Je devine que certains lecteurs du Blogo trouve le style un peu geignard. Tout est gravissime. Tout est terrible. Les dirigeants américains sont très très méchants. Les banquiers aiment trop l'argent. Et d'ailleurs, on se demande bien à quoi bon parler de tout ça puisque de toute façon, tout est foutu!
Bon, d'abord le Blogo est plein d'espoir mais vu qu'on ne fait pour l'instant que s'enfoncer dans une crise sans qu'elle soit encore assez grave pour discuter de réelles solutions autres que des chèques en blanc aux banquiers (quoique), il faut bien reconnaître que l'heure est plutôt au constat désabusé et à l'indignation grandiloquente. Le Blogo est un peu à l'économie et à la finance américaine ce que Jean-Pierre Coffe est au jambon sous cellophane ("Mais c'est de la M...!").
Il faut aussi que je rappelle que ce que nous vivons est absolument sans précédent dans l'histoire. Le hold-up de fonds publics afin de sauver le secteur économique responsable de la crise (la finance) est déjà en soi un scandale sans nom (surtout quand les cinq plus grosses banques ont distribué à elles seules $120 milliards de bonus dans les 5 années précédentes). Mais l'opacité totale qui préside à l'attribution de ces fonds la rend encore plus ubuesque et digne de la pire république bananière comme illustré ici (via The Big Picture):
Face à ça, le commentariat économique "mainstream" décrit plus ou moins bien la situation mais s'indigne très peu et ne crie pratiquement jamais au scandale alors qu'il est permanent. Le citoyen américain est maintenu dans une espèce d'acceptation résignée qui laissera bientôt place à un engagement politique beaucoup plus important de chacun. Espérons que nous éviterons de passer par la case émeutes et "social unrest".
dimanche 4 janvier 2009
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