatibles – et c'est sans doute ce qui nous distingue de la stratégie de fond de WikiLeaks. Les cinq journaux partenaires ont travaillé sur les mêmes documents bruts et celui qui est en première ligne, le New York Times, a informé les autorités américaines des télégrammes qu'il comptait utiliser, leur proposant de lui soumettre les préoccupations qu'elles pourraient avoir en termes de sécurité.

En commun, les cinq journaux ont soigneusement édité les textes bruts utilisés afin d'en retirer tous les noms et indices dont la divulgation pourrait entraîner des risques pour des personnes physiques. Le Monde a aussi offert aux responsables américains de faire valoir leur point de vue dans ses colonnes : c'est à ce titre que nous publions une tribune de l'ambassadeur des Etats-Unis en France en pages Débats.

Enfin, ce n'est pas un hasard si ces nouvelles révélations émanent des Etats-Unis, le pays le plus avancé technologiquement et, d'une certaine manière, la société la plus transparente, plutôt que de Chine ou de Russie. Par sa nature ouverte, une puissance démocratique s'expose à plus d'intrusions qu'un pouvoir fermé ou opaque. C'est des Etats-Unis qu'est partie la révolution Internet, c'est là aussi que vit la tradition des "whistleblowers", ces "sonneurs d'alarme" de la société civile. Et WikiLeaks le sait mieux que personne.

Questions pour Sylvie Kaufmann: Le Monde n'a-t-il publié que les messages diplomatiques qui avaient été jugés "publiables" par le NYT après délibération avec le département d'Etat? Si c'est le cas, comment justifiez-vous cette subordination? (Y a-t-il un lien capitalistique entre les deux entités qui m'auraient échappé?) Si ça n'est pas le cas, pouvez-vous nous donner un exemple?

Remarque pour Sylvie Kaufman: La tradition américaine des "whistleblowers", s'il y en a une, c'est essentiellement de mettre ces derniers en prison quand ce n'est pas plus simplement de les renverser en voiture s'ils se mélaient par hasard de dénoncer les exactions d'une armée privatisée (il est possible que ce "marine" de 33 ans n'ait tout simplement pas su traverser la rue). Epargnez-nous donc s'il vous plaît vos commentaires enthousiastes sur la liberté qui règne aux Etats-Unis. Ils appartiennent, comme vous et votre journal, au siècle passé.

mercredi 24 novembre 2010

La Fed détient plus de dettes US que la Chine

Estimation de Zero Hedge:

D'après ZH:

Well, folks, it's official - mark November 22, 2010 in your calendars - today is the day the Ponzi starts in earnest. With today's $8.3 billion POMO monetization, the Fed's official holdings of US Treasury securities now amount to $891.3 billion, which is higher than the second largest holder of US debt: China, which as of September 30 held $884 billion, and Japan, with $864 billion.

Quand la chine s'écrasera...

Le monde tremblera.

La grosse boîte noire de l'économie mondiale donne des signes de faiblesse. Par voie d'inflation.

vendredi 19 novembre 2010

mercredi 17 novembre 2010

Veillée d'armes

ABC News:
The U.S. Department of Agriculture reported that in 2009, nearly 50 million Americans -- 15 percent of U.S. families -- were "food insecure," meaning they were "uncertain of having, or unable to acquire, enough food to meet the needs of all their family members" -- either they didn't have enough money or lacked other resources to buy food. One in 10 families with children worried about food at some point in the year. Between 500,000 and 1 million families were so strapped the children had to go without eating at some point....

The United States is increasingly a safety-net nation, with one in four Americans now enrolled in one of the 15 federal feeding programs. Forty-two million people currently receive monthly benefits under the Supplemental Nutrition Assistance Program, more commonly known as food stamps. That's up by 10 million from a year ago....

Feeding America, an organization that runs a nationwide network of food banks and bills itself as "the nation's leading domestic hunger-relief charity," said the number of people seeking help from its food banks has increased 46 percent over the past four years, from 25 million to 37 million.

Heureusement que l'industrie du luxe atteint des sommets en bourse... Le silence médiatique devant cette abomination est inqualifiable. Where is the fucking outrage? L'absence totale de sens moral doit être l'un symptomes d'une structure de pouvoir en phase terminale. Et le cynisme. Partout. Cette dernière violence peut faire croire que le système est tout-puissant et inébranlable, qu'il va durer mille ans. Bien au contraire, elle symbolise que les règles ont été abolies et qu'il est en fait déjà mort.

Pour ceux qui ne sont pas convaincus par l'utilisation de l'industrie du luxe comme un proxy de la santé du secteur financier, il y a ça via ZH:
In a just released report, New York State's Comptroller Thomas DiNapoli presents his expectations for what is set to be another bumper year for Wall Street. Per the report: "The first quarter of 2010 was among the most profitable on record ($10.3 billion), but in the second quarter profits eased (to $3.8 billion) and were more in line with pre-crisis levels. It appears that profits were relatively modest in the third quarter as well, but 2010 could still be the fourth most profitable year for the securities industry in New York City." Yet here is the most relevant piece: "While it appears that the cash bonus pool will be smaller than last year, the average bonus paid to employees in the securities industry in New York City may be a bit larger, since the pool will be divided among fewer workers given continued staff reductions". Money well earned. So summarizing the report - in a year when US underemployment persists at around 17%, when the US federal debt is at nosebleed levels, when well over 40 million Americans are on foodstamps, when personal bankruptcies are at the highest they have been in 5 years, when GDP is about to turn red again, when America still doesn't have a formal budget, the average banker bonus may be one the biggest ever on record. Peasants - 0; Kleptocrats - 1.

Les taux remontent en dépit du QE2

Bien sûr cela pourrait n'être qu'une énième fausse alerte. Mais ça pourrait aussi être la fin des haricots. Tic, tac...

mardi 16 novembre 2010

Parskeu!!!!

“We have a Aaa outlook for the U.S. that is stable and we are not contemplating changing anything anytime soon, that is the bottom line,” Steven Hess, senior credit officer at Moody’s in New York, said in an interview today.

vendredi 12 novembre 2010

vendredi 5 novembre 2010

High grade monetary heroin

"I think the Fed is injecting high grade monetary heroin into the financial system of the world, and one of these days it is going to kill the patient."
Yawn.

jeudi 4 novembre 2010

L'A380 suscite l'intérêt

Il y a eu un incident en tout point similaire à l'explosion du moteur de l'A380 sur un 747 de Qantas au départ de San Francisco le 30 août 2010 (rapport d'incident). Disons simplement que cela a eu un retentissement moindre et qu'aucune compagnie n'a immobilisé sa flotte de 747...

J'écris ce post essentiellement pour montrer que l'A380 a droit à un traitement particulier dans les médias (ce qui peut s'expliquer dans une certaine mesure) mais on peut également se demander au passage s'il ne manque pas une page aux manuels d'entretien des moteurs Rolls-Royce chez Qantas. J'ai lu que ce type d'incident était plutôt rare...

Obama s'est pris une raclée car il a trahi sa base

C'est pas très compliqué. Les démocrates sont restés chez eux car Obama s'est foutu de leur gueule. Fair enough.

Voir Kos sur le sujet. Les "blue dogs" qui formaient un sous-groupe de démocrates droitisants avec pour mission de transformer des majorités claires et nettes en pseudo-majorités se sont faits massacrer. C'est une bonne nouvelle.

A noter également que les conservateurs ont dépensé deux fois plus que les démocrates à en croire USA Today. Il semble que la décision inique de la Cour Suprême de janvier 2010 ouvrant les vannes du financement de campagne par des sociétés ait profité massivement aux républicains. En renforçant encore le poids de l'argent dans la politique, on déplace mécaniquement la scène politique vers la droite. "Mission accomplished!"

mercredi 3 novembre 2010

QE2: Le Tchernobyl financier de la FED

Texte du FOMC statement. Dissent de Thomas Hoenig:

Voting against the policy was Thomas M. Hoenig. Mr. Hoenig believed the risks of additional securities purchases outweighed the benefits. Mr. Hoenig also was concerned that this continued high level of monetary accommodation increased the risks of future financial imbalances and, over time, would cause an increase in long-term inflation expectations that could destabilize the economy.


Et El Erian qui dit que tout ça va avoir des conséquences négatives mais qui enjoint dans le même souffle à la FED de préparer le QE3.

Ron Paul va présider le sous-comité à la politique monétaire de la Chambre des Représentants.

Obama perd la chambre des représentants

Les démocrates sortent de deux ans d'enfer: comment justifier auprès de leur électorat leurs demi-mesures insipides?

Des américains exaspérés leur avaient donné les clés en 2008 pour qu'ils refassent tout du sol au plafond: Présidence, Chambre des Représentants, Sénat...

Et qu'ont obtenu les électeurs en lieu et place du "Change we can believe in"? Un bailout des banques qui n'a visé qu'à protéger et même à renforcer l'oligarchie financière qui dirige et pille le pays. Voyez plutôt: Geithner avait engagé le bailout à la FED de New York sous Bush? Il devient Secretary of Treasury sous Obama. Summers avait créé les conditions de la dérégulation financière qui a conduit à l'explosion de 2007? Il devient conseiller spécial d'Obama en matière économique. Bernanke, le fils spirituel de Greenspan qui personnifie les causes de la crise (et qui conseillait aux américains de s'endetter à taux variable en 2004...), est reconduit alors qu'il a nié jusqu'à ce que cela ne soit absolument plus possible qu'il y ait eu une bulle dans l'immobilier aux Etats-Unis (ce qui me fait dire que cette bulle n'était pas un accident mais bien la politique suivie, put another way: "It was not a bug. It was a feature."). Robert Gates était le ministre de la Défense sous Bush? Il demeure ministre de la défense sous Obama qui a pourtant gagné les primaires contre Hillary en raison de son hostilité à la guerre en Irak.

Obama a donc prêté son image à la plus grosse opération de "rebranding" de l'histoire du marketing. Comme Blair, comme les Bush, comme Clinton il sera remercié par un enrichissement sans limite. Il gardera aussi plus prosaïquement la vie car c'est bien le risque qu'il aurait pris s'il avait défié "pour de vrai" la structure de pouvoir en refusant d'en être le simple représentant de commerce.

Alors son rôle va aujourd'hui être radicalement simplifié: plus besoin de contorsions comme lors de la réforme du système de santé durant laquelle il avait fait croire à sa base qu'il travaillait dans une direction progressiste alors qu'il avait depuis des mois scellé un accord avec Big Pharma et les sociétés d'assurance pour que les américains soient in fine les dindons de la farce de la réforme. Obama n'aura plus à s'inventer maladroitement des excuses: il en a une désormais. Et la ploutocratie de retrouver son équilibre après avoir signifié aux électeurs démocrates que le système ne méritait plus qu'ils se déplacent jusqu'aux urnes.

Les observateurs attentifs n'ont en effet aucune illusion sur ce qui vient de se passer: les deux premières années de la présidence Obama ont confirmé spectaculairement la mort clinique du processus démocratique aux Etats-Unis. Obama a été élu pour remettre le pays sur les rails après la crispation bushiste qui a causé un marasme économique à cause de deux guerres meurtrières, inutiles et illégale pour le cas de l'Irak. Il n'aura finalement que fait accepter ces guerres par la base démocrate (il n'y a quasiment plus de mouvement anti-guerre aux Etats-Unis). Voilà donc que par la magie de l'obamania plus personne ne s'étonne de ce que les Etats-Unis soient embarqués dans un projet néocolonial extraordinairement meurtrier et complètement anachronique qui leur font perdre de façon accélérée leur prééminence. Obama n'aura finalement fait qu'entériner le bushisme avec notamment l'impayable "let's look forward, not backward..." pour justifier l'absence de poursuite contre les criminels de l'administration précédente.

Et comment ne pas savourer ceci (de GG):
President Obama demanded that Indonesia continue investigating past human rights abuses on the ground that "we can't go forward without looking backwards."
Une des nombreuses hypocrisies orwelliennes qui font encore tenir debout le chateau de carte impérial. Pour combien de temps?

vendredi 29 octobre 2010

jeudi 28 octobre 2010

vendredi 22 octobre 2010

mercredi 20 octobre 2010

Atrios. Amen

An Economy Built On Fraud

Aside from any concept of justice or retribution, the problem with making the banksters whole and leaving them in place is that they'll just continue to do what they've been doing. Fraud is what they know, it's their vision of how to do business. There's no reason to expect anything to change.
-Atrios 11:45

Comments

"Trois soldats de l'OTAN tués en Afghanistan"

"L'armée n'a pas révélé la nationalité des soldats tués."
No Shit! L'OTAN a bon dos... Ou comment nos dirigeants entretiennent notre apathie en ce qui concerne la guerre avec des informations vagues et déconnectées des réalités facilement appréhendables par les populations (comme la nationalité des ces soldats par exemple).

C'est la même technique que pour "le vrai sauvetage des banques" (celui qui a vu entre autre la FED investir dans $1,7 trillions d'obligations douteuses pour en délester les banques et les hedge funds et faire endosser les pertes "subrepticement" par la collectivité). En ne donnant pas le détail des rachats d'obligations aux banques ou en fondant les pertes militaires dans l'entité "OTAN", on désamorce l'information. Qui se préoccupe de trois soldats de l'OTAN? Qui se préoccupe d'une somme déjà difficilement conceptuablisable si on ne sait pas à qui elle a bénéficié?

Alors oui, l'information finira par sortir (dans le cas des soldats, pas des rachats d'obligations) mais l'annonce de ces morts de l'OTAN ne regagnera jamais l'impact qu'elle aurait eu si leurs nationalités avaient été révélées d'abord.

Ne perdez jamais de vue que des millions de dollar sont dépensés chaque jour pour que votre perception de la guerre soit plus positive (cela vaut pour la situation économique). Absolument rien n'est laissé au hasard.

Je regardais Charlie Rose interviewer Geithner en lui tressant des couronnes la semaine dernière . On peut le paraphraser comme suit: "Le TARP aura finalement coûté moins de $50 milliards alors que tout le monde a hurlé quand vous avez mis $700 milliards sur la table. Vous êtes un génie!" Ce que Charlie (en bon agent des banques et employé de Bloomberg, je me répète?) oublie de signaler c'est que le TARP et ses $700 milliards n'ont servi que de prêt-relais avant la mise en place d'un système plus discret d'aide aux banques par la FED. Système extrêmement coûteux dont les frais ne seront, eux, jamais remboursés à la collectivité (les $1,7 trillions d'obligations n'en sont qu'un aspect mais il suffit à mettre en perspective les $700 milliards du TARP). Ce n'est pas très compliqué mais dès que ça touche à la banque centrale, les journalistes, les banquiers et les politiques tombent d'accord pour ne pas en parler.

Enfin au moins, aux Etats-Unis les gens attentifs savent que cela s'est produit et c'est vaguement chiffré. En Europe, personne ne sait même grossièrement à combien se montent les engagements de la BCE. Et ne comptez-pas sur les vieux médias pour vous donner une idée ou même poser la question. Si leur imbécilité ne suffisait pas à les rendre silencieux sur la question, leur lâcheté et leur respect inné de l'autorité (quelle que soit l'illégitimité de ses actes) emporterait le morceau de toute façon.

dimanche 17 octobre 2010

Pire que ce que j'avais imaginé

Et les habitués du Blogo savent que je n'avais pas imaginé l'île aux enfants.

J'ai souvent évoqué l'idée que la simple administration de l'éclatement de la bulle immobilière allait poser un problème très important. L'idée était que les gens qui avaient été rémunérés (grassement) pour administrer le boom ne seraient plus là pour gérer la catastrophe car il n'y avait plus de profits à la clé.

Il se trouve que même l'administration durant le boom a été complètement baclée. Le transfert à coup de fichiers Excel de milliers de lignes (une ligne par emprunt immobilier...) n'était en fait souvent pas suivi d'une régularisation formelle (établissement et transmission des documents légaux) par les banques ce qui les expose aujourd'hui à des poursuites de la part d'investisseurs (en tout cas tant que l'Etat US n'a pas racheté toutes ces créances pourries au pair!!!). Et laisse un pan entier de la plus grande économie du monde dans des limbes juridiques. C'est un élément de plus qui renforce l'existencecontribue à la véritable dislocation du marché immobilier souvent évoqué ici.

A ce stade, la remise à l'endroit de l'immobilier américain n'est même pas un problème qui manquerait de ressources, c'est mission impossible. Cela confirme les caractères planifié et criminel, couverts par les autorités, de la bulle de l'immobilier des années 2000 aux Etats-Unis.

La bulle immobilière était le but: "the policy". Rien ne devait se mettre sur son chemin. Alors maintenant, comme pour les errements fascistes de l'ère Bush en matière de droits fondamentaux, de tortures ou de guerres d'agression, on nous dit "Let's look forward, not backward" ("Regardons devant nous, pas derrière nous."). Ne perdons pas de vue que ceux qui nous disent cela sont précisément les criminels qui ont tout organisé.

Irritant, non?

NB: en deux ans, les emprunts en défaut sont passés de 5,5% à 11,7%. Pour donner une idée en 2008, 1% des emprunts en France était en défaut (définition forcément différente) et de 1,5% en 2001.

vendredi 15 octobre 2010

mardi 12 octobre 2010

Bouche bée

Le Wall Street Journal nous dit que Wall Street va distribuer $144 milliards de bonus cette année. Il parle d'une année record (sans remonter plus d'un an dans l'historique - le cantonnement à la mémoire immédiate est une stratégie de base pour la lobotomisation des masses... et des opérateurs de marché).

L'élément déclencheur de ce post a été la lecture des chiffres de ventes de Porsche aux Etats-Unis en septembre par rapport à septembre 2009: +25%. Par curiosité, j'ai cherché un indice pour le cours de bourse des groupes spécialisés dans les produits de luxe pour voir comment ils avaient traversé la crise. Enters "DJLUX".

Depuis la mi-2009, les marchés ont semble-t-il compris que la politique de Ben Bernanke n'était pas "socialement neutre". ;-) Sur les quatre dernières années le Dow Jones a sous-performé les industries du luxe de 25% en gros. Il n'y a pas de mot pour qualifier ce qui est en train de se passer. Les riches prennent tout en s'abreuvant directement auprès des banques centrales. Et les médias traditionnels jouent leur rôle à plein:Ce niveau de corruption n'est tout simplement pas soutenable car il n'a en fait plus aucune limite pratique. Maintenant que la boîte de Pandore monétaire est grande ouverte, il n'y a plus d'équilibre envisageable. La seule question est: "Jusqu'où les nouvelles technologies de contrôle social (les médias - essentiellement la télé) vont nous laisser nous écarter de la norme avant l'inévitable retour de bâton?".

lundi 11 octobre 2010

L'Express: la honte

Un nouveau con bien à nous:
Nom: Barbier
Prénom: Christophe
Profession: Warmonger

Je n'ai évidemment pas acheté ce torchon mais j'imagine que "La poussée des fondamentalistes" parle essentiellement de Christophe Barbier. Quelle honte absolue pour la presse française qui s'était sortie avec la tête relativement haute de la guerre en Irak. Et voilà Christophe Barbier qui se pare des habits de Fox News ou du New York times. Continue comme ça, Christophe, et dans quelques semaines les médias français seront aussi discrédités que les médias américains circa 2003. Tout cela est très bon pour le blogging.

dimanche 10 octobre 2010

The curious case of Frédéric Lordon

Vous rêvez de devenir plus intelligent? C'est désormais possible en regardant l'émission "Dans le texte" avec pour invité Frédéric Lordon sur le site d'"Arrêt sur Image". Si vous n'êtes pas abonné (ce qui serait un tort) vous pouvez m'envoyer un email et je vous ferai parvenir l'offre de parrainage d'un mois qui vous permettra de regarder l'émission sans rien débourser.

L'émission est longue mais absolument confondante d'intelligence. Lordon refuse l'attention médiatique mais c'est à n'en pas douter un des seuls économistes français intéressants (yes Patrick Artus, I'm lookin' at you). Il est d'ailleurs en rupture avec les membres de sa profession qu'il considère à juste titre comme des médecins de Molière, parlant avec autorité d'une matière à laquelle ils n'entendent rien.

C'est la troisième fois que Lordon apparaît sur le site d'Arrêt sur Image depuis le début de la crise et je ne saurais trop vous recommander de visionner (et de revisionner) chacune des ses interventions.

Si vous êtes satisfait avec votre niveau d'intelligence actuel, more power to you! ;-)

Geeks shall inherit the Earth

What the title says.

samedi 9 octobre 2010

mardi 5 octobre 2010

ES-CA-LA-TION

With a nuclear power. No less.

(Via GG) Rachel Maddow souligne les similarités entre l'extension de la guerre en Afghanistan au Pakistan et les débordements de l'armée US au Laos et au Cambodge durant la guerre du Vietnam. Food for thought. (8 minutes)

Visit msnbc.com for breaking news, world news, and news about the economy

dimanche 3 octobre 2010

Mafias...

Vous vous souvenez du spécialiste du contrôle des armements balancé du haut de l'immeuble de l'agence de sécurité nucléaire de Vienne?

Ma référence à ce whistle blower de l' "armée privée" américaine tué par une voiture il y a quelques jours?

Et bien voilà un spécialiste de l'encryptage britannique qui se fait dézinguer chez lui. Il bossait pour le MI6 mais aussi pour la NSA.

Quel monde dangereux.

Et parlant de méthodes mafieuses...

vendredi 1 octobre 2010

Friday Plane Blogging

Photo impressionnante du nouveau (et très beau) 787 de Boeing. Avion entièrement en composite, la flexion de ses ailes est hors du commun. (cliquer pour agrandir)

dimanche 26 septembre 2010

Le complexe militaro-industriel US...

Une mafia comme une autre. Juste un peu plus musclée...

Shane Schmidt, a private security guard in Iraq who raised questions about lax government oversight of U.S. defense contractors when he accused his boss of randomly shooting at, and perhaps killing, civilians in Baghdad, died Sept. 19 at a hospital in Marshfield, Wis. He was 33.

Mr. Schmidt, a Haymarket resident who was visiting family in Wisconsin, was crossing a road near Marshfield just after midnight when he was struck by a vehicle. He was taken to a nearby hospital, where he died, according to a news release from the local sheriff's department. The incident was under investigation.

vendredi 24 septembre 2010

dimanche 19 septembre 2010

vendredi 17 septembre 2010

samedi 11 septembre 2010

samedi 4 septembre 2010

mardi 31 août 2010

Retour à Paris...

Y'a pas autant d'roms que c'que j'aurais cru.

vendredi 27 août 2010

Friday Plane Blogging

Chicago. (Cliquez pour agrandir)

vendredi 20 août 2010

Friday Plane Blogging

Problème:


Solution:
(Le pilote est indemne.)

mardi 17 août 2010

Cool!

(via ZH)
Courbe des taux aux Etats-Unis. Yield curve US. (Cliquez pour agrandir)

samedi 14 août 2010

"Most profound man in Iraq"

Reproduit de ce post de GG:
A U.S. Marine officer in a 2006 letter about his experience in Iraq, published (and authenticated) by Time:

An unidentified farmer in a fairly remote area who, after being asked by Reconnaissance Marines if he had seen any foreign fighters in the area, replied: "Yes, you."

The Marine labeled that Iraqi farmer "the Most Profound Man in Iraq."

vendredi 13 août 2010

Friday Plane Blogging

(747-400 d'Air France se posant à Boston, cliquez pour agrandir)

L'horreur au service de l'horreur

Il y a beaucoup à dire sur l'utilisation de l'image horrible d'une femme s'étant fait couper le nez et les oreilles par son mari en couverture de "Time Magazine" pour justifier la poursuite à l'infini des opérations militaires américaines avec le sous-titre: "Ce qui se passe si nous quittons l'Afghanistan" (j'aurais préféré: "Ce qui se passe en Afghanistan alors que nous y sommes depuis 8 ans et que nous y dépensons militairement chaque année plusieurs fois le PIB de ce pays"). C'est le moment où la gestion à la petite semaine de l'acquiescement passif de la population américaine à ses devoirs impériaux ne suffit plus. Face aux attaques de Wikileaks, il faut sortir la Grosse Bertha. (Sans oublier également le petit détail évoqué sur le blogo selon lequel le directeur de la CIA n'évalue plus le nombre de membres d'Al Qaeda en Afghanistan qu'entre 50 et 100!!! Il n'y a pas d'erreur de zéro.)

Dès lors, le gant de fer propagandiste apparaît dans toute sa violence et son absence de scrupule (si ce gant de fer ne vous est pas familier, je le connais pour ma part très bien: c'est le même que celui qui s'était fait jour avant la guerre en Irak) et il matraque la population avec des opérations de propagande que Goebbels n'aurait pas reniées. Et "Time Magazine" de voler honteusement au secours de l'Empire à bout de souffle.

Les afghans ne sortiront pas de la barbarie grâce à l'invasion d'une force "civilisatrice" étrangère qui massacre au passage des milliers de civils avec abandon (notre civilisation du crime "propre": les drones par exemple). Doit-on rappeler aux américains qu'ils mettaient à mort des "sorcières" avec entrain il n'y a pas si longtemps? C'est le développement et la modernité qui apporteront à ces populations un système de valeurs plus similaire au nôtre, au moins si on croit comme c'est mon cas à l'universalité de ces valeurs (je parle ici des valeurs européennes car les Etats-Unis sont loin derrière nous comme en témoigne la peine de mort et l'utilisation extensive qu'ils font de leur système carcéral dans la régulation sociale de leurs minorités sans même parler de Guantanamo... Nous viendrait-il d'ailleurs à l'idée de leur reprocher formellement leur arriération?).

Les horreurs du conflit afghan (et irakien d'ailleurs), les massacres de civils sont soigneusement expurgés de nos médias qui participent de fait par omission à la perpétuation d'un culte de la guerre qui n'a toujours pas abandonné notre culture. Vous ne verrez pas de corps d'enfants déchiquetés, de soldats défigurés, de villages rasés sur vos écrans (on se souvient que Bush avait interdit les simples images de cercueils revenant des zones de conflit). Vous ne sentirez pas non plus l'odeur des corps décomposés. Car la guerre est immonde et ça va mieux en le disant. Et ça irait même encore mieux en le montrant. Mais non. L'horreur ne peut-être montrée que si elle mobilise nos populations pour poursuivre l'horreur bien dissimulée, elle, que nous générons et qui est (faut-il le rappeler?) autrement plus dévastatrice: la guerre.

Un autre point est le caractère possiblement exceptionnel de l'image de cette jeune afghane. Sans me faire l'avocat des talibans comme des défenseurs des droits de la femme, quelle assurance avons-nous que ces mutilations soient réellement la norme? Est-ce aussi systématique que de couper les mains des voleurs en Arabie Saoudite (Arabie Saoudite qu'on laisse singulièrement tranquille à ce sujet)? Où cette jeune femme a-t-elle été l'objet d'un crime extra-ordinaire qui, même s'il est le produit d'une réalité culturelle condamnable, n'est pas pour autant un bon résumé de cette dernière? On se demande en effet comment une société peut ne serait-ce que se reproduire si ses membres passent leur temps à se découper les uns les autres. N'y a-t-il pas un taliban qui aime sa femme? ses enfants? (si cela vous rappelle Sting, c'est normal). J'ai trop confiance dans le caractère universel de l'expérience humaine pour ne pas regarder avec suspicion tous les discours ouvertement déshumanisant au sujet de tels ou tels sous-groupes contre lesquels nous sommes comme par hasard en conflit armé. Comme c'est étrange... et pratique! Aussi, comment ne pas noter que nous nous moquions bien de ce genre d'exactions quand ces mêmes talibans luttaient contre l'envahisseur russe (voire le traitement pas piqué des hannetons des "bons sauvages" talibans dans Rambo III dans les années 80...) Et si on voulait décrire la société française en se basant sur tous les corps congelés que l'on retrouve un peu partout en ce moment? Comment "Time Magazine" peut-il considérer que cette photo constitue un argument recevable? Il y a une raison: la population occidentale a été formattée depuis des années à ne plus exercer de jugement critique et à procéder de manière pavlovienne à un amalgame (qui n'est autre que raciste) dès lors qu'il s'agit d'afghans, d'iraniens ou de musulmans en règle générale. Puisque certaines choses peu ragoutantes sont vraies, elles doivent toutes l'être et on ne va pas faire dans le détail.

Le plus caractéristique de ces amalgames racistes est celui qu'on a demandé à la population américaine de faire lors de l'invasion de l'Irak. Car je vous le demande: quel était exactement le rapport entre le 11 septembre et l'Irak? Amalgame raciste donc (CQFD). Une bonne illustration de ces vérités qui nous sont assénées sans être examinées de manière critique est quand Sarkozy nous a admonesté l'été dernier en demandant aux français de soutenir la présence française en Afghanistan car on y coupait les mains des petites filles qui se mettaient du vernis à ongle alors même que cela n'avait été rapporté nulle part. Puisqu'il s'agissait de talibans, c'est passé comme une lettre à la poste. Je pense que Sarkozy croyait que c'était vrai ce qui montre que personne, même supposément le mieux informé, n'est imperméable à des formes de propagande qui créent, puis flattent, des préconceptions enfouies finalement si profondément qu'on ne songe plus à les questionner.

Aujourd'hui, John Gorenfeld nous dévoile que la journaliste qui a écrit ce papier sur cette jeune femme défigurée pour "Time Magazine" a un intérêt personnel dans l'occupatio de l'Afghanistan car elle est la femme d'un entrepreneur afghano-américain en affaire avec le gouvernement afghan et l'armée d'occupation. Nuff said... (contraction de "Enough said" voulant dire quelque chose comme "pas besoin d'en rajouter...")

The maimed face of 18-year-old Aisha, her nose and ears cut off as punishment by her Afghan husband for fleeing his home, made the cover of Time magazine last week and changed the debate over the country's military involvement in Afghanistan. Hitting stands just as a growing chorus of pundits and lawmakers had begun to question the costs, the goals and the point of the country's longest war ever, the gut-punch cover image, beneath a stunningly blunt coverline conspicuously missing a question mark — "What Happens if We Leave Afghanistan" — and accompanying story by Aryn Baker, the magazine's Afghan/Pakistan bureau chief, gave a boost to supporters of America's continued military involvement in the country.
But there was more than a question mark missing from the Time story, which stressed potentially disastrous consequences if the U.S. pursues negotiations with the Taliban. The piece lacked a crucial personal disclosure on Baker's part: Her husband, Tamim Samee, an Afghan-American IT entrepreneur, is a board member of an Afghan government minister's $100 million project advocating foreign investment in Afghanistan, and has run two companies, Digistan and Ora-Tech, that have solicited and won development contracts with the assistance of the international military, including private sector infrastructure projects favored by U.S.-backed leader Hamid Karzai.
In other words, the Time reporter who wrote a story bolstering the case for war appears to have benefited materially from the NATO invasion. Reached by The Observer, a Time spokesperson revealed that the magazine has just reassigned Baker to a new country as part of a normal rotation, though he declined to say where.


Note 1: Pour mémoire, voici ce qu'écrivait la CIA il y quelques mois (wikileaks):

Afghanistan: Sustaining West European Support for the NATO-led Mission—Why Counting on Apathy Might Not Be Enough (C//NF)
The fall of the Dutch Government over its troop commitment to Afghanistan demonstrates the fragility of European support for the NATO-led ISAF mission. Some NATO states, notably France and Germany, have counted on public apathy about Afghanistan to increase their contributions to the mission, but indifference might turn into active hostility if spring and summer fighting results in an upsurge in military or Afghan civilian casualties and if a Dutchstyle debate spills over into other states contributing troops. The Red Cell invited a CIA expert on strategic communication and analysts following public opinion at the State Department’s Bureau of Intelligence and Research (INR) to consider information approaches that might better link the Afghan mission to the priorities of French, German, and other Western European publics. (C//NF)
...
Afghan women could serve as ideal messengers in humanizing the ISAF role in combating
the Taliban because of women’s ability to speak personally and credibly about their experiences under the Taliban, their aspirations for the future, and their fears of a Taliban victory. Outreach initiatives that create media opportunities for Afghan women to share their stories with French, German, and other European women could help to overcome pervasives kepticism among women in Western Europe toward the ISAF mission.
...
Conversely, messaging that dramatizes the potential adverse consequences of an ISAF defeat for Afghan civilians could leverage French (and other European) guilt for abandoning them. The prospect of the Taliban rolling back hard-won progress on girls’ education could provoke French indignation, become a rallying point for France’s largely secular public, and give voters a reason to support a good and necessary cause despite casualties.

Note 2: Et pour ne pas faire simplement dans la critique des Etats-Unis et l'exemption des européens ou des français, je rappelle que l'occupation militaire de l'Afghanistan est menée par l'OTAN. Nous avons donc une responsabilité dans sa poursuite ad vitam aeternam de ce conflit alors même que sa rationnalité est de plus en plus mise en doute et qu'il ne semble plus justifier que par la volonté de maintenir l'Empire dans une posture offensive et de mettre de l'huile sur le feu dans le contexte fabriqué du "Clash des civilisations". Je remarque également au passage que le traitement actuel des Roms par Sarkozy donne réellement le vertige. Ne les instrumentalise-t-il pas pour faire oublier des difficultés politiques? N'est-ce pas le principe même de la logique du bouc-émissaire? Je disais que Sarkozy nous éloignait de nos valeurs en ce qui concerne l'Hadopi mais là, ça prend un tour encore plus nauséabond (car menaçant des individus de manière plus urgente). L'ONU ne s'y trompe d'ailleurs pas même si certains de nos politiciens trouvent les membres qui en font partie un peu trop basanés à leur goût (dans quel monde vit-on? Les objections de l'ONU doivent être examinés sur leurs mérites bien évidemment et pas en fonction de la nationalité des membres du comité qui les prononce).

Note 3: Sting!

mercredi 11 août 2010

Comme prédit de longue date...

La FED réactive la planche à billets qu'elle avait arrêtée en mars...

Aussi: Lawrence Kotlikoff:
"U.S. is bankrupt and we don't even know it" (news la plus lue sur Bloomberg). Lawrence aurait dû plus lire le blogo. Sa conclusion est totalement "blogo compliant" donc il atterrit sur la blogo compliant list:
"Our country is broke and can no longer afford no- pain, all-gain “solutions.” "

Génial!

Un stewart de Jet Blue a démissionné en utilisant le toboggan automatique d'un A320. Il avait préalablement pris deux bières dans les chariots et il est en train de devenir un véritable "folk hero" aux Etats-Unis. La scène s'est produite après une altercation avec un passager.Avant son coup d'éclat, il a déclaré au micro:
"To the passenger who called me a motherfucker, fuck you. I've been in the business 28 years. I've had it. That's it."

L'occasion d'un Wednesday Plane Blogging (une première - Pourquoi? PARCE QUE!)
(Cliquez pour agrandir)

lundi 9 août 2010

Big Brother est parmi nous

Je n'ai aucune confiance dans la capacité de l'Etat à se restreindre de lui-même dans l'usage des nouvelles technologies. La vie privée et les libertés publiques n'ont qu'à bien se tenir car elles vont subir un assaut plus féroce encore que ceux que leur ont infligés les pires régimes de l'histoire. La lutte à mener pour faire triompher les principes démocratiques va être titanesque. Même Orwell n'aurait pu cauchemarder les abus possibles dans cette société où tous les détails de la vie d'un invididu peuvent être contenus sur une simple clé USB et traverser la planète en quelques secondes.

Dernier exemple de l'incapacité des Etats à tenir leurs promesses en cette matière: l'assurance par les autorités qui ont introduit les "body scanners" dans les aéroports qu'aucune donnée ne serait conservée (photos de vous nu(e) en gros). Juré craché!
Et bien devinez quoi... (des dizaines de milliers d'images ont été conservées et les spécifications des nouveaux matériels commandés par les autorités incluent des systèmes de sauvegarde et de diffusion)

Et dans "le pays des droits de l'homme" tout votre trafic internet va bientôt être monitoré "préemptivement" par l'Hadopi pour que les droits d'auteur de la Première Dame soient bien respectés. Mais rassurez-vous, comme pour le "body scanner", il n'y aura pas d'abus une fois cette infrastructure terrifiante mise en place. Juré craché!

Note 1: La redéfinition des normes démocratiques et des libertés publiques à l'ère de l'internet est l'enjeu politique de ce siècle car il conditionnera tous les autres développements politiques. Grâce à Sarkozy et ses amis du show-bizz, la France commence bonne dernière contrairement à ce que voudrait sa tradition. La petitesse et le manque de vision du bonhomme n'apparaîtront sans doute jamais aussi clairement que sur ce sujet. Son manque de connaissance de l'histoire et des principes qui sont censés régir notre Nation également. Espérons que cela n'est qu'un faux départ et que des dirigeants futurs plus éclairés sauront faire de la France un exemple dans la définition de la citoyenneté numérique. Ils s'inspireront des idéaux de la révolution française et pas bolchévique.

Note 2: Vaguement en rapport. Je n'ai plus le lien mais un sondage aux Etats-Unis a attiré mon attention: il semble qu'en dessous de 50 ans les personnes interrogées considèrent Wikileaks en majorité positivement mais négativement au-delà de cet âge. (le lecteur W. a été plus courageux que moi et a retrouvé le lien vers ce sondage - c'est très frappant, 48/40 en faveur des "leaks" pour les plus jeunes, 55/34 en défaveur pour les plus âgés)

Note 3: J'ai déjà posté cet extrait du "Livre de la jungle" mais il colle si bien au sujet...