Du pain béni pour le Blogo: cet économiste du FMI et prof au MIT (voir vidéo plus bas) déclare que dans les pays émergents qui ont connu des crises majeures, c'est en sanctionnant les élites qui ont profité du boum préalable qu'on rend possible le rebond. Il y voit une précondition pour l'assainissement de la situation économique. Il ajoute en passant que ces élites se reconstituent rapidement (on s'en doutait). Il dit la chose suivante sur ceux qu'il appelle les "oligarques américains" (avec des précautions oratoires) : "Tant que vous ne leur aurez pas casser les reins, au moins partiellement, vous ne pourrez pas sortir de cette crise".
Essayer de regonfler à coup d'inflation le système d'allocation du capital complètement pourri dans lequel nous vivons depuis au moins dix ans (sécuritisation dévoyée, déséquilibres internationaux majeurs etc...) comme s'y emploie le gouvernement américain est une erreur majeure. Ca ne marchera pas et même si ça marchait, ça ne durerait qu'un temps probablement assez court. Il faut repartir de zéro. Tous les métiers liés à la finance se trouvent aujourd'hui face à une page blanche. Quels sont les grands principes qui doivent présider à la refonte du système financier international? L'alignement d'intérêts entre celui qui prend la décision de prêter et celui qui apporte les fonds semble être un bon départ (la sécuritisation l'a mis à mal). La sous-traitance par les banques de l'évaluation des risques à des agences de notation doit également disparaître. C'est leur métier, qu'elles le fassent. Celles qui n'y arriveront pas disparaîtront et celles qui sauront le faire gagneront de l'argent (moins qu'avant).
vendredi 13 février 2009
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3 commentaires:
qu'est ce qu'on va devenir dans tout ça?
je conseille à tous les lecteurs de ce blog de se refaire le moral avec un peu de sucre: les macarons Pierre Hermé sont un bon remontant!
beau friday blogging
ea
Tout cette horreur économique me rappelle une très belle chanson de Michel Sardou. Une chanson aux paroles prophétiques ("le monde est sourd comme Beethoven"), qui date de 2006 - soit deux ans avant la crise ! Jamais sans doute le génie du parolier Didier Barbelivien n'avait autant préfiguré le monde et ses dérives.
A.R.
Et bien je ne te remercie pas. Ce clip m'a fait passer une mauvaise nuit: je me réveillais régulièrement en sueur avec l'image de Michel Sardou habillé en flic qui pointait un révolver vers moi en mengeant un sandwich au jambon. Non, vraiment, je ne te remercie pas.
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