Glenn Greenwald (déjà évoqué ici) attaque frontalement l'administration Bush dans l'interview ci-dessous. Cela fait partie des contre-coups de l'élection d'Obama: on n'aurait pas vu sur PBS un avocat constitutionaliste expliquer qu'il faut envoyer un gros pan de l'administration Bush en prison (et des démocrates également pour faire bonne mesure en raison de leur complicité). Les temps changent. Ne comptez pas pour autant sur l'establishment US pour affréter les charters qui les enverront tous à Guantanamo. Obama va adopter une posture magnanime vis à vis des pratiques illégales de l'ère Bush qui arrangera tout le monde (not "divisive"). Il n'empêche qu'on entend Glenn Greenwald dans le mainstream ce qui est quand même un progrès.
Pour tous ceux qui s'intéressent à une perspective juridique sur les crimes des politiciens américains depuis 6 ans (à l'aune de leur propre constitution), Greenwald est le "one stop shop". Durant les 22 minutes de cette interview en 3 parties, il s'avère aussi clair, précis et implacable à l'oral qu'à l'écrit (pour ceux qui n'ont pas le temps, vous pouvez regarder seulement la partie 2). Vous pouvez avoir ses impressions d'interviewé ici. Il a fait également cette même semaine une première interview pour la nouvelle passionaria de la gauche américaine, Rachel Maddow sur MSNBC.
Enfin, j'imagine que certains se demandent comment, dans un bel ensemble, les élites dirigeantes américaines peuvent s'exonérer de leurs turpitudes et qui doutent du coup que les crimes soient véritablement constitués. Ma réponse est que cela s'appelle le pouvoir et qu'il est de la responsabilité du citoyen de s'y opposer quand il est dévoyé. L'argument essentiel de Greenwald étant que si on ne juge pas les responsables qui ont enfreint la loi aujourd'hui, on donne de fait un pouvoir illimité à l'exécutif dans le futur et il est difficile de lui donner tort.
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dimanche 14 décembre 2008
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