Les lecteurs assidus s'étonneront que Glenn Greenwald ne rejoigne que maintenant la "Blogo Compliant List" étant donné que c'est probablement l'individu qui a été le plus référencé ici. C'est en partie un oubli mais c'est aussi lié au fait que son focus principal sont les atteintes répétées à la constitution perpétrées par l'administration Bush (couvertes et en partie continuées pour l'instant par Obama) et pas la crise économique per se.
Il déclare dans son dernier post que c'est cette même corruption (celle qui a permis les nombreux crimes de guerre sous Bush) qui autorise aujourd'hui les sauvetages frauduleux type AIG à non seulement se faire sous le sceau du secret mais à être en plus source de promotion pour ses concepteurs (référence assez transparente à Tim Geithner).
The accountability-free, self-loving mentality that demands that nothing be done about America's war crimes over the last eight years is hardly confined to America's detention, surveillance and interrogation policies. This is exactly the same bloated, insular corruption that allows multi-billion-dollar insider frauds like this one not only to go unexamined but also to result in those responsible being further empowered with high government positions.
Welcome on the blogo compliant list, Glenn (where you belonged anyway).
Au passage:
Les rapports entre la guerre en Irak et la crise économique sont multiples. Le vrai révélateur du dérèglement de la politique américaine ces dernières années a été la guerre en Irak. L'observateur attentif aura su utiliser ce signe de dysfonctionnement majeur pour envisager que le pays pouvait se transformer en gigantesque Enron: la guerre en Irak a démontré à qui voulait le voir que les forces de rappel classiques dans une société saine ne fonctionnaient plus aux Etats-Unis. Les médias ne servaient plus le bien public et la mise à jour d'une forme de réalité objective (pas surprenant dans ces conditions qu'ils se soient tus alors que des millions d'américains se trouvaient engagés dans des contrats grotesques - subprime). Le congrès n'était pas non plus en mesure d'empêcher une guerre déclenchée pour des motifs risibles, réminiscents des pires dictatures fascistes. Le poisson était clairement en train de pourrir par la tête (je m'interroge sur la valeur de cette métaphore vu qu'il s'agit d'un poisson mort mais je fais confiance au lecteur affûté du blogo pour en comprendre l'essentiel et en rejeter l'accessoire). Si un pays peut se mentir sur des sujets aussi grave, pourquoi serait-il plus objectif sur un rating AAA? Si un système politique peut si aisément trahir son histoire et ses principes sur l'essentiel (le politique), que peut-on en espérer sur l'accessoire (l'économique)?
Le Blogo en profite donc au passage pour vous réitérer son mantra qui à force d'être répété va peut-être finir par devenir un slogan fluide: "Les Etats-Unis traversent d'abord une crise politique dont la crise économique n'est qu'un symptôme". Symptôme substantiel, je le concède.
lundi 9 mars 2009
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