mardi 17 mai 2011

Moscovici pour une justice à deux vitesses - sans ciller

Le PS continue de perdre les pédales dans le sillage de l'affaire DSK. Moscovici s'attaque cette fois à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Et pour ne pas faire les choses à moitié, il s'en prend à la première phrase de l'article 1*. Sans hésiter. Boum! Qui va siffler la fin de la récré au PS?

Même si on suppose que c'est le rêve de beaucoup d'entre eux et qu'ils font tout en coulisse pour que le rêve devienne réalité, ce n'est pas tous les jours qu'on voit un homme politique dire devant un micro qu'il est pour une justice à deux vitesses. Une justice pour sa propre caste, aux gants de velours (voire, on imagine, simplement optionnelle) et une justice pour la plèbe (souvent féroce).

Voici ce que déclare le "représentant du peuple" Moscovici lundi sur BFM au sujet de DSK:

Il est traité de manière très dure et j'aimerais que ce soit quand même de manière un peu moins dure parce que ce n'est pas n'importe qui. C'est aussi un très haut fonctionnaire international, un homme politique de première importance. Y a un aspect un peu humiliant dans tout ça.

"Pas n'importe qui"? N'importe qui comme un citoyen par exemple? Un citoyen qui serait né libre et égal en droits à Dominique Strauss-Khan éventuellement?

Les responsables politiques, s'ils sont trop investis personnellement sur un sujet et qu'ils ne peuvent en parler en gardant les idées claires, ont toujours l'option de de rester silencieux. Ou bien ils peuvent parler et prononcer des mots qui les disqualifient en tant que représentants du peuple dans une démocratie et particulièrement dans celle qui a vu naître la Déclaration des Droits de l'Homme. Moscovici vient de choisir la deuxième option.

*

Article premier

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

Think about it Pierre! ;-) C'est copié du site de l'Assemblée Nationale, là où tu travailles!

Note: Moscovici, tel un mafieux, n'avait pas de mots assez durs pour Bernard Debré qui osait briser l'omerta. Des mots tellement violents qu'on aurait presque pu croire que ce dernier avait très probablement agressé sexuellement et séquestré illégalement une femme sans défense. Un vrai salaud ce Debré!

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