lundi 9 février 2009

Getting a grip on power

Je m'étais réjoui du fait que Paul Volcker rejoigne l'équipe Obama (par rapport à Geithner et Summers). Il semble que les autres enfants ne veulent pas jouer avec lui dans le bac à sable.

Cela pose le problème de l'agitation et de la confusion qui règne dans les nominations des membres de l'administration. Ma thèse est que le système politique américain a pris l'habitude de fonctionner sans président depuis le scandale Lewinsky. Cela rend la tâche d'Obama difficile dans la mesure où en plus de la transition, il doit réaliser une restauration de la fonction présidentielle (à distinguer de la présidence qui, elle, a toujours fonctionné, notamment grâce à Dick Cheney).

Obama n'est pas encore cornerisé mais il faudrait que les choses s'améliorent rapidement. Les nominations sont cruciales pour qu'il affirme son pouvoir. C'est à la fois sont premier acte et la précondition de tous les autres. Laisser des gens comme Summers diminuer les autres collaborateurs fraîchement nommés sont des signes de faiblesse pour Obama. Il pourrait virer Summers pour l'exemple mais il est déjà sur la défensive sur le plan des nominations. J'ai entendu un commentateur dire qu'Obama était loué, admiré et respecté mais qu'il manquait encore un aspect à l'affirmation de son pouvoir: il n'était pas craint.

Le débat sur le stimulus et l'insistance surprenante (pas pour les lecteurs du blogo) d'Obama pour en faire un effort bipartisan qui n'a mené à rien ont affaibli (un peu) le nouveau président. Il faut dire qu'il n'est pas aidé par les médias. Les républicains ont été surreprésentés sur les ondes pendant la présidence Bush et cela était parfois expliqué par le fait qu'ils étaient au pouvoir (pas depuis 2006 au congrès mais bon). Alors il est surprenant qu'on continue à voir des chiffres comme ceux figurant sur le graphe plus bas. Beaucoup de blogueurs s'en indignent. Les médias, stigmatisés sous l'ère Reagan comme "The Liberal Media" (médias de gauche), sont devenus en 30 ans une force tirant le débat politique américain avec vigueur vers la droite.

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