jeudi 4 février 2010

Papandréou

Quand le premier ministre grec réalise piteusement qu'il n'est pas du côté du manche...

Premier George Papandreou said the spike in Greek borrowing costs was "completely unjustified" and lashed out at the rating agencies, which precipitated this crisis by downgrading Greek bonds.

"Greece is at the centre of an unprecedented speculative attack: we cannot be at the mercy of creditors. Despite our tragic mistakes, our fate is today defined by rating agencies that bear responsibility for the 'bubble' that led to the global crisis in the first place," he said.


Alors évidemment le blogo compatit (un peu) mais ça fait maintenant un an que je suggère que l'Europe se dote d'une agence de notation qui lui soit propre. Le but n'est pas de redéfinir des standards d'intégrité dans la notation mais de renvoyer une image mirroir sur les agences américaines de bête bras armé d'une politique économique et monétaire (ce qu'elles sont sans que le doute ne soit permis). Le premier ministre grec aurait pu y penser vu qu'il était alors bien évident que la Grèce allait être une des premières nations menacées. L'autre moyen pour ne pas se faire emmerder en premier et de ne pas être le plus mauvais élève de la classe.

Il est primordial que le système de résolution de la crise des PIIGS soit crédible et applicable de manière systématique à toutes les nations en quasi-défaut. Les autres pays membres doivent être impitoyables. La sortie de la Grèce doit être examinée (j'étais contre son entrée, ruse de Jospin qui avait inclus le club med largement pour diluer le monétarisme allemand dans les eaux méditerrannéennes). La France avait payé cher l'union monétaire (récession de mid 90s), le club med l'a eue gratosse. Le laisser-aller grec ne mène qu'à l'asservissement. C'est malheureusement un penchant très humain. Les grecs n'ont plus qu'à espérer que les grands pays vont la rejoindre dans la crise le plus vite possible. Un voeu qui pourrait bien être exaucé. Car il est clair que la Grèce est à la crise monétaire ce que les deux hedge fund de Bears Stearns qui ont sauté en 2007 ont été à la crise financière: un prélude. (NB: il y a eu l'Islande avant)

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