dimanche 30 novembre 2008

Je veux ma part du bailout plan!

Il paraît que le bailout plan a déclenché un "mad scramble" (branle-bas de combat) chez les lobbyists de Washington. Ceux qui avaient droit à des fonds se sont demandés comment en avoir le plus possible. Ceux qui n'y avaient pas droit se sont demandés comment y avoir droit. Tous se sont demandés comment limiter au maximum ce qu'ils auraient à faire en échange de cet argent. Illustration ci-dessous (Wikipedia: In politics, "gravy train" refers to a depraved gorging on luxuries, since someone else foots the bill.):

La crise, au lieu de remettre en cause le rôle du lobbying dans la politique américaine l'a pour l'instant démultiplié: le lobbying n'achète plus des lois mais permet désormais de puiser directement dans les caisses de l'Etat (stade ultime?). Plus qu'une nouvelle ère, on a l'impression qu'il s'agit de la dernière phase de décomposition d'un système. Le citoyen devrait quand même finir par percuter et se rendre compte que sa démocratie n'en est plus une. Ca devient désormais trop criant. Revolution anyone?

Qu'est-ce que l'internet a fait à Sarkozy?

Pauvre Nicolas. Comme il aimerait que les médias se limitent à TF1 et Europe 1 et que Christian Clavier et Carla puissent être rémunérés comme par le passé...

La France est sur le point d'adopter la législation la plus rétrograde du monde occidental (au moins) en matière d'internet et cela semble dû uniquement au fait que notre président compte des amis dans les professions du spectacle. Le copinage qui stopperait le progrès humain... Non seulement cette mesure va échouer mais j'espère que Sarkozy va payer au passage un prix politique exhorbitant pour cette erreur de jugement et de vision. Elle laissera aussi une marque déplorable dans l'histoire: confronté à la plus grande mutation des médias depuis Gutenberg, Sarkozy aura été le seul dirigeant occidental à y avoir répondu avec l'agilité intellectuelle et la hauteur de vue d'un adjudant chef. Les intérêts égoïstes d'une petite clique l'emportent sur les intérêts d'une multitude? On se croirait aux Etats-Unis!

Nicolas, si tu lis El Blogo, mets fin à cette imbécilité! (inspiré de Reagan: "Mr Gorbatchev, if you read El Blogo, tear down this wall!").