D'après cet article du NYT, il semble que le plan Paulson soit en train de changer de nature. Il ne s'agit plus d'acheter les obligations pourries mais de prendre des prises de participation dans les banques.
Je trouve ça plutôt mieux mais ce qui est hallucinant, c'est la latitude totale qu'a Paulson. Son plan, passé dans la précipitation et sous la menace, n'en est pas un: c'est un gigantesque chèque en blanc. Le montant est connu ($700bln) mais les bénéficiaires sont à la totale discrétion d'une administration finissante dont la légitimité politique est des plus ténues. Ce sera la dernière insulte des bushies à la constitution américaine (insulte soutenue par Obama - on est pas rendu).
Le fait que l'homme aux manettes pour gérer cette crise soit un ancien dirigeant de Goldman Sachs (1998-2006) est à peu près tout ce qu'on a besoin de savoir sur la santé du système politique américain. En tant que CEO d'un broker dealer pendant 8 ans, Paulson n'a cessé d'influencer le cadre réglementaire dans un sens qui a rendu cette crise possible. Et maintenant que le système a finalement cédé sous ses assauts répétés, c'est lui (et ses jeunes "yes men" de 35 ans) qu'on va chercher pour remettre de l'ordre?
Il est temps de réviser ses classiques:
"Hamlet." Act I, Scene 4: Marcellus (an officer) says "Something is rotten in the state of Denmark," having just seen the ghost of Hamlet's father, the late king of Denmark.
dimanche 12 octobre 2008
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