Il y a des débats (pas assez) sur ce qu'on peut dire, ce qu'on ne peut pas dire, ce qu'on savait ou ce qu'on ne savait pas sur DSK. Hier à "Ce Soir où Jamais" un journaliste corporatiste et de mauvaise foi sur les faits ("il n'y avait aucun signe précurseur"* affirme-t-il, et Tristane Banon, coco?) laisse entendre que percer à jour DSK était extrêmement difficile sans enfreindre la loi et patati patata (loi qu'ils enfreignent dès que ça peut leur rapporter un euro sur des crimes de personne lambda selon un contradicteur dans l'émission).
On apprend parallèlement (via Le Point) que la dernière phrase prononcée par DSK avant son arrestation a été "Quel beau cul!" à l'adresse d'une hôtesse de l'air.
Il ne m'en fallait pas plus que cette déclaration publique "à la volée" pour savoir que je ne voulais pas voter pour cet homme. Je ne préjuge pas de la véracité de cette citation ou du fait que ça ait été sa dernière phrase (ça semble un peu trop commode), mais si DSK est vraiment le porc qui se dessine de plus en plus, était-il si difficile de trouver une déclaration équivalente dans les derniers mois? Sans même parler d'une enquête approfondie et difficile sur Tristane Banon...
Dans le tableau qui se dégage généralement de cette homme, il semble qu'il suffise de le suivre un après-midi pour révéler des faits qui, en ce qui me concerne, suffisent à me convaincre de ne pas voter pour lui (et me donnerait envie de lui coller une gifle si j'étais une femme).
Ils nous ont donc menti et ont couvert un homme qui n'avait (selon toute probabilité et je ne me base pas sur cette seule affirmation du Point pour soutenir cette affirmation) aucun respect pour plus de la moitié de ses électeurs potentiels.
Cela ne m'apprend rien sur les journalistes et nos élites en général. Beaucoup sont malhonnêtes, beaucoup sont imbéciles. Aujourd'hui même et depuis trois ans, ils taisent (ou ne comprennent pas) un scandale bien plus conséquent encore que DSK: la dégénérescence finale du système financier international qui ressemble chaque jour un peu plus à l'énorme blob englobant Tokyo à la fin d'Akira et qui, si son implosion imminente peut faire l'objet d'un débat (comme la capacité de DSK à violer vendredi), l'immoralité radicale se déploie de manière détestable au vu et au su de tous les journaleux de la terre chaque jour que dieu fait. Les chiffres de la dernière saison de bonus dans la finance en France en étant l'expression de l'instant.
Et donc à tous ces défenseurs pavloviens d'un système indéfendable j'annonce sans ciller: We're taking over.
Note 1: Long story short: les bonus ne sont possibles dans les activités financières que parce que les élites bancaires captent leur argent à sa source: la Federal Reserve américaine et ses auxiliaires plus ou moins conciliants (BCE, BOJ...). Ces profits bancaires ne sont depuis 2007 que des écritures comptables permises par la corruption finale des institutions auxquelles on a confié la création monétaire. Il n'y a plus "un système économique" duquel la finance extrait son écot (en théorie contre un service: l'allocation efficace des ressources), la finance ne survit que sous l'assistance respiratoire (plus lucrative que jamais) de la FED. En clair: on leur donne du faux argent avec lesquels ils achètent de vraies choses. Voilà une petite histoire sur laquelle cette belle brochette d'incapables auraient pu enquêter plutôt que de faire l'éloge du génie économique de Strauss-Kahn en réalité fonctionnaire complice d'un système moribond. Nos politiques ont tout cédé aux banquiers pour acheter un peu de tranquilité mais ils ont créé un "Blob". Ce "blob" informe et déstructuré enrichit les "banksters" comme jamais et ne connaît comme force de rappel que l'effondrement final du système. Assez simple en réalité. Tout cela sera l'objet d'un autre site, légèrement plus radical. Car si nous sommes des citoyens et pas un cheptel bovin, il va bien falloir faire une révolution et le plus tôt sera le mieux.
Note 2: La fin d'Akira. Si vous ne reconnaissez pas le système financier international, "you haven't been paying attention".
* paraphrase
jeudi 19 mai 2011
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