L'oracle d'Omaha qui se proposait quasiment à lui tout seul de "call the bottom" de la crise (déclarer que la crise avait atteint son plancher) en investissant dans Goldman Sachs en octobre 2008 n'est pas épargné par la crise.
Il fait partie de ces américains qui, quoique prescients sur un certain nombre de causes de la crise, n'ont pas pu se résoudre à tirer l'échelle au système. D'autres investisseurs, comme Jim Rogers, n'ont pas eu cette faiblesse nostalgique. Rogers conseille à qui veut l'entendre de se débarasser des actifs en dollar. Il est parti vivre à Singapour avec ses deux jeunes enfants (pour leur avenir dit-il, depuis quelques années déjà). Buffet semble, lui, américain à la vie à la mort ce qui se comprend tout à fait et ce que le Blogo ne lui reprochera pas. Il faut aussi dire que si quelques centaines de millions de dollars ou même quelques milliards se délocalisent assez facilement, Buffett est tellement plus riche et ses actifs tellement imbriqués dans l'économie américaine que le simple "virement" n'est pas une option. Son romantisme supposé n'en est donc pas nécessairement un.
J'ai une faiblesse pour cet homme, notamment parce qu'en dépit de sa situation, il a été capable de déclarer ça. J'ai toujours du respect pour les gens qui arrivent à exprimer des points de vue qui ne sont pas purement et simplement ce qu'on attend d'eux en cartographiant leurs intérêts. (Il est évidemment plus facile d'éblouïr par sa liberté de ton quand on se trouve dans une telle position de force.)
mercredi 7 janvier 2009
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