Retour sur le discours d'Obama. Après avoir été plus ou moins passée sous silence depuis des décennies (des siècles?), une nouvelle catégorie de citoyens américains a fait son apparition dans le discours d'inauguration d'Obama, les "nonbelievers".
We are a nation of Christians and Muslims, Jews and Hindus, and nonbelievers.
Un motif de réjouissance pour tous les américains qui appartiennent à cette catégorie. Tant que j'y suis, je me réjouissais du fait qu'Obama n'ait pas utilisé l'expression symbole du bushisme de "war on terror" dans son discours. Il s'en rapproche dangereusement avec des trucs dans le goût "war on terrorist forces"...
lundi 26 janvier 2009
Les agences de notation mènent toujours le bal
Les agences de notation demeurent écoutées bien qu'elles aient rendu cette crise possible en vendant leur crédibilité au plus offrant.
Elles ont sonné le début de la crise en downgradant plusieurs centaines d'obligations pourries en juin 2007. Ce faisant elles ont démontré qu'elles pouvaient influer sur le timing de la crise. Les marchés restent suspendus à leur avis en matière de dette souveraine. Ainsi, ce sont les agences de notation qui vont pouvoir déterminer quel pays mérite ou non d'être downgradé, quelle monnaie mérite ou non de plonger. Elles pourront aussi en décider le moment. Ce pouvoir serait déjà inquiétant s'il était exercé par des institutions honnêtes et indépendantes mais là, vu leurs antécédents, c'est tout simplement terrifiant. Souvenons-nous qu'elles n'ont pas seulement noté AAA des trillions d'obligations pourries très majoritairement américaines, elles ont également, pour être agréable au gouvernement américain, maintenu le rating de certains monoliners bien plus longtemps qu'il n'aurait été raisonnable. Elle regarde avec bienveillance la faillite totale de l'économie américaine en downgradant tranquillement l'Equateur ou l'Espagne.
En dépit de la faillite totale du système financier impérial américain, les arbitres ultimes de la solvabilité des nations restent des institutions privées qui mangent dans la main de l'Etat US. Le monde arrivera-t-il à s'affranchir de cette tutelle qui après avoir longtemps été injustifiée est aujourd'hui devenue grotesque?
Note: Faut-il d'urgence créer une agence européenne capable de noter les Etats et les grandes entreprises? (pour la dette structurée, on va dire que ça n'est pas prioritaire!) Pas crédible me direz-vous? Mais Moody's et S&P ne sont pas plus crédibles dans le contexte actuel. Il faut contrer le bruit par le bruit. Cela aurait aussi la vertu de poser le problème de la légitimité politique de ces agences. Arrêtons de croire au mythe de l'impartialité et du jugement objectif. La crise l'a complètement démonté. Il faut torpiller ces institutions. Les américains ne le feront pas d'eux-mêmes car ce sont des instruments de puissance.
Elles ont sonné le début de la crise en downgradant plusieurs centaines d'obligations pourries en juin 2007. Ce faisant elles ont démontré qu'elles pouvaient influer sur le timing de la crise. Les marchés restent suspendus à leur avis en matière de dette souveraine. Ainsi, ce sont les agences de notation qui vont pouvoir déterminer quel pays mérite ou non d'être downgradé, quelle monnaie mérite ou non de plonger. Elles pourront aussi en décider le moment. Ce pouvoir serait déjà inquiétant s'il était exercé par des institutions honnêtes et indépendantes mais là, vu leurs antécédents, c'est tout simplement terrifiant. Souvenons-nous qu'elles n'ont pas seulement noté AAA des trillions d'obligations pourries très majoritairement américaines, elles ont également, pour être agréable au gouvernement américain, maintenu le rating de certains monoliners bien plus longtemps qu'il n'aurait été raisonnable. Elle regarde avec bienveillance la faillite totale de l'économie américaine en downgradant tranquillement l'Equateur ou l'Espagne.
En dépit de la faillite totale du système financier impérial américain, les arbitres ultimes de la solvabilité des nations restent des institutions privées qui mangent dans la main de l'Etat US. Le monde arrivera-t-il à s'affranchir de cette tutelle qui après avoir longtemps été injustifiée est aujourd'hui devenue grotesque?
Note: Faut-il d'urgence créer une agence européenne capable de noter les Etats et les grandes entreprises? (pour la dette structurée, on va dire que ça n'est pas prioritaire!) Pas crédible me direz-vous? Mais Moody's et S&P ne sont pas plus crédibles dans le contexte actuel. Il faut contrer le bruit par le bruit. Cela aurait aussi la vertu de poser le problème de la légitimité politique de ces agences. Arrêtons de croire au mythe de l'impartialité et du jugement objectif. La crise l'a complètement démonté. Il faut torpiller ces institutions. Les américains ne le feront pas d'eux-mêmes car ce sont des instruments de puissance.
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