Quelques chiffres mensuels ont fait dire à des commentateurs que la dérivée seconde de l'immobilier américain était devenue positive (la chute ralentissait). Les chiffres des foreclosures semblent démentir cet optimisme.
Autour de l'été 2006, je suivais esentiellement deux chiffres qui étaient les indicateurs avancés de l'explosion à venir du marché du "subprime": les défauts dans les "Investor Reports" des deals subprime qui se mettaient à augmenter de 1 à 2% d'un mois sur l'autre (suivant la bucket) et les chiffres de foreclosures de RealtyTrac qui sont passés en 6 mois de 50000 par mois (qui étaient le niveau très bas qui avait court depuis des années) à 150000 par mois.
Fast forward 3 years. Ces chiffres viennent d'être publiées pour avril 2009: 342000 niveau le plus élevé depuis le début de la crise. Cela suit un mois de mars à 340000. De 17% supérieur à février et 32% de plus que l'an dernier.
La crise immobilière bat donc son plein. Si l'on considère que les foreclosures sont des signes avancés de pressions à la baisse sur les prix, le crash immobilier américain est toujours en phase d'accélération. Avant que les foreclosures ne commencent à diminuer sensiblement, on ne pourra pas parler de stabilisation (qui se fera probablement dans un champ de ruines). Ces données laissent aussi présager un été catastrophique: l'immobilier hiberne relativement pendant l'hiver et nous rentrons seulement dans la période de 2009 qui sera réellement indicatrice de l'état du marché. Raison de plus pour ne pas s'exciter sur les chiffres qui indiquent un plateau: on ne pourra décréter qu'un plancher a été atteint qu'après un été meilleur que le précédent.
mercredi 13 mai 2009
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