mercredi 19 janvier 2011

Moody's downgrade la Tunisie

Cette capacité à distribuer les bons et les mauvais points de manière complètement arbitraire mais qui colle le plus souvent étrangement avec les intérêts américains est stupéfiante.

Indignons-nous!

J'écoute France-infos et j'entends Richard Prasquier, président du Crif, expliquer tranquillement qu'il a alerté "les autorités" sur le déroulement d'une conférence sur le mouvement BDS (Boycott, Divestment, Sanctions) à l'encontre de la politique israélienne à l'Ecole Normale Supérieure avec Stéphane Hessel en guest star. La conférence n'a en conséquence pas eu lieu dans les locaux de l'école mais place des Grands Hommes.

Prasquier reprend la rhétorique qu'on entend sur les campus américains, promue par des personnages comme Alan Dershowitz ou Daniel Pipes (directeur de "Campus Watch" qui entend faire la police sur les campus sur tout ce qui touche à Israël), qui vise à empêcher que les mouvements étudiants ne s'organisent de manière trop retentissante contre la politique du gouvernement israélien. Un des arguments de base (que Prasquier a d'ailleurs repris sur France Infos) est qu'aucune voix ne peut s'élever contre la politique israélienne si des voix ne sont pas présentes pour contrebalancer le discours. J'ai assisté à de nombreuses conférences dans ma vie organisées par des gens ayant une communauté de vues et qui ne donnaient pas la parole au point de vue diamétralement opposé. Doit-il y avoir des représentants d'Exxon à toutes les conférences sur le réchauffement climatique? C'est évidemment absurde.

Si Prasquier a des problèmes avec le niveau de popularité d'Israël, qu'il appelle Netanyahou et son ministre Lieberman plutôt que Pécresse pour qu'elle interdise des conférences à Normale Sup.

Ces manoeuvres en coulisse sont inacceptables et il faut, en nous indignant, en passer le goût aux Prasquiers de tout poil.