Les statistiques des prix de l'immobilier, la comparaisons entre la valeur des biens et leurs valeurs locatives et le concept d' "affordability" (comparaison du prix des biens et du salaire moyen) ont tous dévié de la norme dans des proportions qui ne peuvent être expliquées par la simple combinaison de banques imprudentes et de régulateurs "sleeping at the wheel" (endormis au volant).
L'essentiel de ce marché (au moins 75%) était contrôlé par des opérateurs semi-publics qui ont enfreint les règles qui les empêchaient (en théorie) de contribuer à des campagnes politiques. Tout le monde sur Capitol Hill "en a croqué" comme en témoigne la polémique entre Obama et McCain avant l'élection sur le point de savoir lequel des deuxs avait le plus d'anciens de Fannie/Freddie dans leurs équipes de campagne. Le subprime est clairement le lieu où la fraude a été la plus spectaculaire mais les prix de l'immobilier n'auraient pas pu dévier de la tendance historique de 30 à 40% sans que les mastodontes du financement de logements aux Etats-Unis ne soient de la partie.
Bill Moyers (toujours lui) donne la parole dans sa dernière édition à William K. Black, professeur associé en économie et en droit à l'université du Missouri qui a écrit un livre sur la crise des Savings & Loans en 2005. Il défend la thèse du caractère frauduleux des pratiques des banques, des agences de notation et du laisser-faire de l'appareil d'Etat dans la nouvelle crise que nous traversons. Il accuse Geithner de "cover-up" et demande pourquoi aucune enquête n’a été ouverte sur les causes de cette crise. C'est vrai ça, pourquoi?
L'émission dure 30 minutes mais elle réjouira tous les lecteurs fidèles:
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dimanche 5 avril 2009
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