jeudi 9 octobre 2008

Envoyons les américains en "rehab"

Paulson veut renflouer des banques. Il est fort à parier que comme pour le bailout (et la guerre by the way), c'est la dette qui financera cet effort. Pourtant, la raison profonde de la crise est présisément le surendettement d'un certain nombre d'acteurs économiques américains.

Les Etats-Unis se retrouvent donc dans la situation de l'addict qui voit dans la drogue (la dette) son salut alors qu'elle représente sa perte. Les américains, clairement, ne veulent pas aller en "rehab" mais comme l'a montré cette jeune personne à différentes reprises, on ne choisit pas toujours.

Pour ma part, je pense qu'il est de la responsabilité des investisseurs internationaux d'envoyer les américains en rehab le plus vite possible et d'en faire des acteurs économiques et politiques normaux. C'est une des différences entre la ligne éditoriale du blogo et celle de "The Economist". Le leadership américain a perdu sa légitimité politique et morale en recourant à une guerre d'agression à un moment où il semblait possible d'éradiquer cette pratique (en cela ils ont déstabilisés notre environnement géopolique pour des décennies à venir). Le leadership américain a perdu sa légitimité économique en plongeant le monde dans la crise par une politique économique irresponsable rendue possible par la corruption totale de leur système politique.

S'ils arrivent à sortir de cette crise sans perdre leur statut d'"hyperpuissance", chapeau bas. J'espère pour ma part que nous allons les renvoyer en rehab (where they belong) ASAP.

Le meilleur espoir des américains à ce stade, c'est que les autres acteurs de l'économie mondiale soient incapables de briser leurs chaînes et de concevoir une nouvelle organisation économique mondiale. C'est le leadership par défaut: il n'est pas basé sur des données objectives mais seulement sur l'incapacité à penser ou à concevoir une organisation alternative de la part des autres acteurs.

La responsabilité des leaders asiatiques, africains, moyen-orientaux, européens et sud-américains est aujourd'hui de penser des institutions internationales qui cantonnent les Etats-Unis à un rôle de membre et plus à un rôle de leader. Il faut que les cinq autres continents se mettent d'accord et gèrent les Etats-Unis comme la Grande-Bretagne a été gérée dans l'Union Européenne: "si vous voulez en être vous êtes les bienvenus mais si vous traînez les pieds, les choses se feront sans vous".

La domination américaine n'existe plus que dans nos têtes. Faisons en sorte que nos têtes ne soient pas, pour elle, un refuge confortable.

1 commentaire:

hubris kills a dit…

"They wanted to send me to rehab and I said No, No, No..." If the US end up like Amy, it's really scary... Unbelievable talent but too much makeup, huge mood swings, totally erratic behavior, uncontrolable additions, etc etc. It looks like the W administration with some talent on top...