mardi 7 avril 2009

Le pire n'est pas passé

Depuis que le "plan Geithner" a été rendu public, les bourses mondiales ont progressé de manière telle qu'on peut se demander si, d'un point de vue boursier, le pire n'est pas derrière nous. Tout le monde s'accorde sur le fait que les dégâts macroéconomiques de la crise vont continuer à s'aggraver mais les marchés anticipent la reprise.

Avec un G20 qui semble avoir été une réussite médiatique, le scénario pourrait être le suivant: le plancher macroéconomique est atteint dans les 12 mois qui viennent et les cours de bourse ne redescendront pas en dessous du plus bas atteint il y a trois semaines.

Je ne crois pas à ce scénario pour de multiples raisons sur lesquelles je reviendrai dans les jours qui viennent. Rapidement:
- la correction des prix de l'immobilier aux Etats-Unis n'est pas finie,
- les programmes d'endettement massif des Etats ne font que commencer et nul ne sait si leur capacité à emprunter est réellement infinie comme ils le supposent,
- la résolution du problème de tous les CDS qui ont été vendus en période faste ($28 trillions, dit-on) avant la crise et qui ne pourront être honorés sera nécessairement un (le?) temps fort de la crise et il est encore devant nous,
- cette crise a des racines très profondes et beaucoup de "retours vers la moyenne" ne sont qu'amorcés*.

* Kevin Philipps avance par exemple ici que la part du secteur financier est passée de 10 à 20% du PIB entre 1980 et 2009. Cela fait beaucoup de reconversions en peu de temps pour ceux qui attendent la reprise "au second semestre".

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