dimanche 7 août 2011

Le conundrum de la dette US

Depuis des mois, tous les Krugman (lire Keynésiens) de la terre avaient beau jeu de relativiser l'endettement US en disant: les taux sont extrêmement bas, le service de la dette ne coûte pas si cher. Endettons-nous et dépensons pour relancer la consommation, l'activité et l'emploi.

Et de fait les taux de la dette US sont en général très bas. Mais c'est un peu comme dire en 2007: "les spreads sur les RMBS sont extrêmement bas donc cela prouve que les RMBS sont sûrs". La suite a montré que ce raisonnement était complètement faux. La dette qui avait de l'immobilier pour collatéral connaissait une bulle spéculative. Il en est de même aujourd'hui pour la dette souveraine. Le raisonnement de Krugman revient à dire en 2007: "achetez de l'immobilier car les prix montent".

Là-dessus arrive le downgrade de la dette US et là, deux phénomènes complètement antagonistes sont à l'oeuvre:
- La réaction normale des marchés face à une baisse de notation: cela fait baisser la dette US, voire crève la bulle spéculative (aidée par la FED) qui la propulse de plus en plus haut (avece quelques retraites) depuis le début de la crise.
- Soit la poursuite du "miracle impérial" qui fait qu'à chaque fois que le système financier global est menacé, la dette américaine sert de refuge.

Alors la baisse de la note américaine peut-elle provoquer un rally dans la dette US? Cela pourrait très bien être le résultat complètement paradoxal de cette décision incroyable de Standard & Poors. Stay tuned.

May you live interesting times...

Aucun commentaire: