La question va sembler farfelue à tous les observateurs inatentifs (voir émanant d'un dangereux jihadist terroriste qui "hate our freedom") qui pensent que, bien sûr, les "islamofascistes" iraniens travaillent jour et nuit dans leurs grottes à l'obtention d'une bombe nucléaire. Il n'en demeure pas moins que le dernier National Intelligence Estimate sur la question, publié il y a un an par les services de renseignement américain, déclare: "Nous jugeons avec une confiance élevée qu'à l'automne 2003, Téhéran a interrompu son programme d'armement nucléaire".
La "confiance élevée" est le degré de confiance le plus élevé possible pour ces évaluations (comme décrit dans le document). Elle montre que le renseignement américain pense qu'il maîtrise cette question (caractère on/off du programme). Il montre aussi que les frappes dont ont parlé les israéliens et les américains seraient plus une rodomontade qu'une véritable nécessité stratégique: si le programme est inactif, on se demande bien comment les cibles seraient choisies. Quid du fantasme des bombes s'enfonçant dans le sol en faisant exploser des sites où les iraniens travaillent en secret sur la bombe: il n'y en a pas d'identifiables sinon le NIE en envisagerait au moins la possibilité (peut-être qu'il y en a... mon point est de dire que les américains ne savent pas où ils sont puisqu'ils pensent qu'il n'y en a pas).
Ce NIE a été embarassant (mais nullement dissuasif) pour nombre de personnes qui oeuvraient à créer la perception d'un programme nucléaire militaire iranien. Bush s'en est distancié et il a bien sûr fait hurler à la mort les nouveaux cons. Le problème c'est que Barack Obama a déclaré hier:
Iran is going to be one of our biggest challenges and as I said during the campaign we have a situation in which not only is Iran exporting terrorism through Hamas, through Hezbollah but they are pursuing a nuclear weapon that could potentially trigger a nuclear arms race. (traduction: les iraniens cherchent à obtenir l'arme nucléaire)
WTF?
Post largement inspiré par Glenn Greenwald.
mardi 13 janvier 2009
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