jeudi 4 février 2010

Graphe de la FED

L'agitation et les spreads sur les marchés de taux à court terme ont disparu. On est dans la situation de 2007: le risque a été aboli. En 2007, c'était un consensus de marché. En 2010, c'est le produit d'un diktat de l'Etat. Le premier n'a pas tenu. Le second ne tiendra pas. Pourquoi? Parce qu'en vrai, le risque existe. En 2008, les Etats ont repris à leurs comptes les risques privés comme chroniqué sur le Blogo à longueur de posts. Ce faisant, ils n'ont plus laissé à la réalité économique qu'un seul moyen de se manifester: la crise monétaire et le défaut des nations. Sans surprise et suivant un timing sans doute manipulé par les Etats-Unis (non, la situation de la Grêce n'a pas radicalement changé dans les six derniers mois), ces deux derniers éléments font en ce moment leur apparition. Happy 2010. A noter que le blogo n'a cessé d'annoncer cette "final demise" qui n'arrive toujours pas... Si on compare la crise économique à un tsunami, on en est au moment où la mer se retire avant que la grande vague ne frappe. J'ai entendu Peter Schiff dire aujourd'hui que pour chaque dollar de recette fiscale, l'Etat américain dépensait $1,6 (c'est peut-être calculé de manière exagérée mais ça n'est pas loin du compte). Et là vous me dites: "Mais si c'est si grave, pourquoi Jean-Pierre Pernault n'en parle-t-il pas?". It's a lonnnnng story...

Si vous préférez la version calme et posée de ce post (et donc forcément peu alarmiste), vous avez Mohamed El-Erian de Pimco en vidéo:

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