vendredi 29 avril 2011
DRAGHI LA HONTE!
Quelle humiliation pour l'Europe! On ne sait plus si ses dirigeants sont des pantins pathétiques ou des imbéciles. L'idée même que son nom ait été suggéré pour cette fonction m'apparaissait comme une insulte à tous les peuples européens. Non pas que la "subservience" de la BCE envers la FED ne soit pas clairement identifiée sur le blogo depuis des années...
Nous sommes des démocraties de papier. Peuples vieux et fatigués, nous n'avons pas su vivre à la hauteur des principes pour lesquels nos ancêtres se sont sacrifiés. Aujourd'hui, il ne nous reste plus que nos larmes pour pleurer.
N'importe quel individu qui n'aurait fait que ponctuellement attention à cette crise sait que la nomination de Draghi est une abomination.
Révolution
mercredi 27 avril 2011
La guerre selon James Madison
James Madison, April 20, 1795
Deux siècles plus tard, on ne peut pas dire qu'on ait tellement avancé...
Bon voyage!
Le plus frappant et que face aux difficultés qu'a eu le public à adopter les nouvelles pratiques telles que les scanners, on a encouragé les méthodes punitives: à la moindre protestation, on vous passe à la fouille au corps ou on vous pourrit la vie d'une manière ou d'une autre. Le passager doit se sentir à la merci de ce personnel peu formé. Et plus le passager est à la merci du garde-chiourme, plus ce métier attire les personnes qui recherchent ce genre de contexte. Ce qui renforce le caractère désagréable du contrôle et la violence nécessaire pour le faire accepter sans moufter. Self-reinforcing loop.
En plus de la perspective de voir mon ordinateur lui-même "fouillé au corps", cela constitue pour moi un désagrément important qui rend la perspective d'un voyage aux Etats-Unis beaucoup moins désirable.
mardi 26 avril 2011
Chris Floyd juste après le 11 septembre
Which reminds me of something I wrote almost 10 years ago, in November 2001, in the very weeks that the concentration camp in Guantanamo Bay was bringing in its first hooded captives for "harsh interrogation":
It won't come with jackboots and book burnings, with mass rallies and fevered harangues. It won't come with "black helicopters" or tanks on the street. It won't come like a storm – but like a break in the weather, that sudden change of season you might feel when the wind shifts on an October evening: everything is the same, but everything has changed. Something has gone, departed from the world, and a new reality has taken its place.
As in Rome, all the old forms will still be there; legislatures, elections, campaigns – plenty of bread and circuses for the folks. But the "consent of the governed" will no longer apply; actual control of the state will have passed to a small group of nobles who rule largely for the benefit of their wealthy peers and corporate patrons.
To be sure, there will be factional conflicts among this elite, and a degree of free debate will be permitted, within limits; but no one outside the privileged circle will be allowed to govern or influence state policy. Dissidents will be marginalized – usually by "the people" themselves. Deprived of historical knowledge by an impoverished educational system designed to produce complacent consumers, not thoughtful citizens, and left ignorant of current events by a media devoted solely to profit, many will internalize the force-fed values of the ruling elite, and act accordingly. There will be little need for overt methods of control.
The rulers will often act in secret; for reasons of "national security," the people will not be permitted to know what goes on in their name. Actions once unthinkable will be accepted as routine: government by executive fiat, the murder of "enemies" selected by the leader, undeclared war, torture, mass detentions without charge, the looting of the national treasury, the creation of huge new "security structures" targeted at the populace. In time, all this will come to seem "normal," as the chill of autumn feels normal when summer is gone.
Tout le le post qui critique le traitement par le nyt des dernières « wikileaks » sur Guantanamo est ici:
dimanche 17 avril 2011
"Our tax dollars go to pay those grotesque bonuses"
samedi 16 avril 2011
L'objectif militaire est désormais la chute de Khadafi
2011
Nos dirigeants ne peuvent avoir le droit de nous entraîner dans des opérations de changement de régime sans contrôle démocratique et sans mandat de l'ONU (voir l'extrait de GG plus bas, exemple classique du "mission creep"). On a de toute façon du mal à imaginer un "regime change" qui ne passe pas par la case "guerre d'agression" (Robert Jackson, chief American prosecutor au tribunal de Nuremberg: "To initiate a war of aggression, therefore, is not only an international crime; it is the supreme international crime differing only from other war crimes in that it contains within itself the accumulated evil of the whole.").
La dérive de l'intervention "humanitaire" en Libye en une opération de changement de régime est absolument scandaleuse. Avons-nous parcouru tout ce chemin pour voir des petits roitelets décider de la guerre et de la paix à la manière de Louis XIV? Et ils le font en mentant comme des arracheurs de dents qui plus est? Quels citoyens qui se respectent peuvent s'accomoder de ces pratiques? La guerre en Libye pour y apporter la démocratie, c'est le fait du prince chez nous! Nous voilà bien pour leur donner des leçons... Non à cette guerre imbécile. Non à l'arbitraire présidentiel. Non à la recolonisation de l'Irak et de la Libye. Non, non et non!
Et savez-vous dans quelle capitale moyen-orientale on interdit les manifestations lors de ce printemps arabe? A Baghdad. Qui veut faire croire aux bonnes intentions occidentales à la lumière de cette réalité consternante?
Non, nous ne devons pas baisser la tête devant tous ces esprits médiocres dont l'agressivité et la stupidité ne peuvent conduire qu'à faire ressembler le 21ème siècle au 20ème.
Repris de GG:
Barack Obama, March 28, 2011, explaining America's involvement in the war in Libya:
Of course, there is no question that Libya -– and the world –- would be better off with Qaddafi out of power. I, along with many other world leaders, have embraced that goal, and will actively pursue it through non-military means. But broadening our military mission to include regime change would be a mistake.
Barack Obama, David Cameron, Nicolas Sarkozy, joint Op-Ed, yesterday:
The bombing continues until Gaddafi goes
Our duty and our mandate under UN Security Council Resolution 1973 is to protect civilians, and we are doing that. It is not to remove Gaddafi by force. . . . However, so long as Gaddafi is in power, Nato and its coalition partners must maintain their operations so that civilians remain protected and the pressure on the regime builds. Then a genuine transition from dictatorship to an inclusive constitutional process can really begin, led by a new generation of leaders. For that transition to succeed, Colonel Gaddafi must go, and go for good.
Rony Brauman sur la Libye
Libye : "guerre légale mais pas légitime" (Rony... par FranceInfo
vendredi 15 avril 2011
A brief history of the housing bubble
"I am worried about a future of a nation that refuses to acknowledge the true causes for the crisis. A historic opportunity was lost. America has instead chosen its poison as its cure... Today I expect the US government to attempt to continue easy money policies into the next presidential term, past the foreclosure crisis, and past the corporate and public refinancing humps that are forthcoming. Junk bonds incredibly are again at all time highs. Quantitative Easing seems to be working for now. Buit this is an invalid validation of what America is doing. This is in fact a Pyrrhic gamble. As we continue to debase our currency, Bernanke says he is not printing money, again I disagree. As it stands I get an email from the Fed saying we bought another X billion in Treasurys. I don't know - that's pretty clear to me. In fact this program QE2 its scope and breadth raises the severe question of the Treasury's needs. The government's borrowing of money for the purposes of injecting cash into society, bailing out banks, brokers and consumers, is a short-sighted easy decoision for a population that has not yet learned that short-sighted, easy strategies are the route to long-term ruin. We never quite achieved the catharsis necessary to stoke the reevaluation of our wants, need, and feers. Importantly, the toxic twins: fiat currency and an activist Fed remain firmly entrenched, even more so with the financial reforms last year."
Fukushima et la crise financière
Et pour ceux qui ont encore le courage de se demander ce qui peut bien se passer à Fukushima, la lecture de Zero Hedge s'impose.
Note: et pour mémoire ce commentaire trouvé sur ZH
If you don't like the data....just throw it away. Banks do it, Governments doing it, we are all doing it....extend and pretend on steroids.
Dual justice system
Je ne sais pas comment les gens font pour s'accomoder de ça.
Dans la série "War, what is it good for?"
Tout cela rappelle bien sûr le comportement des élites américaines suite à la guerre en Irak: une fois que les commentateurs, dans un bel ensemble, ont soutenu une intervention, ils ont partie liée avec le pouvoir et il est très douloureux pour leur précieux amour propre de revenir en arrière (surtout après les rodomontades et le "rush psychologique" nécessaires au déclenchement d'aventures martiales de ce type).
Personne n'est donc responsable de ce fiasco. Personne n'examine les raisons, avouées ou inavouées, qui nous y ont conduit. Et la France et ses élites de goûter enfin à la transe guerrière dont Chirac les avaient privé en 2003 (un peu seulement - on n'a pas assez d'avions pour une vraie bonne guerre!). Avec bien sûr aucun recul ni aucune analyse sur les dysfonctionnements au plus haut niveau qui ont pu causer cette catastrophe.
Car ils sont nombreux aujourd'hui à prédire une catastrophe humanitaire en Libye. Et que va-t-on faire sinon reproduire le schéma irakien d'asphyxie de la population pour affaiblir l'autocrate? Déja 500000 personnes déplacées (retour au pays d'immigrés travaillant en Libye). Qu'ont fait les libyens pour mériter ce traitement? Et nos petits égos d'occidentaux désormais tout investis dans notre erreur initiale, prêt à faire souffrir le martyr à des millions de personnes pour ne pas avoir à affronter notre imbécillité.
Enfin, face aux remous dans le monde arabe, beaucoup de "démocrates" occidentaux friands de "chocs de civilisations" ne sont pas mécontents qu'on ait rappelé aux Arabes qu'on pouvait toujours les réduire en miettes à tout instant et qu'on le ferait sans aucun état d'âme dès que l'occasion s'en présenterait. Quelle meilleure publicité pour la prolifération nucléaire?
Note: le blogo soutient l'intervention en Côte d'Ivoire. Alors, oui, c'est la première fois que j'en parle (sauf pour m'étonner qu'on intervienne en Libye et pas là-bas) et ça fait vraiment "vol au secours de la victoire" mais il fallait bien que le dise. J'aurais préféré que la France ne soit pas aux premières loges en raison de son statut d'ancienne puissance coloniale. Mais il y avait eu des élections et l'intervention visait à aider la prise de pouvoir d'un dirigeant "légal". A noter les liens curieux entre le PS et Gbagbo soulignés par Juppé. Etranges pour le non-initié.
(Note sur la note: Je ne me suis pas fait assez de crédit, j'expliquais dès le 18 mars que l'intervention en Côte d'Ivoire me semblait plus justifiable: "Et où est la validation démocratique de cette nouvelle guerre? Qui va la payer? Quels sont les standards définissant la mise en place de zone d'exclusion aérienne? Et la Côte d'Ivoire? Tout le monde s'en fout? Au moins, là, il y a eu des élections qui pouvaient fonder un argument juridique pour une intervention. Ce n'est pas seulement l'occident qui décide si tel ou tel a "une sale gueule" ou pas.")
Note 2: cette collusion née d'une complicité initiale entre le commentariat et les dirigeants existe également dans la crise financière. Nos systèmes politiques ne sont pas conçus pour faire face de manière efficace à la faillite des élites. Ils sont conçus pour les préserver quoi qu'il arrive.
Extrait de l'article du Boston Globe:
EVIDENCE IS now in that President Barack Obama grossly exaggerated the humanitarian threat to justify military action in Libya. The president claimed that intervention was necessary to prevent a “bloodbath’’ in Benghazi, Libya’s second-largest city and last rebel stronghold.
But Human Rights Watch has released data on Misurata, the next-biggest city in Libya and scene of protracted fighting, revealing that Moammar Khadafy is not deliberately massacring civilians but rather narrowly targeting the armed rebels who fight against his government.
Misurata’s population is roughly 400,000. In nearly two months of war, only 257 people — including combatants — have died there. Of the 949 wounded, only 22 — less than 3 percent — are women. If Khadafy were indiscriminately targeting civilians, women would comprise about half the casualties.
Greenwald sur l'immunité de la classe financière dans la crise
Au passage, il nous rappelle (via NYT) que si l'esclavage a bel et bien été aboli aux US, les affranchis ne sont pas exactement libres mais confrontés au système judiciaire le plus impitoyable de la planète.
"The United States has 5% of the world population. But it has almost a quarter of the world's prisoners."
Note: Les Etats-Unis comptent plus de prisonniers que la Chine en valeur absolue mais ne manquent jamais une occasion de faire la morale à cette dernière qui commence à se lasser (reprise de GG):
Reuters, yesterday:
The United States is beset by violence, racism and torture and has no authority to condemn other governments' human rights problems, China said on Sunday, countering U.S. criticism of Beijing's crackdown. . . . "The United States ignores its own severe human rights problems, ardently promoting its so-called 'human rights diplomacy', treating human rights as a political tool to vilify other countries and to advance its own strategic interests," said a passage from the Chinese report.
China also "accused the U.S. . . . of pushing for Internet freedom around the world as a way to undermine other nations, while noting that Washington's campaign against secret-spilling website WikiLeaks showed its own sensitivity to the free flow of information," and further "lambasted the U.S. over issues ranging from homelessness and violent crime to the influence of money on politics and the negative effects of its foreign policy on civilians." China’s human rights record is atrocious, but can anyone contest the validity of its objections to the U.S. and the Obama administration’s purporting to act as human rights arbiters for the world?
jeudi 14 avril 2011
Operation "Iraqi Freedom". Ring a bell?
By SARA GHASEMILEE
Al Arabiya
"We have specified Al-Shaab, Kashafa and Zawraa stadiums as permitted sites for demonstrations in Baghdad instead of Ferdus or Tahrir squares," the capital's security spokesman Major General Qassim Atta said at a news conference televised by state broadcaster Iraqiya TV.
The decision follows after regular demonstrations were held in Bagdad with thousands of people protesting against government corruption, poor basic services and unemployment.
mercredi 13 avril 2011
400 millions d'euros pour stabiliser la Côte d'Ivoire
La crise financière ou le Munich démocratique
Les banquiers ont compris et vous pouvez être sûrs qu'ils ne vous laisseront que cela: vos écrans plats. Donc comme lors du Munich original, on peut répéter sans trop adapter: "Entre la crise et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur et vous allez avoir la crise". Je parle ici d'une crise transformatrice et pas du jeux de "smoke and mirrors" que la corruption totale de nos dirigeants a permis de préserver jusqu'ici.
Some truth from the FED, at long last...
La mise à sac du trésor public et la destruction des institutions démocratiques sont désormais terminées. La seule question est combien de temps cela peut-il rester dissimulé?
Et quand les masques tomberont, j'ai bien peur que les banquiers aient beaucoup moins de scrupules que les potentats africains finissants à faire tirer sur la foule.
mardi 12 avril 2011
Hier soir à JFK
mercredi 6 avril 2011
Bienvenue aux Etats-Unis, "Land of the Free, Home of the brave"
Pour que personne ne se méprenne sur les intentions des Etats en cette matière (et leurs tendances naturellement liberticides en général) un jugement en appel aux Etats-Unis confirment le droit pour le gouvernement de saisir et d'examiner pour une durée indéterminée tous les équipements électroniques détenus par des voyageurs traversant la frontière américaine. Sans mandat et sans aucune justification. Bienvenue aux Etats-Unis.
Et la France, toujours en pointe en matière de flicage (cf hadopi), reste à la hauteur de sa réputation en obligeant les opérateurs internets à conserver des données de plus en plus longtemps sur leurs "clients" (tout en compromettant leurs mots de passe au passage pour faire bonne mesure).
mardi 5 avril 2011
Le spectre des massacres en Libye était une grossière exagération
De toute façon, ce critère pour le déclenchement d'hostilités (un génocide "possible") n'est évidemment pas acceptable pour tout citoyen qui se respecte. Comme si nos dirigeants avaient démontré ses dernières années qu'ils méritent qu'on lâche la laisse un tant soit peu en cette matière (désolé de troubler votre sommeil en vous rappelant que, oui, nous sommes censés les tenir en laisse et que ça s'appelle la démocratie). Tout cela fait furieusement penser au pre-crime de "Minority Report". Mais faut-il le rappeler à nos dirigeants: C'EST UN FILM!
lundi 4 avril 2011
Obama lance sa campagne de réélection
L'occasion d'une minute de nostalgie en revisitant cet article de Matt Taibbi qui nous rappelle que tout s'est joué dans les tous premiers moments du mandat d'Obama (comme dûment chroniqué à l'époque sur le blogo). Suite à l'annonce du deal qui sauve Citigroup le 23 novembre 2008, Robert Reich déclare:
"If you had any doubts at all about the primacy of Wall Street over Main Street," former labor secretary Robert Reich declares when the bailout is announced, "your doubts should be laid to rest."
dimanche 3 avril 2011
Marrant
“The president does not have power under the Constitution to unilaterally authorize a military attack in a situation that does not involve stopping an actual or imminent threat to the nation
— Sen. Barack Obama, interview with the Boston Globe published Dec. 20, 2007
“The Constitution is clear: Except in response to an attack or the imminent threat of attack, only Congress may authorize war and the use of force.”
— Sen. Joe Biden, interview with the Boston Globe published Dec. 20, 2007
“I do not believe that the President can take military action — including any kind of strategic bombing — against Iran without congressional authorization.”
— Sen. Hillary Rodham Clinton, interview with the Boston Globe published Dec. 20, 2007