Durant la semaine cruciale où le sauvetage d'AIG a été décidé (donc en loucedé de Goldman Sachs qui a récupéré $13 milliards dans l'affaire) en septembre 2008, Paulson, Secrétaire au Trésor, a eu le CEO de GS 24 fois au téléphone de son bureau (on ne sait pas pour les portables où le domicile). Cet article de Gretchen Morgenson dans le NYT révèle la promiscuité entre l'ancien et le nouveau CEO de la firme, Lloyd Blankfein. Un scandale absolument sans nom. On touche là à l'épicentre de la corruption endémique qui frappe la politique américaine. Un soir, Paulson racroche d'un appel avec Bush et il appelle immédiatement Blankfein. Le lendemain, il arrive au bureau à 6H55 et il appelle... Blankfein. Pour commencer la journée d'un bon pied. Plein de détails consternants dans l'article. Ce n'est pas vraiment une nouvelle, il suffisait de voir le résultat pour imaginer que ce genre de contacts avaient eu lieu et que ce genre de relations existaient. Connaître les détails glace cependant un peu plus le sang.
Note: Henry Paulson était CEO de Goldman Sachs jusqu'en 2006 et il est ensuite devenu ministre des finances. A ce moment là, Lloyd Blankfein a pris sa place à la tête de Goldman. Ils ne pouvaient théoriquement se parler que s'ils y étaient autorisés par une dérogation qui a effectivement était accordée cette semaine là. Les contacts ont cependant été nombreux précédemment. Les apparences étaient en gros maintenues mais dès que la tempête s'est levée, toutes les digues ont sauté et l'axe Paulson-Blankfein s'est matérialisé: du béton armé.
vendredi 14 août 2009
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